mardi 28 février 2017

Moi après mois : Février 2017


Février enfin !! / mais février c'est assez court / Un petit roman réjouissant / Les L qui apparaissent dans ses mots et qui me font craquer / C'est hors sujet... C'est encore hors sujet... C'est toujours hors-sujet / Reprendre mon crochet et mes pelotes dans le train (signe de fatigue) / S'obliger à travailler au moins sur le trajet du matin / Un livre moyennement enthousiasmant dans mes oreilles / Reprendre le chemin du blabla sur mon autre petit blog / Les vacances... les trois zones... des enfants qui hurlent dans le train pendant trois semaines... (enfin, surtout la première, les Parisiens prennent beaucoup le train 😏) / Madame Ronchon c'est moi et madame mauvaise foi aussi 🙈 / C'est déjà les vacances ? - non, c'est heureusement les vacances / Votre mission, si vous l'acceptez : vider les corbeilles de linge à laver (fail), ranger la maison, laver la maison (ok) / De toute façon toi t'es tout le temps en vacances (et tu les veux dans la G----E mes dimanches travaillés ?) (et mes samedi) (et mes soirées) (j'ai un boulot de merde en fait) / Le linge qui retourne sécher dehors... Le pied / La fierté d'arriver à lui faire une jolie tresse / La fille qui découvrait à 39 ans les vertus de l'eau de javel pour les joints de sa baignoire... / A la ludothèque : maman, c'est quoi ça ? Un fer à repasser ma chérie. (que je n'utilise donc jamais) / Il faudrait quand même aller à la bibliothèque rendre les livres empruntés / Le retour de la rhino pharyngite / Multiplier les boites de Sylvanian... qui en a le plus envie ? / Des fraises... toujours de saison celles-ci 😁 / Ne pas avoir envie de retourner travailler / Aller faire le marché / Un livre un peu plus enthousiasmant dans les oreilles / Acheter une jolie étagère pour mon salon / Cette année sera placée sous le signe du trop / Les livres imprimés en France, c'est mieux ! / Les lunettes perdues / La rentrée chonchon / Les gens énervés / Parler pour ne rien dire mais regretter de l'avoir dit / Un petit questionnaire, deux petits questionnaires, un petit dossier, un gros dossier, un devoir à corriger, un mail, un courrier, une lettre... / Mon bureau toujours encombré par une petite demoiselle / Mes éléphants sont arrivés / "je n'ai pas eu le temps" la phrase la plus prononcée depuis un mois et demi, même plus le temps de procrastiner / C'est pour le 18 avril. - mais il y a les vacances - encore ? - c'est pour fin mars alors - bah non, c'est à faire pendant tes vacances... / Faire les plans d'une petite maison à construire pour son anniversaire (Les Sylvanians n'ont pas de cuisine...) /Tu commences à me courir sur le cacahuète poisson ! / Voler une heure pour voir une belle expo / Finir un bon livre / Hésiter pour le prochain / Le ciel gris de Paris / L'ordinateur en panne / Passer entre les averses / Pervers du train, journée chagrin !


















dimanche 26 février 2017

Guide pratique de cuisine 🍳🍝📚

Pour ce dernier dimanche de février, Syl nous a proposé de parler de notre plus vieux livre de cuisine.
Ça tombe plutôt bien, parce que je n'avais pas envie de cuisiner ces derniers jours.
Avec mardi gras qui arrive, j'ai bien envie de crêpes et de beignets, mais comme il faut les préparer avant de les manger, ça limite très vite mon élan de gourmandise.
Je ne désespère pas de m'y mettre demain après-midi, mais rien n'est moins sûr.
En attendant, j'ai ressorti mon précieux livre de cuisine familial.




Depuis cette photo, trois générations de cuisinières vous contemplent !
Ma fille a fait la mise en scène, j'ai pris la photo et le livre appartient à ma maman.
Quand j'ai quitté la maison et pris mon premier appartement, j'ai eu très envie de me faire des crêpes.
Alors ma maman m'a confié son livre de cuisine, celui où il y avait la recette de ses crêpes (et si mes souvenirs sont bons, j'avais fait sauter le compteur électrique parce que les fils des plaques électriques étaient dénudés en dessous...).




C'est un petit livre bien pratique quand on est une jeune femme qui ne sait pas cuisiner.
Il y a tous les types de plat, des informations pour les quantités par personne, des basiques, des plats élaborés...
On a l'impression de repartir dans les années 1970, quand on pouvait encore trouver un guide de cuisine avec tout en un.




Je crois que c'était aussi un livre qu'on obtenait en gardant des vignettes Lesieur, car si vous avez été attentif, la couverture mentionne "Service conseils Lesieur" mais pas d'éditeur.
Et effectivement, toutes les recettes ou presque comportent une dose plus ou moins grande d'huile.
En général, je la remplace par du beurre dans les mêmes quantités, mais quand on n'en a plus, c'est bien pratique tout de même.




Je ne l'ouvre plus beaucoup, je dois l'avouer (et d'ailleurs, il sentait un peu le renfermé, ça lui a fait du bien de sortir).
Je n'en ai plus besoin aussi souvent qu'avant même si je le garde précieusement.
La recette de la sauce Mornay (souvenez-vous, il y en avait dans les ficelles picardes) est un incontournable, comme celle de la mayonnaise.




Et vous ? Vous avez un vieux livre fétiche qui ne quitte pas votre cuisine ?


Je vous souhaite une belle soirée et un bon lundi avec un peu de musique.
Ici, je tente de me faire à Rowan Atkinson en Maigret sur France 3 et je corrige des devoirs...

Et pour celles et ceux qui se demanderaient où sont passés les "Sunday mood", ils vont revenir mais en ce moment, mes semaines et mes weekends se ressemblent beaucoup trop pour que je vienne me plaindre tous les dimanches par ici.
Je vous épargne donc mes jérémiades sur fond de "trop de boulot", "pas assez de temps dans une journée" et je préfère vous donner envie de cuisiner.

Des bises et bonne semaine !!!












samedi 25 février 2017

Faire des petits dessins...

Vous connaissez le Bujo ?

C'est le petit nom qu'on donne au Bullet Journal, une sorte de carnet qui permet de garder ses souvenirs, son agenda, ses notes, sa consommation de bouteilles d'eau, les promenades de son chien, les bonbons mangés ou plus prosaïquement ses to-do-list et autres trucs à faire.
J'ai commencé il y a quelques temps un "beau" bujo qui est censé regrouper mes beaux souvenirs, mais j'ai pas le temps 😝.
Alors j'ai aussi un bujo moche mais efficace, un où je note tout un peu en vrac, avec une liste des colis qui doivent arriver, la to-do-list générale, les rendez-vous importants.
Ça manque un peu de fun quand même, et de petits dessins.




Du coup, j'ai trouvé plein de petits livres pour apprendre à faire plein de petits dessins tout mignons.
Je sais faire des dessins grands formats, soignés, longs, mais les petits trucs rigolos, je suis vite à court d'idée.
Voilà donc ma sélection au cas où vous en auriez besoin aussi.


  • 1000 choses à dessiner



Ce petit livre est parfait pour les débutants.
Il contient 1000 choses (bah oui, c'est marqué dans le titre 😁) pour faire des petits dessins dans les marges, sur une feuille pendant que vous téléphonez ou pour illustrer votre calendrier du mois prochain.
Il y a des animaux, des fleurs, des petits objets tout mignons.
C'est très varié, et pour chaque motif, on dispose de plein d'espaces pour essayer de copier, pour s'entrainer et faire des petits crobards.






  • Ma valisette d'activités : Je dessine... pas à pas. 




D'un plus petit format, ces quatre petits livres sont bien pour les enfants, mais vous pouvez aussi les glisser dans votre sac.
Sur le principe du pas à pas, on apprend au fur et à mesure à dessiner des petits motifs qui changent en fonction du livre.
Non mais regardez-moi comme ce renard est mignon !!





  • Je dessine... pas à pas 



Celui-ci est conçu sur le même principe mais en grand format.
Comme vous le voyez sur la couverture, il y a plein de petits trucs à dessiner, tout ces trucs que les enfants vous demandent de dessiner tout le temps et que vous ne pouvez pas faire parce que vous ne savez pas.
Et bien maintenant, vous saurez !



  • 1001 dessins faciles à la japonaise




Si vous maitrisez déjà votre crayon, vous trouverez dans ce livre plein de petits motifs kawaii (= mignon) absolument parfaits.
C'est une mine d'idées pour égayer vos cahiers, vos courriers, vos cartes postales...
Il y a plein de thèmes, des pas à pas et des conseils.
C'est très chouette, et on se plait aussi à le feuilleter.
Un cadeau parfait pour des ados qui griffonnent.






Ado ou adulte, bujoteur ou dessinateur du dimanche, vous devriez trouver votre bonheur dans ces petits livres pour gribouiller.

Il y a d'autres livres pour dessiner par ici si ça vous tente.
Et pour les tout petits, il y a aussi des livres pour dessiner par là (c'était une journée dessin aujourd'hui 😃).






Merci Usborne.





jeudi 23 février 2017

L'esprit du Bauhaus

Hier, une vilaine migraine s'est invitée dans mon cerveau.
J'ai bien essayé de corriger quelques copies mais c'était vraiment laborieux.
En passant devant le musée des Arts décoratifs lundi, j'avais vu qu'une exposition sur le Bauhaus se terminait dans quelques jours.
Soigner sa migraine par une petite expo à deux pas du bureau, c'est pas mal, non ?




J'ai donc traversé la Seine puis les jardins du Louvre pour aller aux arts décos.
Je ne m'y attendais pas du tout, mais il y avait deux heures de queue !!
J'ai dégainé ma carte de guide et hop, je suis entrée en 5 minutes 😁.




On est accueilli par un grand pan de mur noir où le nom de l'exposition s'affiche en grand.
Les premières salles présentent ensuite les origines esthétiques du Bauhaus.
Il y avait du monde, un groupe qui prenait toute la place et j'avoue avoir eu du mal à voir quelque chose, mais j'ai admiré la petite présentation de meubles arts and craft.
Un peu d'art nouveau, de Klimt, et on bascule dans les différents ateliers de l'école du Bauhaus.




C'est là que j'ai découvert que l'école était organisée en ateliers.
Les arts représentés ont changé avec les années, témoignant des courants de pensée des directeurs, notamment des idées de Gropius qui a présidé aux destinées du Bauhaus plusieurs années.
Il y a eu la photographie, le tissage, la céramique, le bois, le théâtre, la peinture... c'était très diversifié et chaque salle présente la production d'un atelier.
Des photos de la vie quotidienne au Bauhaus jalonnent aussi le parcours.
Selon ses affinités personnelles, on est plus ou moins attirés par les différentes salles, mais l'ensemble est complet et crée un beau portrait de l'école.
Il aurait aussi pu y avoir plus d'informations sur les choix esthétiques dans chaque atelier, mais c'est une exposition grand public.


Lyonel Feininger, Six maisons



Lyonel Feininger, Gelmeroda IX


J'ai été particulièrement sensible aux meubles et à l'architecture, sans doute parce que c'est ce que je connais le mieux.
J'ai reconnu des meubles que j'aime, ou plutôt leurs origines dans des prototypes ou des propositions esthétiques.
Observer les lignes, les courbes, les tissus choisis à l'origine, c'est toujours intéressant.




Josef Albers, Fauteuil 244


Josef Hartwig, jeu d'échecs


J'avoue avoir un peu regretté néanmoins qu'il y ait peu d'informations sur la création de l'école.
L'exposition se concentre surtout sur le fonctionnement de l'école du Bauhaus et son esthétique, mais je trouve que le contexte est aussi très important.
On ne sait pas vraiment pourquoi cette école a été créée, ni pourquoi elle a dû déménager de Weimar à Dessau (des raisons politiques évidentes sont évoquées mais cela aurait pu être plus détaillé).
Il n'y a pas non plus de plan de la nouvelle école ou de maquette.
On voit des photos partielles et un film sur la maison que Gropius a conçu pour les enseignants mais rien d'autre.
Cela manque je trouve, mais c'est peut-être dû à ma curiosité personnelle pour cet endroit.




La fin de l'exposition évoque la fin de l'école, son déménagement à Berlin avant sa fermeture définitive.
Mais cette fermeture a entrainé la dispersion des enseignants et, dans le même mouvement, la dispersion des idées.
Et c'est tant mieux pour nous !


Kurtz Kranz, Frische Nehrung


Comme je n'arrive pas à faire une expo avant qu'elle ne soit presque terminée, je vous en parle vite vite au cas où vous auriez envie d'y faire un tour.
Il vous reste trois jours (oui, c'est juste, je sais) jusqu'au 26 février pour y foncer.
Si vous ne pouvez pas, le catalogue de l'exposition reprend les panneaux explicatifs et les oeuvres.
N'oubliez pas de prendre vos billets sur Internet pour ne pas attendre.







mercredi 22 février 2017

La princesse des glaces de Bischoff et Bocquet

Les adaptations de roman au cinéma, ce n'est pas trop mon truc. 
Je n'y vais pas souvent et j'ai toujours l'impression que le roman à été trahi. 
Passer 500 pages en 1h30, c'est toujours périlleux. 
Les BD, par contre, ça me convient mieux. 
Je suis sans doute plus sensible aux partis pris des auteurs, aux choix esthétiques qu'ils ont fait pour rendre l'atmosphère du texte. 
Évidemment, il y a des exceptions, mais en général, ça me plait davantage. 

Vous l'aurez deviné, on va donc parler aujourd'hui d'une adaptation en BD du roman de Camilla Läckberg : La princesse des glaces.
Erica vient de perdre ses parents et il faut vider leur maison de Fjallbacka. 
Sa sœur ne viendra pas l'aider et la tâche s'annonce difficile. 
Alors qu'elle retrouve les repères de son enfance dans ce petit village, elle voit une porte ouverte dans la maison de son amie d'enfance qu'elle n'a pas vu depuis plusieurs années. 
Elle entre et découvre le corps sans vie de son amie dans la baignoire... 

J'ai lu le roman il y a pas mal de temps et j'avais besoin d'un petit rafraîchissement pour pouvoir lire le deuxième tome de la série. 
Mission accomplie avec cette épaisse bande dessinée qui reprend l'essentiel de l'intrigue du livre. 
On suit le cheminement de la pensée d'Erica, les divagations de l'enquête, les rebondissements. 

Le format, par contre, empêche de donner autant d'épaisseur aux personnages. 
Ils sont présentés dans les deux premières pages sous forme de vignettes avec leur description. 
C'est plus rapide, mais cela ne permet pas de les découvrir dans toute leur complexité, ce qui m'avait paru plus simple dans le roman. 
J'ai aussi eu l'impression d'être moins touchée par le suspense. 
Comme je connaissais déjà l'assassin et la trame de l'histoire, je ne suis peut-être pas objective sur ce point. 

Le choix des couleurs, à l'inverse, est très symbolique et marque évidemment plus que dans le roman. 
L'histoire qui commence dans le froid de l'hiver est dominée par des tons bleus qui rendent bien l'atmosphère glaciale.
Ils s'opposent au rouge des peintures de l'un des personnages et aux tons plus chauds des intérieurs ou des souvenirs d'enfance très vifs. 
Cela crée un cadre étonnant pour cette histoire, assez expressif et jouant sur les impressions du lecteur. 
Les dessins sont parfois heurtés, les visages des personnages peuvent être déformés ou paraître peu soignés. 
Ce style singulier est un peu dérangeant au départ et puis on s'habitue. 

C'est donc un album parfait pour se replonger dans cette histoire, mais pas forcément pour découvrir la série de Camilla Läkberg. 
Les romans sont des pavés, mais j'aurais plutôt tendance à vous les conseiller avant de lire cette BD. 

Il y a aussi une jolie petite série télé qui m'avait permis de découvrir Ericka et d'avoir envie de lire les romans. 






dimanche 19 février 2017

Des scones au parmesan pour la soupe du dimanche 🍵🍞🧀

Dimanche soir... Fin des vacances... Ciel gris...

J'ai combattu la morosité de ce dimanche délicat avec un tour au marché ce matin, un bon déjeuner ce midi mitonné par monsieur, du chocolat croqué cet après-midi et des gâteaux du boulanger pour le goûter.
Ce soir, il y aura une bonne soupe chaude comme souvent le dimanche soir mais pas avec les scones dont je vais vous parler aujourd'hui car ils ont été mangés la semaine dernière avec les quiches dont je vous ai déjà donné la recette !




Ces petits scones sont parfaits pour aller avec une soupe.
Ils sont réconfortants, parfumés, et font des petits sandwichs qui prennent parfaitement place sur le plateau des douceurs du teatime.




Pour une douzaine de scones : 

  • 55 g de beurre coupé en dés
  • 250 g de farine
  • 1 cs de levure chimique
  • 1 pincée de sel
  • 150 ml de lait (fermenté pour moi)
  • 1 oeuf battu (facultatif avec le fromage)
  • deux ou trois poignées de parmesan rapé

Préchauffer le four à 200°.
Tamiser la farine puis ajouter la levure, le sel et mélanger.
Ajouter le beurre et malaxer pour obtenir un mélange sableux.
Creuser un puits, verser le lait puis travailler la pâte à la main.
On doit obtenir un mélange souple, ni trop collant (ajouter de la farine), ni trop sec (ajouter du lait).
Sur un plan de travail fariné, étaler la pâte et découper des ronds de pâte de 2 à 3 cm d'épaisseur.
Déposer sur une feuille de cuisson et saupoudrer de fromage ou badigeonner d'oeuf battu.
Cuire pendant 12 à 15 minutes, les scones doivent être dorés.

(recette issue du livre Un goûter à Londres)





On peut changer de fromage bien sûr.
Des dés de mozarellas feront des fils rigolos, du gruyère râpé tout simple ou de la mimolette râpée pour plus de caractère si cela vous tente.
Pour une version sucré, ajoutez 1 cs de sucre et supprimez le parmesan.

Et pour le reste, profitez, dégustez, tartinez de fromage frais, mettez du jambon, du pâté, ce que vous voulez.

Et bonne soirée ou bonne semaine !!














jeudi 16 février 2017

Agatha Christie, le chapitre disparu de Brigitte Kernel

Ces temps-ci, je croise plein d'ouvrages sur Agatha Christie.
C'est amusant ces coïncidences, mais c'est peut-être aussi le signe qu'elle est à la mode.
Ou plus précisément, que sa disparition de dix jours est à la mode. 
Il faut connaitre un peu sa vie pour le savoir, mais Agatha Christie a disparu alors qu'elle avait une trentaine d'année et qu'elle ne s'entendait plus avec son premier mari. 
Qu'a-t-elle fait pendant cette disparition ? 
C'est un mystère qui dure encore aujourd'hui. 

Voilà, ça y est, elle a achevé son autobiographie. 
Agatha Christie est prête à envoyer le manuscrit à son éditeur, amputé néanmoins d'un chapitre. 
Elle dira qu'il s'est égaré ou qu'elle ne l'a pas écrit. 
Et pourtant, elle l'a bien dicté à sa secrétaire avant de le supprimer. 
C'était il y a si longtemps. 
Ce matin là, elle était partie à 5 heures pour ne croiser personne et s'était rendue avec sa voiture a l'étang de Silent pool. 
Là, elle avait décidé d'en finir...

Evidemment, quand on est déjà fasciné par le sujet avant même d'ouvrir le livre, c'est plus facile d'être intéressé. 
Et pour ce livre, ça a parfaitement marché.

Le récit est raconté à la première personne du singulier.
C'est Agatha Christie qui explique ce qu'elle a fait, qui parle de ses états d'âme, qui donne son point de vue sur la situation qu'on vit ainsi de l'intérieur.
Complètement perdue, elle erre, elle hésite, elle se laisse guider, avant de finalement reprendre un peu du poil de la bête, mais doucement (il faut dire qu'elle est à un tournant de sa vie). 
Le procédé correspond parfaitement au récit parce qu'au delà du journal ou de l'autobiographie, il s'agit d'une période de sa vie où l'introspection a du être particulièrement vive. 

L'auteure Brigitte Kernel a toutefois tout inventé puisqu'on ne sait pas du tout ce qu'il s'est passé.
On voit néanmoins qu'elle a du s'appuyer sur les archives, les témoignages éventuels, les traces de ce qui a pu se passer. 
Agatha Christie est franchement déboussolée et se retrouve dans une ville de bains où son mari finit par la retrouver (je ne dévoile rien, on connait déjà la fin). 
Entre les deux, on assiste à l'errance d'une femme qui remet sa vie en question et doit se remettre de la rupture annoncée par son mari, du divorce assez mal vu encore à l'époque et du décès récent de sa mère. 
C'est vraiment très bien fait et j'ai eu l'impression de me plonger dans ses pensées, de la suivre et surtout de la voir évoluer pendant ces 10 jours.
J'avais aussi l'impression de lire un roman de Christie a chaque fois que je mettais mon casque sur mes oreilles. 

Et oui, parce que vous avez peut-être noté sur la couverture qu'il s'agissait d'un livre audio. 
Ce livre est lu par l'auteur, ce qui est très agréable pour une fois.
J'ai souvent du mal avec ces choix éditoriaux, mais là, ça fonctionne.
Elle ne surjoue pas le texte, elle se fait discrète et on entendrait presque Agatha Christie nous raconter son histoire.
Pour une narration faite par le personnage principal, c'est parfait ! 

Le seul bémol que je pourrais avoir, serait pour l'usage intempestif de mots en anglais.
Le texte étant en français, je me suis demandé si l'auteur imaginait l'inverse en anglais, un discours émaillé d'expressions françaises.
Mais bon, c'est un détail. 

Je vous conseille donc ce roman si vous aimez Agatha Christie, si vous avez envie de lire un roman sympa, ou si vous voulez savoir ce qui est arrivé pendant ces 10 jours de disparitions.

Quant à moi, je vais de ce pas commencer Loin de vous ce printemps dont il y est beaucoup question dans ce livre ! 



Merci au Livre qui parle 
et à Babelio




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