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mercredi 20 mars 2019

Avec toutes mes sympathies d'Olivia de Lamberterie { Prix Audiolib 🎧 📘 }

Voilà un livre qu'on a pas mal vu lors de sa sortie. 
Il faut dire que son auteure, Olivia de Lamberterie, est un personnage médiatique plutôt connu pour ses critiques dans l'émission Le Masque et la Plume sur France Inter ou dans le magazine Elle où elle est responsable de la rubrique littéraire. 
Je l'écoute avec plaisir à la radio le dimanche soir, mais j'avoue avoir eu peur d'ouvrir son roman, pensant y trouver encore un texte pédant de parisien qui se regarde le nombril (et vlan, c'est dit XD). 
Et ce n'était pas le cas !

Le deuil est une chose difficile. 
Olivia a perdu son frère et tente de vivre avec. 
Pour lui rendre hommage, pour cesser de se débattre avec ce fantôme, elle remonte le fil de ses souvenirs et tente de comprendre où cela a dérapé... 
Je n'en peux plus des livres-psychanalyse où l'auteur pourrait nous dispenser du partage de ses petits malheurs et de son nombril. 
J'ai donc ouvert ce livre (enfin, j'ai lancé le fichier audio) avec curiosité (je suis souvent d'accord avec elle sur ses avis littéraire) et aussi avec appréhension (comme je l'aime bien, j'aurais détesté ne pas aimer). 
Et dès les premières minutes, j'ai été happée. 
La voix de l'auteure nous emporte dans son introspection mélancolique comme une bonne copine qui raconte sa vie, avec un peu d'humour et de dérision, avec un peu de recul ou parfois sans. 
Ce n'est pas gai, soyons clair.
Dès le départ, la fin est annoncée et il n'y a aucun suspense. 
Mais il y a une nonchalance dans l'écriture (et la lecture), et surtout une alternance dans le récit qui permet de le supporter. 
Olivia de Lamberterie se raconte en creux en racontant son frère. 
On la découvre forte et fragile, prête à sombrer mais jamais défaitiste.
C'est beau, c'est tendre, c'est doux, c'est triste, c'est cruel aussi.
Ce n'est jamais digne de pitié, ce n'est pas larmoyant, ce n'est pas hypocryte et ce n'est pas voyeuriste.
Elle se livre mais pour dire la souffrance de perdre un être aimé, pour que l'on sache ce que vive les autres et que, peut-être, on puisse les comprendre à défaut de les aider vraiment.

Et pour une fois, la lecture par l'auteur m'a semblé parfaite ! 
C'est très rare et en général, je trouve dommage de ne pas avoir eu recours à un vrai comédien. 
Mais là, connaissant la voix de l'auteure, je crois qu'il aurait été difficile d'entendre ses mots dits par quelqu'un d'autre. 
J'ai néanmoins trouvé cruel de lui faire revivre certains moments qu'elle dit avoir eu du mal à écrire elle-même, mais j'imagine qu'elle l'a fait consciemment. 
Sa voix se fêle lorsqu'il est question de dire adieu une dernière fois, lorsque le récit est vraiment centré sur le plus important. 
C'est beau et c'est tragique en même temps. 

C'est un livre que je n'aurais sans doute jamais lu sans ce prix, et sûrement pas en version papier.
Je trouve que la lecture de l'auteur apporte vraiment quelque chose, alors courrez vite chez votre libraire et profitez-en pour tester la lecture audio !


Le livre chez Audiolib



https://www.audiolib.fr/prix-audiolib


mercredi 14 février 2018

Arrête avec tes mensonges de Philippe Besson 🎧📘 [Prix Audiolib]

* attention : billet peut-être un peu dur *
Maintenant que je vous ai averti, je vais essayer de ne pas me lâcher trop quand même.
Je n'ai vraiment pas adoré ce roman, mais j'en ai lu de bien plus mauvais.
Ce serait donc dommage de l'assassiner complètement.

Depuis son adolescence, il est resté fasciné par son camarade Thomas. 
Un amour de jeunesse dont il ne s'est jamais détaché, voyant dans les passants le dos de cet être aimé et sublimé. 
Et puis il raconte la découverte sans heurt de son homosexualité, son adolescence, l'amour caché, l'éveil de la sensualité... 

Bon, j'aime pas les bios. 
Voilà, c'est dit. 
J'essaye, je me dis que cette fois-ci, ça va le faire, et puis finalement non. 
Je craque.
Ça me lasse.
La vie des gens ne me semble que rarement intéressante quand il s'agit de regarder son petit nombril.
Et ici, c'est exactement ce que fait l'auteur.
Le style est travaillé, le texte est plutôt beau et se lit bien.
Mais j'ai l'impression d'être un psychanalyste qui écoute son patient.
L'avantage de cette lecture, c'est que je me suis rendue compte que j'en ai un peu marre de ces auteurs qui se racontent sous couvert d'un narrateur qui serait eux sans être eux (fausse prudence qui m'agace), qui regardent leur petit nombril et nous disent combien leur adolescence a été difficile / dure / insignifiante / fondatrice pour leur avenir... 
Je n'y trouve pas cette universalité qui caractérise certains bons romans sur le même sujet. 
C'est trop autocentré et cela me touche peu. 
J'ai l'impression d'être un déversoir à mal-être, un réceptacle à souvenirs à digérer, mais je ne suis pas psy et cela ne devrait pas être au lecteur de servir de défouloir. 

Du coup, je ne sais pas trop comment vous parler de ce livre parce que je ne voudrais pas l'assassiner (c'est moi qui n'aime pas les bios, ce n'est pas de la faute du livre sans doute) mais je n'ai pas passé  un super moment dans cette histoire. 
Pour tout vous dire, ce livre m'a rappelé celui d'Edouard Louis, mais en beaucoup moins violent, ce qui n'est pas négligeable ! 
(Ça, c'est un bon point) 
L'histoire est un peu similaire, un jeune homme nous raconte comment il a vécu son adolescence dans un environnement pas franchement gay friendly (mais pas non plus hyper hostile) mais il s'en est sorti quand même.
(Là, ce n'est pas forcément un bon point, j'avais l'impression d'avoir déjà entendu la même chose en plus trash). 
Et finalement, c'est peut-être ce qui m'a empêché d'avoir un vrai avis finalement.

C'est tiède, un récit sans aspérité.
C'est même carrément gnangnan par moment. 

La version audio est lue par Antoine Leiris dont vous connaissez sans doute le nom. 
Il a un petit tic de langage dans la prononciation, mais on s'y fait et sa voix va plutôt bien avec le texte. 
Il n'en fait pas trop tout en donnant du relief au récit. 
Un bon point donc ! 

Vous l'aurez compris, ce livre ne figurera pas dans mon top 5 pour le prix Audiolib.
Cela ne doit néanmoins pas vous arrêter si vous avez envie de le lire.
Mon avis est clairement très personnel. 






vendredi 28 juillet 2017

Agatha De Frédérique Deghelt

En ce mois de juillet, j'ai l'impression de me faire mon petit mois anglais à moi toute seule à contre temps 😁.
Après avoir fini Ma cousine Rachel, voilà Agatha de Frédérique Deghelt, un roman sorti récemment sur la brève disparition d'Agatha Christie en 1926. 
Peut-être que la lecture du sujet vous a inspiré le mot "encore" et vous aurez raison car c'est le troisième roman que je lis sur ce sujet en un an !! 
Il y a eu Le Chapitre disparu (un joli roman intimiste et sensible), puis Agatha es-tu là ? (une élucubration loufoque sur le sujet) et voilà Agatha

Agatha, trompée par son mari qui souhaite divorcer, ne peut s'empêcher de le suivre alors qu'il a prévu un petit week-end avec sa maîtresse. 
Elle constate ainsi qu'il ne lui a pas menti mais ne peut pas en supporter davantage. 
En repartant, elle laisse sa voiture sur le bord de la route et va prendre le train à pied. 
A Londres, elle se réfugie chez son amie Nan avant de partir pour Harrogate où elle compte bien se cacher quelques jours et amener son mari à prendre conscience qu'il l'aime toujours... 

Evidemment, on connait la suite. 
Cela n'a pas du tout marché et Archibald Christie sera très énervé par l'aventure, les soupçons d'assassinat qui ont pesé sur lui et la publicité faite autour de cette affaire. 
De son côté, Agatha plaidera l'amnésie, thèse que l'auteur réfute ici (mais comme la plupart de ceux qui ont étudié cette disparition). 

Et ce roman alors ? 
Eh bien j'aurais vraiment voulu aimer, mais je me suis ennuyée. 
On suit ici les pensées d'Agatha Christie à la manière d'un journal intime où elle noterait tout, mais comme elle a une grosse panne d'écriture dont elle se plaint souvent, on est sans doute plutôt dans sa tête. 
Et elle se plaint beaucoup, beaucoup, beaucoup.
Elle ne fait que cela dans la première moitié du roman ! 
Certes, c'est une femme trompée qui souffre mais bon, pendant 250 pages, c'est long. 
L'écriture de l'auteure est sensible, agréable à lire, on a vraiment l'impression de suivre la remontée de la pente du personnage, à condition de dépasser cette grosse première moitié où elle ne fait que se plaindre. 
J'ai pourtant tenu bon, j'y suis arrivée, mais pas sure qu'il m'en reste un grand souvenir. 

Je m'interroge aussi sur le bandeau de couverture.
Il est noté "le vrai meurtre d'Agatha Christie" mais je le cherche encore !! 
S'agit-il du meurtre de sa vie amoureuse ? De son couple ? De Teresa Neele (son nom d'emprunt pendant sa fuite) ? De son mari qu'elle prétend mort ? 
Je n'ai pas trouvé et je trouve cela assez malhonnête de la part de l'éditeur, comme une publicité mensongère qui ne serait là que pour faire vendre une marchandise trop fade pour être honnête. 

Vous l'aurez compris, à mon grand regret je ne le conseille pas forcément, surtout que pour un roman de l'été, c'est un peu déprimant.
Mais si vous avez décidé de lire tout ce qui parle d'Agatha Christie, ou si vous êtes fan de Deghelt, pourquoi pas. 







lundi 29 mai 2017

Ma part de Gaulois de Magyd Cherfi [Prix audiolib 🎧📚]

Et voilà le dernier billet pour l'édition 2017 du prix Audiolib !
Je termine cette année avec une autobiographie très vivante, une chronique des banlieues françaises et de l'ascension sociale.
C'est aussi une ode à la lecture, à l'effort et aux mots.

Dans sa cité, Magyd essaie de grandir entre sa passion des mots, sa volonté de bien faire et les copains qui lui reprochent d'être un intello. 
Ce n'est pas facile de suivre sa voie quand elle est à contre courant et qu'on observe la violence sociale du mauvais côté de la barrière. 
Mais à force d'efforts, d'acharnement et d'affirmation de soi, il va parvenir à sortir de ce qui aurait dû être sa vie... 

Je dois humblement avouer que je n'avais pas fait le rapprochement entre le nom de l'auteur et le groupe de musique Zebda dont il est le chanteur.
Cette information m'a sans doute traversée l'esprit, mais au moment de commencer la lecture, j'ai zappé.
Par contre, ce qui m'a marqué, c'est que la sélection de cette année pour le prix Audiolib a réuni plusieurs livres audios avec des similitudes.
Il y a eu les livres lus par leurs auteurs qui sont aussi chanteurs (celui-ci et Petit Pays), les autobiographies de chanteurs (celui-ci et Born to Run), et les livres de déracinés (celui-ci, Voici venir les rêveurs, Désorientale, Petit pays et le Dernier des Nôtres).
Evidemment, le traitement était chaque fois différent, mais c'est amusant de voir ces fils se tisser.

Bon, "et le livre" me direz-vous ?

Eh bien, je ne sais pas trop en fait.
Magyd Cherfi revient sur sa vie avec une verve qui fait du bien et un enthousiasme communicatif.
Il évoque ses jeunes années dans la cité et puis les changements dans sa vie qui l'ont transformé profondément.
Il n'oublie rien de la violence du quartier où il a grandit, de la difficulté de trouver sa place et des efforts qu'il a dû faire.
C'est très bien écrit, drôle souvent, un peu grossier parfois.
On assiste à ses réflexions et si on connait peu cet univers, on peut découvrir une réalité bien éloignée de celle des centres villes.
J'ai aussi beaucoup aimé les passages sur la lecture et sur l'école.

Mais j'avoue que certains passages m'ont lassé.
Il y a quelques répétitions et surtout, je crois que les autobiographies m'ennuient, c'est comme ça.
Mon avis n'est donc pas totalement objectif (mais aucun ne l'est finalement).

Quand à la lecture, elle est faite par l'auteur him self ! 
Elle est très marquée par l'accent toulousain de Cherfi, ce qui la rend très expressive et vivante. 
Je sais que certains participants de ce prix n'ont pas aimé, mais je trouve qu'ici, ça fonctionne plutôt bien. 

Si vous aimez les autobiographies, si le sujet vous intéresse, vous aimerez sans doute bien plus que moi.








http://www.audiolib.fr/prix-audiolib



mardi 23 mai 2017

Born to run de Bruce Springsteen [Prix audiolib 🎧📚]

Ce livre était la surprise de la sélection du prix Audiolib de cette année ! 
Au milieu des romans, cette autobiographie avait de quoi attirer l'attention. 
Écrite par un chanteur américain célèbre, elle relate une vie qu'on connait assez peu. 
L'homme est discret et son succès à été assez tardif. 

Le petit Bruce a grandit dans un quartier pauvre d'une petite ville du New Jersey où sa famille faisait ce qu'elle pouvait pour survivre. 
Il évoque ses grands-parents et leur maison en piteux état, sa mère qui l'adorait, son père plus distant et sa famille. 
Il parle aussi de ce qui l'a amené à devenir musicien, comme cette émission où il vit Elvis Presley à la télé et qui fut une véritable révélation. 
Se sentant prisonnier de son école catholique très stricte, il s'évade en apprenant seul à jouer de la guitare. 
Sa mère lui offrira d'ailleurs une guitare achetée chez un préteur sur gages pour Noël...

J'avoue, j'étais un peu sceptique. 
Les autobiographies de personnes célèbres, c'est toujours un peu suspect. 
C'est parfois mal écrit et je m'interroge souvent sur la vacuité de l'exercice. 
On peut être célèbre et avoir une vie totalement dénuée d'intérêt. 
Oui mais voilà, c'est tout de même Bruce Springsteen. 
Et quand on a une belle plume pour écrire des chansons, il y a des chances que ce soit le cas aussi pour écrire un bouquin. 

Dans ce texte, Springsteen raconte sa vie avec une vivacité et une verve qui en font un vrai roman de l'Amérique des années 50 à aujourd'hui. 
Son récit est aussi celui d'un pays plein de contradictions et d'opposés, loin du rêve américain et en même temps très proche puisqu'il en a largement profité. 
C'est très bien écrit, très vivant et quand on aime les portraits de l'Amérique de ces années là, on ne s'ennuie pas une minute. 
On le suit dans ses souvenirs d'enfance dans une maison insalubre mais précieuse pour lui, ou dans ses premiers concerts de chanteur qui devait éviter les coups.

Je dois néanmoins avouer que c'est moyennement mon truc et j'ai écouté distraitement une bonne partie du livre.
Il faut dire qu'il est long (plus de 600 pages ou 20h de lecture audio !!) et il faut quand même être fan pour les écouter.

Le lecteur, Jacques Frantz, est un choix parfait. 
Sa voix grave qu'on entend d'habitude pour le doublage de de Niro colle bien au récit et à l'image qu'on se fait de Springsteen. 
Sa lecture est expressive sans excès, ce qui laisse une large part à l'imagination de l'auditeur. 

Evidemment, si vous aimez Bruce Springsteen, ce livre est fait pour vous. 
Si ce n'est pas le cas, vous lirez un récit qui a tout du roman initiatique, parfait pour ceux que l'Amérique et les récits de destins hors norme passionnent.






http://www.audiolib.fr/prix-audiolib





jeudi 6 novembre 2014

Indira Gandhi de Guillemette de La Borie

Les biographies représentent un genre particulier dans le paysage littéraire français. 
Il y en a de plus ou moins courtes, de plus ou moins littéraires, de plus ou moins romancées. 
Elles présentent la vie de personnes plus ou moins connues et peuvent révéler des secrets ou au contraire se contenter de reprendre les évènements d'une vie en les accompagnant d'une narration. 

Celle dont je vais vous parler aujourd'hui fait partie de ces biographies très bien écrites et factuelles. 
En 100 pages, Guillemette de La Borie nous raconte la vie d'Indira Gandhi, sa vie familiale et politique, les évènements qui ont jalonnés son existence. 

Le 31 octobre 1984, Indira Gandhi commence sa journée par une séance de yoga dans son jardin. 
Comme chaque matin, elle a déjeuné en famille et bien que la nuit ait été mauvaise, il lui faut assurer les rendez-vous de la journée. 
Les astrologues lui ont prédit un mauvais évènement et elle ne peut se détacher de ce mauvais pressentiment qui l'accompagne sans cesse. 
Elle chasse néanmoins ses idées noires et traverse son jardin pour son premier rendez-vous. 
Mais sa garde personnelle Sikh en a décidé autrement et c'est aujourd'hui qu'Indira doit payer la fusillade qu'elle a ordonné quelques années plus tôt... 

De temps en temps, j'aime bien lire une biographie. 
En fonction du personnage choisi, on apprend plein de choses sur sa vie, mais également sur la vie politique de son pays, sur l'époque, la culture...
Si cette bio est bien faite, c'est un vrai plaisir et j'ai l'impression de lire une bonne histoire à rebondissements tout en apprenant des choses. 

C'est le cas ici avec ce livre qui porte sur la vie d'une femme que je connaissais finalement peu. 
L'Inde est un pays complexe et la famille Nehru - Gandhi l'est aussi. 
Je savais qu'Indira était de la même famille que Nehru, je connaissais Sonia, je savais aussi qu'elle n'était pas de la même famille que le Mahatmah Gandhi mais rien de plus. 
Et j'ai découvert une véritable dynastie de premiers ministres de l'Inde. 
Inscrits dans le processus de décolonisation par l'action politique, les Nehru sont hommes et femmes politiques de père en fille et de mère en fils. 
Depuis le grand-père d'Indira, ils ont tous lutté pour l'indépendance, et la jeune femme s'est associé à ce mouvement en suivant son père, son grand-père, sa mère dans les manifestations et le mouvement de protestation. 
Guillemette de La Borie s'attache à cet enchainement de destins, à cet attachement aussi, et montre comment Indira s'inscrit dans un héritage qui ne semble pas lui laisser vraiment le choix. 
Elle tient la place de sa mère auprès de son père, elle gère sa maison, le soutient et l'accompagne politiquement en laissant d'ailleurs son mari de côté. 
Prise dans un mouvement qui semble parfois la dépasser, elle se laisse couler dans ce qu'on attend d'elle ou au contraire prend les choses en main pour obtenir ce qu'elle veut. 

Ce livre suit ainsi le mouvement de cette vie riche en épisodes divers et en revirements avec une jolie plume. 
En 100 pages, le portrait brossé permet de mieux distinguer ce qui fait la singularité de cette femme et de sa famille. 
On en sait plus sur l'histoire de l'Inde autant que sur la sienne, et c'est ce qu'on attend d'une biographie. 
Le contrat est donc remplit avec un joli texte, ce qui ne gâche rien. 

Comme j'aime râler, je regretterai tout de même qu'il n'y ait pas eu un portrait psychologique un peu plus poussé. 
On distingue ce qu'est cette femme mais elle reste encore assez mystérieuse une fois la dernière page tournée, surtout à la fin de sa vie. 
Mais bon, il ne semble pas y avoir beaucoup de sources fiables pour nous parler de la vie d'Indira Gandhi, alors il valait peut-être mieux privilégier l'objectivité. 

En bref, c'est une petite biographie très agréable à lire et qui vous permettra d'apprendre beaucoup de choses sur l'Inde et la transition démocratique. 
Un petit livre indispensable sans doute pour ceux qui veulent mieux comprendre ce pays si complexe. 

Quant à moi, je vais m'empresser de choisir un roman indien dans ma PAL car j'ai encore envie de voir des saris voler. 




Merci à Babelio et aux éditions Libretto



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