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jeudi 30 juin 2011

Ca' Dario de Jean-Paul Bourre



J’ai découvert ce livre en flânant dans une petite librairie parisienne. Une couverture aguicheuse, un titre énigmatique et Venise m’ont convaincu de lui faire une place dans ma bibliothèque.
Il se trouve que cette librairie est aussi l’éditeur puisqu’il s’agissait de la librairie des belles-lettres. Faire vivre un petit éditeur constituait un autre bon argument pour céder à l’attrait de cet ouvrage.

La Casa Dario est un petit palais vénitien plein de charme, mais une légende funeste l’accompagne.
On raconte que quiconque tentera de le modifier, d’en changer les contours, les pièces ou la façade sera victime d’un accident ou se suicidera. On dit aussi que quiconque l’habite est en grand danger.
Et c’est vrai que depuis sa construction, les morts se sont succédé selon les époques.
Peu après la construction, Giovanni Dario, son premier propriétaire est ruiné et se suicide. On raconte que sa fille, morte de chagrin, se serait enfermée dans une chambre et aurait refusé toute nourriture. Mais elle a plus sûrement été enfermée par son mari qui convoitait la maison.
Lui-même et quelques uns de ses descendants connaitront aussi des morts brutales, de même que de récents propriétaires de la demeure, suicidés ou assassinés.

Qu’en est-il alors de cette légende qui semble se vérifier, et quelle malédiction frappe ces propriétaires malchanceux ?
C’est la question que se propose de traiter l’auteur de ce petit livre très intéressant.
De Woody Allen au chanteur des Who, du premier propriétaire au plus récent maffieux, il suit une chronologie qui démontre par l’exemple la réalité de la malédiction du lieu.
A la lecture de ce livre, il n’est pas contestable qu’il se passe effectivement quelque chose, la démonstration étant limpide.

Mais voilà, que se passe-t-il ?
Il est beaucoup question de templiers, d’une devise cryptée écrite sur la façade, d’un cimetière antique disparu et d’une ancienne implantation templière, mais peu d’éléments de preuve sont finalement apportés.
C’est ce qui m’a donné l’impression de rester sur ma faim. Il y a beaucoup d’information, mais elles gagneraient à être développées, ou mieux exploités.
La devise écrite sur la façade, par exemple, est décryptée et menace le propriétaire de la maison de le faire déchoir s’il faillit. Certes, mais qu’est ce que faillir pour un templier, en quoi Dario a faillit ? Nul ne le sait. De même, le cimetière templier semble bien avoir été là, mais en quoi est-ce si terrible pour la maison ?

Alors oui, je l’avoue, je lis sans doute trop de romans policiers et comme par déformation lectoriale, j’attendais une grande révélation finale qui me permettrait de mettre toutes les pièces du puzzle en place.
Cette révélation ne vient pas puisque ce n’est pas un roman policier. L’auteur nous fait part de ses recherches, des informations dont il dispose et c’est extrêmement intéressant. Le livre est bien construit, le style fluide, et engage à aller plus loin.
C’est donc une bonne lecture, mais il faut savoir dès la première page qu’il n’y aura pas de réponse pour tout.

Si vous aimez Venise, si vous aimez les histoires de fantômes, si vous êtes passionnés par les templiers, si les histoires de maison vous plaisent ou si vous appréciez les livres documentaires, vous pouvez ajouter ce livre à vos lectures d’été, mais aussi d’hiver.


Un premier livre pour le Challenge Giro in Italia parce que cette maison vénitienne est le héros de ce livre.




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