mercredi 29 septembre 2010

Le désir pour maître (épisode 1)

La porte s’ouvrit doucement derrière elle.
Absorbée par sa lecture, elle ne l’entendit pas approcher. Il faut dire que le cadre dans lequel elle se trouvait l’avait enchantée dès son arrivée. La bibliothèque du Prince de Sensy était de toute beauté. Les livres que ses ancêtres avaient réunis s’étalaient sur les murs, emplissant la pièce de centaines d’ouvrages tous plus précieux les uns que les autres.
Le secrétaire du Prince l’avait contacté un mois auparavant pour lui proposer la restauration de plusieurs volumes du XVIe siècle, dont les reliures étaient aux armes de la famille. Tout à fait dans ses cordes, ce travail lui avait semblé parfait pour poursuivre l’étude de certains ouvrages qui lui manquait pour ses recherches. Elle avait donc accepté, fixant néanmoins un tarif élevé à son intervention. Son salaire de chercheur ne lui permettait pas d’extra, et cette prime serait la bienvenue. Aurore envisageait en effet de se rendre à Sienne, en Italie, pour l’étude de quelques volumes, mais ses moyens ne lui avaient pas encore permis de réaliser son projet. Dans un mois, si tout allait bien, elle pourrait enfin faire ses valises.
Il faut dire qu’elle avait besoin de vacances. En cette fin d’après-midi, elle sentait ses paupières se fermer et le jour déclinant ne l’aidait pas à se concentrer. Elle avait travaillé sur cette reliure trois jours de suite et espérait pouvoir terminer le lendemain. Il fallait donc qu’elle tienne encore quelques heures, mais chaque minutes rendait les choses de plus en plus difficiles.
Soudain, elle sursauta. Elle avait senti un souffle sur sa nuque ! Bien sûr, elle ne croyait pas aux fantômes, mais c’était si réel qu’elle se retourna brusquement. C‘est alors qu’elle se retrouva nez à nez avec un homme qu’elle ne s’attendait pas à voir ici !
Passé le premier moment de surprise, elle crut avoir mal vu. La lumière était rare dans la bibliothèque, et l’homme qui était là pouvait très bien ressembler à Alan mais ne pas être lui. Et depuis combien d’années l’avait-elle vu ?
Laissant ses yeux s’habituer à la pénombre tombant sur la pièce, elle imposa à son cœur de se calmer et releva les yeux vers cet intrus qui s’était immiscé dans son espace de travail, voire dans son espace vital. Qui était donc cet homme qui pouvait entrer ici sans prévenir et l’approcher sans crier gare ?
Malheureusement, la réponse était celle qu’elle redoutait. Il s’agissait bien d’Alan.

II

Alan était entré dans la bibliothèque par simple curiosité. Il savait qu’un restaurateur s’occupait des livres de son oncle et voulait voir celui qui avait été choisi par le vieil homme pour cette tâche si difficile. Ce n’était pourtant pas un endroit qu’il fréquentait souvent. Il jugeait cette pièce poussiéreuse et obscure et les livres n’étaient pas son passe-temps favori. Ce qu’il préférait, lui, c’était les femmes. Il en avait connu beaucoup et à 35 ans, il se jugeait encore assez bel homme pour poursuivre cette vie de conquêtes successives. En séduisant, il se sentait vivant.
Quelle ne fut pas sa surprise en découvrant en lieu et place d’un restaurateur aussi rasoir que ses livres, une chevelure blonde qui descendait le long d’un dos, laissant espérer une chute de rein appréciable.
Dès cet instant, la bibliothèque lui parut infiniment plus intéressante. 

To be continued...



mardi 28 septembre 2010

Joyeux anniversaire !

Le blog de La Parisienne a deux ans, et pour fêter ça, un petit billet d'anniversaire...

Et voici ma carte d'anniversaire :

Joyeux bloganniversaire !!


Pendant plusieurs années, cette cathédrale a été mon lieu de travail quotidien.
A Rouen, toutes les visites guidées (ou presque) commencent devant cette façade, et lorsque j'ai passé mon oral pour le concours de guide-conférencier, je suis tombée sur "la façade de la cathédrale de Rouen, tours, portails, piédroits et tympans". Tout un programme !
J'en garde un bon souvenir, mis à part la petite question perfide : " mais quelle différence y a-t-il entre St Jean Chrysostome, St Jean l’Apôtre et St Jean trismégiste ?" Ben c'est une bonne question...

Nous n'avons qu'une cathédrale de Monet au musée des beaux-arts de Rouen. Par temps gris !
Je dis souvent aux visiteurs que sans doute, Monet avait souffert de la pluie normande et pour se venger, il nous a laissé cette cathédrale si emblématique de notre météo.

Mais vendredi dernier, je suis allée aux derniers jours d'une expo sur l'impressionisme à Rouen, et j'ai pu voir cinq cathédrales d'un coup !
Ces tableaux m'ont hypnotisée. Je me suis perdue dans une cathédrale au soleil juste magnifique.
A la sortie je n'ai eu qu'une envie : ressortir mes couleurs, et organiser une virée parisienne pour aller voir l'expo Monet.

Et vous ? Elle vous tente, cette expo ?
Quelqu'un y est déjà passé ?
j

lundi 27 septembre 2010

Le Portrait de Madame Charbuque de Jeffrey Ford

Pour mon premier partenariat sur le forum livraddict, je rends ma copie en retard !
Pas terrible.
Pourtant, ce roman m’a vraiment bien plu (mais la rentrée, les partenariats successifs… pas facile).  

Le portrait de Madame Charbuque est un roman classé par l’éditeur dans le genre « fantastique ». Je ne trouve pas cette classification très justifiée car même s’il est question de paranormal, tout s’explique à la fin et rien n’est vraiment surnaturel (ou alors ça ne m’a pas choqué :D). Mais il est vrai qu’il flotte dans le roman une atmosphère mystérieuse et que le travail confié au personnage principal l’amène parfois à s’interroger sur la véracité de ce qu’il entend.

Mais de quoi ça parle ?
A la fin du 19e siècle, Piambo est un peintre célèbre et très prisé par les riches négociants de New York. Ils lui commandent le portrait de leur femme, espérant qu’il réalisera une image magnifié de la mère de leurs enfants. Le peintre s’ennuie dans cette vie et a l’impression de gâcher son talent.
C’est alors qu’une femme lui propose une grosse somme d’argent pour réaliser son portrait. Seule particularité, il ne la verra jamais. Pendant deux semaines, il la rencontre chez elle et a droit à une heure de conversation par jour, mais elle se cache derrière un paravent. Il doit reconstituer son image à partir de ses souvenirs et de ce qu’elle accepte de lui raconter.
Grâce à l’argent espéré, Piambo compte redevenir un « vrai »  peintre et revenir à une peinture plus personnelle. Mais ce travail va progressivement saper sa confiance de peintre et remettre en question ses certitudes. Avec l’aide de son ami Shenz, il va également mener l’enquête pour trouver des informations sur madame Charbuque…

Comme je l’ai dit plus haut, j’ai bien aimé ce livre.
Les évènements s’enchaînent et un suspense s’instaure progressivement. Chaque page amène la suivante et il est bien difficile de s’en détacher. J’ai trouvé que Piambo et son amie Samantha étaient attachants, tout comme le pauvre Shenz, encore plus tourmenté. Madame Charbuque, au contraire, reste énigmatique et distante, ce qui se comprend, puisque pour le lecteur aussi, elle reste derrière son paravent.


J'ai également apprécié qu'il y ait des titres aux chapitres. Il me semble que cela se perd et qu'on n'en voit de moins en moins dans les romans. Soit le chapitre est numéroté, soit il se présente à la suite du précédent sans indication. 
Cela fait peut-être vieux jeu, mais j'aime bien que l'auteur annonce à sa façon ce qu'il va se passer. 

J’ai lu sur quelques blogs que la fin était rapide et attendue. C’est vrai, mais cela ne m’a pas tant choqué. Le paroxisme du roman est passé, et on attend le dénouement qui arrivera très logiquement. Je n’en avais deviné qu’une partie !
J’ai aimé aussi l’épilogue, mais je suis très fleure bleue…

La thématique du peintre tourmenté est aussi une de mes préférées. Chez Zola, le roman que je préfère est L’œuvre et j’affectionne particulièrement les romans qui parlent de peinture, de peintre ou d’artiste. Je ne compare pas ce roman à L’œuvre de Zola, mais je trouve qu’il complète bien mon panel personnel :
L’œuvre, le Portrait de Dorian Gray, Le Chef d’œuvre inconnu, le Peintre de batailles

Et vous ?  Vous en connaissez des romans qui pourraient compléter cette liste ?  





Je remercie Livraddict pour cette lecture et Le Livre de Poche pour l'envoi de ce roman. 


Et j'ajoute les Etats-Unis à mon challenge Tour du monde. 

dimanche 26 septembre 2010

Une bibliothèque scandaleuse

En ce dimanche bien gris, voici une nouvelle bibliothèque qui vient s'insérer dans ma petite série

Je reste dans l'architecture contemporaine pour vous parler d'une bibliothèque que vous ne connaissez sûrement pas, puisqu'elle devait être un chef d'oeuvre d'audace et ne sera finalement qu'un ratage monumental. 
Pas de devinette, donc, mais une réflexion sur la politique du livre et l'architecture...

Et voici le bâtiment :


Cette bibliothèque est située à Rouen, sur la rive gauche de la ville. 
La rive "noble" chez nous, est la rive droite. Il se dit d'ailleurs qu'aucun Rouennais bien né (rive droite donc) ne mettrait les pieds rive gauche, même pour aller faire les boutiques. 

Et pourtant, le maire précédent a souhaité réunir les cinq petites bibliothèques de quartier qui sont dispersées dans la ville (surtout rive droite), dans une médiathèque monumentale, commandée à un grand architecte (Rudy Ricciotti), et située rive gauche, dans un quartier plutôt en déshérence. 

On peut sans doute discuter de cette idée qui centralise les livres et l'accès à la culture, et aurait demandé à tous les usagers des bibliothèques de quartier de se déplacer à l'autre bout de la ville. Elle aurait aussi permis de mieux gérer le fond des bibliothèques et de développer tout un quartier de la ville pour le tirer vers le haut. 
Mais cette discussion n'a même pas eu lieu ! 

Les travaux ont commencé, le bâtiment était construit à mi hauteur quand les élections ont entraînées un changement de municipalité. 
La nouvelle maire, au bout d'une semaine de présence, a décidé d'arrêter les travaux qui d'après elle coûtaient trop chers, risquant un procès de l'architecte et entraînant une somme monstrueuse pour démonter ce qui avait été fait. 

Et regardez comme les Rouennais ont de l'humour : 


Vous me direz, qu'a dit l'opposition ?  Rien ! 
Et la ministre de la culture ? "c'est dommage pour le développement de la lecture". 
En effet ! 

Finalement, sous la menace du procès et face au coût de la déconstruction (1 million d'euros), l'agglomération et le département ont fini les travaux, et ont installé les archives, des bureaux et une petite bibliothèque de quartier. C'est mieux que rien ! 
Mais le bâtiment est désormais cloisonné, morcelé en petits espaces, et comme vous le verrez ci dessous, il n'était pas prévu pour cela.

Le dernier rebondissement est arrivé au printemps de cette année. 
Pour la maire, une médiathèque coûte trop cher, mais elle a lancé la construction d'une salle omnisport immense, qui coûte aussi cher et n'est même pas due à un architecte compétent. C'est très moche (et sur ma route chaque matin) et assez désolant. 
Les élections approcheraient-elles ?

Quoi qu'il en soit, il semble qu'entre sport et culture, à Rouen, il faut choisir !










Bon dimanche quand même :)
f

samedi 25 septembre 2010

Livres à échanger, livres souhaités

À la suite d'une série d'évènements, j’ai rangé ma bibliothèque.
J'ai d'abord acheté un four, ce qui m'a amené à chercher un endroit où ranger ce qui se trouvait à la place du four. J'ai donc dû déplacer ma bibliothèque qui se trouvait au salon pour pouvoir y mettre un meuble. Et j'ai été obligé d'aller chez Ikea pour choisir une nouvelle bibliothèque, mieux adaptée au nouvel emplacement de mes livres. Trop dur !

J'en ai aussi profité pour trier.
J'ai donc mis plusieurs livres en vente pour faire un peu de place (vous savez, sur ce site qui commence par un P et qui finit par …ister XD), et j’ai mis à jour ma PAL

J'inaugure par la même occasion une série de nouvelles pages sur ce blog : ma liste de souhaits et une page où figurent les livres qui sont en vente ou à échanger.

Il y a en effet quelques livres que j’aimerais lire mais qui ne sont pas encore disponibles en poche et que j’aimerais trouver d’occasion en grand format. C’est le cas, par exemple, de la Séance de John Harwood, ou de Contre l'Architecture de La Cecla.
Il y a aussi quelques livres que je n’ai pas encore achetés mais qui le seront un jour et que je mets donc dans cette liste en attendant qu’ils rejoignent ma bibliothèque, comme Lutetia, ou Villa Amalia.

J’aurais pu nommer cette page ma « wishlist », mais je suis prof de français, à la base, alors ça m’aurait un peu ennuyé, quand même !
Bon, en même temps, je ne suis pas prof de lettres, ce n’est pas ce que j’ai dit. Je suis prof de FLE pour les initiés, de français langue étrangère pour les autres, d’où un certain militantisme pour la langue française.

Allez, j’arrête là le discours militant, vous avez compris l’idée J.

Et si vous disposez de certains de ces livres, je suis partante pour un échange. Ma liste mentionne de nombreux livres en vente, mais ils s'échangent aussi très bien. 

Ces deux pages sont là pour être enrichies ou compléter, modifier... 

Quelque chose vous intéresse ? 
g

vendredi 24 septembre 2010

Thé ou café ?

Zaza nous demande sur son blog de lui montrer notre tasse préféré pour gagner plein de cadeaux.
Le problème, c'est que des tasses préférées, moi, j'en ai plein !
Je suis donc obligé de vous en montrer plusieurs :)

Voici la première. 
C'est celle que j'utilise le matin, avec un thé noir bien fort ou un russian breakfast de chez Mariage Frères.
Elle est grande et si je laisse chauffer l'eau longtemps, je peux boire mon thé pendant une heure en faisant le tour des blogs et de mes mails. 


 La deuxième est celle que j'utilise au bureau. 
Elle est isotherme et peut se promener partout sans problème.
Elle fait bien rire mes étudiants aussi, qui m'associe souvent à ma tasse de thé. Ils doivent fabuler sur ce qu'il y a dedans XD




La troisième est celle de la tisane du soir, un nil rouge, un thé au Sahara de chez mariage, ou un thé du soir de chez Kousmischoff. 
Elle vient du Guggenheim de Bilbao et c'est ma préférée du moment. 
Elle signifie aussi la fin de la journée, un bon bouquin et un moment de calme.


Voilà Zaza, j'en ai plein d'autres, mais il fallait bien choisir ! 



d

jeudi 23 septembre 2010

Challenge Le Tour du monde

Il y a plein de nouveaux challenges qui fleurissent sur la toile en ce moment, ou que je trouve en me promenant de blog en blog.

Connaissez-vous celui-là ?



Il s'agit de "visiter" 50 pays différents au fil de nos lectures.

Pour ma part, j'en ai déjà visité 5 que vous pouvez voir ici sur cette page.

ça vous tente ? C'est sur ce blog.

Mais où suis-je allée ?

Je vous ai fait patienter, mais pour la peine, vous aurez deux billets pour le prix d'un aujourd'hui :)
(Si vous ne suivez pas, ce billet fait suite à celui de mardi)

Le weekend dernier, j'ai donc commencé mon petit programme en allant à Poissy, visiter la Villa Savoye, la dernière maison individuelle construite par Le Corbusier.
C'est un petit bijoux d'architecture contemporaine, présentant les cinq principes essentiels aux yeux de Corbu (petit nom que lui donne les archi) : les pilotis, les toits jardins, le plan libre, la façade libre et la fenêtre en longueur.
Je vous remontre :



Ensuite, en rentrant de Paris, mon homme m'a proposé de s'arrêter à Giverny, le village où s'était installé Claude Monet. C'est pour cela qu'une de mes photos ressemble à l'un de ses tableaux. Je m'étais mise au même endroit que lui, dans son jardin ;)
En réalité, la découverte était pour monsieur qui n'avait jamais visité la maison de Monet, comme on l'appelait dans le village. Moi, j'ai longtemps fait visiter les jardins à des groupes d'enfants ou de touristes italiens émerveillés.
J'adore cet endroit et c'est un vrai plaisir de pouvoir s'y rendre à différents moments de l'année. Le jardin est changeant et les fleurs qui se succèdent permettent de découvrir de nouvelles choses chaque saison.
Une visite que je recommande, avec celle du musée situé dans le village (un peu cher quand même) et du village lui même.



Le dimanche, mes visites étaient plus atypiques et d'ailleurs, vous n'avez pas trouvé :p
J'étais donc au Havre, cité reconstruite par l'architecte Auguste Perret, dont le centre ville a été classé au patrimoine mondial de l'Unesco il y a quelques années.
Là, je ne vous le cache pas, soit on aime, soit on déteste.
Les immeubles sont en béton, travaillés artistiquement, mais il faut s'y connaître pour apprécier.
Pour aider les habitants et les visiteurs, la ville a réaménagé un appartement comme il devait l'être à l'origine, montrant ainsi la modernité de cet architecte. Vous avez vu cette cuisine ? Et voilà le salon.





Il y a quand même encore quelques vieux bâtiments au Havre :



J'ai terminé mon weekend dans ma campagne, autour de chez moi. Pour celles et ceux qui connaissent l'Eure, j'ai visité le donjon de la petite ville de Brionne (ou plutôt ses ruines) et les cachots de sa vieille petite prison du 17e siècle. Je vais là au marché toutes les semaines, et je ne connaissais même pas. Je suis ensuite passée à la fête médiévale de Montfort sur Risle, organisées autour de ses propres ruines médiévales.




Vivement l'année prochaine, pour un autre circuit !
g

mardi 21 septembre 2010

Devinette patrimoniale

Ce weekend, et pour la première fois depuis fort longtemps, j'ai pu me faire un petit programme d'enfer pour les journées du patrimoine.
Dans une autre vie (qui resurgit parfois pour aider mes collègues), j'étais guide conférencière.
Ces deux journées étaient donc synonymes de visites bondées, de groupes allant de 100 à 300 personnes, de courses dans les rues pour enchaîner les visites, et d'extinction de voix fréquentes pour les jours suivants.
Mais voilà, cette année, j'ai décidé que c'était moi qui visitait !

Je me suis donc précipité sur le programme régional et j'ai demandé à mon homme ce qui lui ferait plaisir.
Pour ma part, la gratuité des musées ou des visites n'a pas d'importance. Ma carte de guide me permet de rentrer gratuitement partout toute l'année. L'objectif était donc plutôt de profiter de visites spécifiques ou d'aller dans des lieux qui nous faisaient envie depuis longtemps.

Et voilà ce que ça donne.
En deux jours, cinq villes visitées, 11 lieux parcourus et trois visites guidées suivies.
Mais saurez-vous deviner ce que j'ai visité ?

Samedi matin 







Samedi après-midi







Dimanche matin






Dimanche après-midi










Pour cette dernière demi journée, c'est un peu difficile, je l'avoue, puisque j'étais dans ma campagne.
Mais les premières visites sont plus simples à identifier :)

Edit : je vous mets les réponses dans le billet suivant...
f

jeudi 16 septembre 2010

Mrs Dalloway de Virginia Woolf

Pour ma première lecture commune sur le forum LivreAddict, je me suis inscrite pour lire Mrs Dalloway de Virginia Woolf.
Ce livre figurait dans ma PAL, et il squattait mes étagères successives depuis une douzaine d’année.
D’ailleurs, j’ai retrouvé un vieux ticket de théatre de 40 F de ces années là dans les pages de ce livre.

Quand j’ai vu cette proposition de lecture commune, je me suis dit que ce serait une bonne occasion de le lire et de le changer de bibliothèque puisqu’il passe de la PAL aux livres lus.

Pari tenu !
Enfin pour la lecture, parce que pour le billet, je suis en retard J
Le livre devait être lu pour le 15 septembre, et c’est fait. Mais le billet n’a pas voulu se publier hier…

Maintenant, il faut que je vous dise ce que j’en ai pensé.
Je dois avouer qu’il m’a été difficile d’avoir un avis définitif.
Dès le début de ma lecture, j’ai senti que je ne pourrais pas reposer ce roman s’en l’avoir terminé.
Il y a beaucoup de choses qui m’ont vraiment plu, et j’ai été touchée par beaucoup d’autres.
Par contre, j’ai été déroutée par le style de l’auteur qui cueille le lecteur d’emblé et lui impose une progression par contact entre les personnages.
On fonctionne un peu comme ça aujourd’hui quand on se promène sur Internet. Cela se nomme la sérendipité. Quand vous cliquez sur des liens successifs de blogs en blogs et que vous allez d’une page à l’autre, vous vous déplacez sur la toile par sérendipité. Les pages lues peuvent avoir peu de rapport entre elles.
Eh bien dans ce livre, le narrateur fait pareil. On suit d’abord un personnage, puis un autre qui se trouve dans un lieu commun, puis encore un autre croisé dans une rue…
Finalement, on a envie de tous les connaître !

Alors de quoi ça parle ?
Clarissa Dalloway, femme accomplie dans la cinquantaine, organise une grande soirée mondaine.
Le roman se déroule pendant la journée qui précède cette soirée.
Une fois que je vous ai dit ça, je ne vous ai rien dit, car pendant cette journée, Clarissa va rencontrer de nombreux personnages, va en croiser d’autres, va repenser à sa vie passée, aux choix qu’elle a fait, à sa fille, à son mari, à son amour de jeunesse…
Mais la particularité du roman est de juxtaposer, d’entrecroiser les vies de ces personnages croisés, effleurés. Finalement, en une journée, on lit la vie de Clarissa, celle de son amour déçu Peter Walsh, on croise son mari, on suit sa fille, et surtout, on rencontre Septimus et sa femme Lucrezia.
Le fil de la narration se poursuit par croisement, les personnages fréquentant les mêmes lieux jusqu’au dénouement final.
Peter Walsh est un homme qui a raté sa vie, qui revient des Indes mais reste attaché à ce qui aurait pu être. Septimus est paranoiaque, sa femme souffre de ne pas comprendre ce qui se passe et étant italienne, elle se sent perdu dans Londres sans appui.
Quand à la fille de Clarissa, elle est sous l’influence d’une gouvernante névrosée qui semble bien amoureuse de son élève.
Seul le mari de Clarissa semble vivre sa vie sans encombres.

 Ce que l’on devine dans ce résumé, c’est que la personnalité de Virginia Woolf se laisse vraiment entrevoir dans ce livre. Écrit pendant une période de rémission entre deux dépressions, il m’a semblé qu’il permettait à l’auteur d’exprimer les multiples facettes de sa personnalité, mais également de sa vie et de celle de son mari.
Les thèmes évoqués sont ceux que l’on associe à Virginia Woolf : l’homosexualité féminine, le suicide, la dépression, ou la société mondaine.
Dans le roman, Septimus est dépressif, il a des hallucinations et Clarissa est plus que nostalgique. Peter, quant à lui, est insatisfait et ancré dans le passé. La gouvernante de la fille de Clarissa est elle-aussi psychotique.
Comment ne pas penser qu’il s’agit là des différentes facettes de la folie de l’auteur ?
Cet aspect m’a particulièrement intéressé car il est bien développé.
Et si le roman est composé d’une façon vraiment surprenante, il maintient tout de même une certaine tension narrative qui pousse à connaître la vie de ses personnages.
Ce n’est pas trépidant, mais les personnages sont attachants et en quelques pages (le roman ne fait que 200 pages) on arrive à les découvrir.
Malgré ces thèmes un peu lourds, il ne m’a pas semblé que le livre était déprimant. Je trouve plutôt que certains personnages sont positifs et permettent d’équilibrer l’ensemble.

Finalement, je dirais que j’ai bien apprécié cette lecture et je pense que je relirai ce livre.
Je n’avais aucune note dans mon édition, ce qui fait que certains passages me sont demeurés un peu hermétiques. Mais j’ai lu sur le forum que d’autres lecteurs ont été déroutés par les notes.   
Il faudra que je cherche une bonne critique de ce livre pour en décortiquer les secrets.

Et vous ? Avez-vous lu ce livre ?

Pour cette lecture commune, nous étions beaucoup.
Hilde, l'Irregulière, Jana, Katzenlyly, evertkhorus ont déjà publié leur billet.
Si j'ai oublié quelqu'un, un petit commentaire et je complète. 



Et un livre de moins dans ma PAL ;)



Mais aussi un livre de plus pour le challenge au bon roman. 

  Et je vais même l'inscrire dans le challenge   J'aime les Classiques :)

dimanche 12 septembre 2010

Devinette du dimanche...

Mais qu'est-ce que c'est ? 



Et oui, ce sont de petits cairns, mais faits par les Cambodgiens dans les temples autour d'Angkor.

Les voici en plus large et vu de coté :


Et voilà le temple de face, depuis la voie d’accès.
Le petit monument photographié ci-dessus est devant le temple, sur la voie d'accès.


A plus tard pour un livre :)
k

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