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jeudi 26 avril 2012

Vie et opinions de Maf le chien et de son amie Marilyn Monroe de Andrew O'Hagan


Ne me demandez pas pourquoi j'ai lu ce livre, car je ne saurais pas vous le dire.
Alors que je cherchais quoi lire dans ma PAL bien remplie en rentrant de vacances, en espérant trouver quelque chose qui m’aère l'esprit, je suis tombée sur ce livre et j'ai juste eu envie de le lire, d'entendre parler de Marilyn, d'aller au cœur des années 60, de découvrir cette société dans laquelle elle évoluait.
Ce que j'ai pu faire pendant 350 pages !

Maf le chien est un petit bichon maltais qui a beaucoup voyagé.
Né dans le Sussex, il y a passé quelques mois avant d'être emporté par la mère de Natalie Wood, qui a pour habitude de ramener des chiens d'Angleterre qu'elle revend ensuite.
Natalie fréquente Frank Sinatra, qui lui même fréquente Marilyn Monroe.
Pour la consoler de sa rupture récente avec Arthur Miller, Sinatra emporte ce petit chien et l'offre à Marilyn, qui le baptise Mafia Honey.
Pendant deux ans, les dernières de Marilyn, il la suit partout, au restaurant comme sur les plateaux, chez le psychanalyste comme chez ses amis.

Maf est un petit chien très bavard !
Il a un avis sur tout et discute volontiers avec ceux qu'il rencontre, qu'il s'agisse de chiens, de chats, d'êtres humains ou même de pigeons.
Ce chien est aussi un petit futé qui se faufile partout et se fait une place là où il le souhaite.
Très érudit, un peu snob, il observe, il juge, il donne son avis, ce qui donne une biographie romancée particulièrement originale des quelques mois pendant lesquels Marilyn tente de refaire sa vie après Arthur Miller.

De New York à Los Angeles, le lecteur croise des figures célèbres, comme Natalie Wood ou Frank Sinatra, mais aussi Strasberg, Kucor, Carson Mccullers ou le souvenir de Freud.
Comme ce chien est accepté partout, il rend compte de ces célébrités pour la plupart désaxées, droguées qui semblent névrosées et inadaptées quel que soit l'endroit où elles se trouvent.
La vie de Marilyn est celle d'une privilégiée, mais ces diners, ces réceptions ne la satisfont pas et seul le champagne semble lui permettre de tenir.
On la suit chez la psychanalyste qui s'occupe d'elle, sévèrement jugée par Maf, mais également par Marilyn qui finit par s'en éloigner. On la suit aussi quand elle est internée pendant quelques semaines, mais l'analyse qu'en fait ce chien est bien éloignée de ce qu'on lit habituellement.
Cette alternance de réceptions, de diners et de séances d'introspection donne parfois le vertige, et l'on comprend qu'elle s'y soit perdu.

Maf le chien est néanmoins parfois un peu trop érudit pour moi et j'avoue ne pas avoir perçu toutes les allusions du texte. Je connaissais vaguement le titre de référence Vie et opinions de Tristram Shandy, gentilhomme, mais il m'a fallut faire une petite recherche pour trouver son auteur Laurence Sterne.
La vie vue du sol ou des bras de Marilyn, c'est tout de même amusant, ce qui m'a permis de poursuivre ma lecture, et ce petit chien est un rigolo, malgré ses références très élevées.
Il sème aussi le doute quelque fois, ce qui invite tout de même à ne pas le prendre trop au sérieux.
Il nomme ainsi les animaux familiers des grands héros de la littérature, par exemple des chevaux ou la chienne Djali d'Emma Bovary.... mais je ne savais même pas qu'elle avait un chien ^-^.

Enfin, n'espérait pas lire un témoignage sur la fin de Marilyn, car si Maf a un avis sur les raisons de sa chute, le livre prend fin quelques jours avant celle de sa maitresse.

Une fois n'est pas coutume, j'ai noté une petite citation qui m'a plu :
« Pendant toute la période que nous passâmes à New York, elle lut un épais roman russe qu'elle emportait partout dans son sac. Elle le lisait très lentement et lui accordait peut-être plus de respect qu'il ne méritait. Il lui donnait l'impression d'être accompagné. »
Eh oui, elle le lisait vraiment ce roman que l'on voir sur les photos !

Si vous voulez entendre parler de Marilyn, si cette femme vous fascine, si vous appréciez le milieu new-yorkais de ces années 1960 ou s'il vous horripile, ce livre pourrait bien vous plaire.


Une première participation au challenge Marilyn, une quatrième participation au challenge petit bac 2012 dans la catégorie inédite cette année « personne connue », et une dernière pour le challenge animaux du monde.  





mardi 17 avril 2012

Code Salamandre de Samuel Delage


Les romans policiers ésotériques constituent aujourd'hui un genre vivant, bien représenté, y compris en France.
Il n'est donc plus nécessaire de lire des auteurs américains quand on est passionné par les Templiers, les Cathares ou les secrets des rois.
Les sujets sont aussi très nombreux et si je cite ici quelques thèmes, il en existe d'autres, tous tournés vers le goût du secret et les mystères anciens.

Samuel Delage, l'auteur de ce roman, a choisi de s'intéresser à la Renaissance et à celui qui a permis son éclosion : François Ier. Pour autant, il ne s'agit pas d'un roman policier historique, et vous n'apprendrez pas grand chose sur ce roi.
L'intérêt du roman porte plutôt sur la symbolique et la fameuse salamandre que ce roi affectionnait et qu'il avait choisi pour emblème.

Yvan Sauvage est commissaire priseur à Paris et reconnu dans son métier.
Il est fréquemment appelé par de riches clients pour meubler leur logement d'objets anciens précieux, et il a été sollicité pour donner une série de cours en histoire de l'art à la Sorbonne.
A l'occasion d'une prestigieuse vente d'objets ayant appartenus à Louis XVI et Marie-Antoinette, il rencontre l'un de ses anciens professeurs qui oublie un dossier illustré d'une salamandre en quittant la vente précipitamment.
Lorsque Yvan Sauvage essaie de rendre ce dossier à son propriétaire, il apprend que celui-ci a fait une crise cardiaque.
Il se rend immédiatement à l’hôpital et se voit confier le dossier par le professeur quelques minutes avant son décès.
Aidé par l'une de ses étudiantes, Yvan Sauvage va partir en quête du sens de ces documents pour découvrir ce que signifient cette salamandre...

Je vous avoue que j'ai toujours un peu de réticence face à ce genre de roman (en général).
J'en ai lu un certain nombre, et sans être une spécialiste, je sais qu'il y en a beaucoup qui ne présentent aucune thèse innovante ou qui ne s'appuient pas sur des informations intéressantes et surtout plausibles.
Car l'exploitation d'informations vraisemblables, voire même réelles dans l'idéal, me semble être ce qui fait tout le sel des romans policiers ésotériques.
Le détournement (ou plutôt la réinterprétation) de documents existants fait réfléchir le lecteur dans des directions multiples. Sans le tromper, l'auteur propose une nouvelle façon de voir les choses.
Cela interroge à la fois la relation du lecteur au texte (est-ce que je vais croire le texte ?), la relation de l'auteur à son histoire et l'histoire elle-même.
L'identification de l'auteur, de sa profession, de son statut et de ses sources est alors déterminante. Elle permet de savoir si ces informations ont une chance d'être vraies ou s'il s'agit d'une construction fictionnelle complète.

En ce qui concerne le roman dont je vous parle aujourd'hui, la 4e de couverture nous indique que Samuel Delage est ingénieur, et qu'il a fait de longues recherches pendant plusieurs années sur le thème exploité dans le roman. Il s'appuie également sur des lieux réels.
Le lecteur peut donc probablement se fier aux informations données, notamment sur les symboles de la salamandre, du château de Chambord ou du château de Fontainebleau, qu'il peut retrouver s'il le souhaite en faisant une simple recherche Internet ou en allant lui-même visiter les lieux décrits.

D'ailleurs, l'enquête est intéressante.
J'ai apprécié les analyses symboliques et les rapprochements faits par les personnages.
Il y a parfois des éléments connus car très utilisés comme la suite de Fibonacci, ce qui n'implique plus que l'on passe trois pages à expliquer comment elle fonctionne au lecteur. Il est vrai également que la participation de Léonard de Vinci à la construction de Chambord reste toujours mystérieuse et peut constituer le point de départ de multiples réflexions, tout comme la salamandre, dont je n'avais pas perçu toutes les connotations.
C'est donc un roman plutôt bien construit, présentant une enquête qui s'appuie sur des éléments qui m'ont bien plu et qui donne bien envie d'aller faire un tour à Chambord ou Fontainebleau. 

Malgré cela, il y a un « mais », car cette enquête est parfois beaucoup trop rapide.
Le rythme est soutenu, haletant, les personnages courent sans cesse, on les suit d'une ville à l'autre, on saute avec eux dans leur voiture, on les voit poursuivi par un tueur en série...
Les histoires se mêlent, l'enquête avance à grands pas, mais à trop grands pas.
J'ai eu parfois du mal à comprendre le cheminement de pensée des personnages, ce qui les mènent à la solution.
Je ne voulais pas tous les détails, mais on sent que l'auteur a voulu susciter l'attention de son lecteur, ne pas le perdre dans les descriptions et les explications (ça, c'est très réussi).
Malheureusement, un des aspects intéressants de ce type de roman, ce sont justement les explications du mystère et les propositions de l'auteur.
J'ai donc été un peu frustrée par cette lecture qui m'a bien plus mais qui aurait mérité d'être plus ample.

Par contre, pour finir sur une note plus positive, j'ai accroché dès les premières pages du roman, car une vente d'objets de Marie-Antoinette, ça me tentait bien.
C'était une fausse piste, mais François Ier, c'était pas mal non plus.
Je me suis aussi sentie vivement concernée par la peur d'Yvan Sauvage d'oublier ses notes quand il va faire cours à la Sorbonne (^-^).

Si vous aimez les romans policiers ou les thrillers ésotériques, si vous voulez lire un roman qui vous entraine et qui ne vous lâche plus, si vous voulez lire un thriller ésotérique mais que les auteurs qui brodent vous ennuient, celui-ci devrait vous plaire !


Je remercie les éditionsBelfond pour l'envoi de ce livre.



Cette lecture me permet de valider une participation au challenge animaux du monde de Sharon, et une participation au challenge Petit Bac, catégorie animaux






lundi 8 août 2011

C'est lundi, je lis... (et nouveaux challenges)



La semaine dernière, j'ai terminé le Maître du jardin, dont je vous parlerai en septembre et j'ai lu Chi, une vie de chat

Cette semaine, je lis toujours le Mandala de Sherlock Holmes, un très bon roman mais aussi très dense.
Je suis aussi plongée dans Héritage de Nicholas Shakespeare, une belle découverte que je vous ferai aussi partager en septembre (et je le ferai sûrement voyager aussi). 





Ensuite, je lirai Proust Fiction et je tâcherai de finir le Mandala de Sherlock Holmes.





Comme je lisais un livre avec Sherlock Holmes, je me suis aussi inscrite à un énième challenge : le Sherlock's Big Challenge organisé par Lily.
J'avoue que j'ai craqué en voyant les logos. Pour le moment, je suis aspirante Watson, mais c'est le logo de Sherlock qui me fait le plus envie ;^)




Je crois que je ne vous ai pas dit non plus que je m'étais inscrite chez Sharon au challenge animaux du monde.
J'ai déjà publié deux billets : Chi, une vie de chat et Parle-leur de batailles, de rois et d'éléphants.





Et vous ? Vous avez trouvé de nouveaux challenges ? 


Tous les participants sont chez Galleane 
qui vient relayer Malou pour lister les liens.



mercredi 3 août 2011

Chi, une vie de chat de Konami Kanata



La semaine dernière, je cherchais quelque chose de léger pour lire les soirs de fatigue, et il y a plusieurs semaines qu’il n’y a pas eu une petite BD sur ce blog.
Il fallait donc y remédier.
Suivant les billets enthousiastes de plusieurs blogueurs, je suis allée jusqu’à la librairie pour enfants et j’ai mis ce petit manga dans mon panier.
Pour le moment, je n’ai mis que le tome 1 parce que je dois vous avouer que j’ai trouvé la série un peu onéreuse. Plus de 10 euros pour un manga, il me semble que c’est cher.
Bon, on ne va pas discuter du prix des livres ici, et c’est vrai qu’il est en couleur, mais si je lis la suite, ce sera à la bibliothèque.

Chi est un petit chaton bien étourdi qui a perdu sa maman et le chemin de sa maison.
Effrayé et seul, il est recueilli par un couple et son petit garçon, Yohei, qui lui offrent un toit.
Mais dans l’immeuble où cette famille habite, les chats et les chiens sont interdits. Il faut donc trouver une autre maison pour cet adorable chaton.
La maman de Yohei passe de nombreux coups de téléphone sans résultat et la famille s’attache à ce petit chat et lui donne même un nom.
Le chaton s’appellera donc Chi et restera bien caché dans l’appartement...

 A partir de cette petite histoire, l’auteur développe 20 chapitres courts où Chi va chez le vétérinaire, se sauve de l’appartement, apprend son nom, découvre les balles rebondissantes…
C’est le format classique des mangas, me direz-vous, mais ici on lit à l’endroit et en couleurs (enfin, à l’endroit pour le lecteur occidental, bien sûr).
Ces petites histoires sont rigolotes, j’ai beaucoup souri en regardant ce petit chat qui apprend la vie.

Le dessin est attendrissant et doux, et les couleurs ajoutent encore plus de douceurs à ce manga.
On sent que l’auteur aime les chats et qu’elle les a observés. D’ailleurs, j’ai lu que raconter la vie des chats d’appartement était devenu sa spécialité et la deuxième série qu’elle dessine est consacrée à un chat adulte qui s’appelle Fuku Fuku.

J’ai donc passé un bon moment, et si vous cherchez un manga léger et rigolo, c’est parfait. Je pense que vous pourrez aussi le donner sans souci à vos enfants (je n’en ai pas pour tester). 
Par contre, si comme moi vous avez un chat un peu patraque en ce moment, ce manga risque de vous rendre un peu nostalgique.




Un manga de plus pour les mercredi en BD de Mango, et la PAL sèche du bar à BD.


Je m'aperçois que cela me fait une deuxième lecture pour le challenge animaux du monde de Sharon, et un deuxième animal (encore un chat et encore un manga) pour le challenge Petit bac d'Enna :)




vendredi 29 juillet 2011

Parle-leur de batailles, de rois et d’éléphants de Mathias Enard


Cela fait plusieurs jours que j’ai terminé ce livre, et je dois avouer que je ne sais toujours pas ce que j’en pense.
Ce petit livre est surprenant, bizarre et assez indéfinissable. Du coup, il m’est difficile de faire un billet cohérent et argumenté, et j’ai l’impression d’avoir manqué quelque chose.
J’ai lu de nombreux billets très enthousiastes, et le mien le sera beaucoup moins.
Cela ne doit pas vous empêcher de le lire si vous en avez envie, car je pense que mon avis est très personnel et que c’est un très beau texte. Ce serait quand même dommage de passer à côté.

En conflit avec le pape qui refuse de le payer, Michel Ange se réfugie chez lui en Toscane, sans que personne ne le sache. Il tâche de veiller aux besoins de sa famille et de travailler aux projets en cours.
C’est alors que surgissent deux moines avec une invitation. Le sultan de Constantinople invite Michel Ange pour qu’il lui construise un pont.
Le sculpteur refuse d’abord puis accepte, espérant être grassement payé pour pouvoir épancher ses dettes.
Arrivé sur place, il doit attendre que le vizir le reçoive. L’attente s’étire, puis Michel Ange découvre la ville, les coutumes locales, Ste Sophie. Il fait faire les plans de l’église devenue mosquée, il dessine, il travaille.
Guidé par Mesihi, poète et cicérone du sculpteur, il fait aussi la connaissance d’une créature superbe qui l’envoûte littéralement.

La première qualité de ce livre est d’être bien écrit. Les textes sont pluriels, ils mêlent les descriptions, les visites de la ville, les listes de Michel Ange ou ses lettres authentiques.
L’érudition, les recherches de Mathias Enard ont visibles et l’on sent à la fois les documents d’archives et le travail de l’auteur.
Les chapitres courts sont une alternance de textes très différents, parmi lesquels la voix du danseur est celle qui m’a le plus envoûtée.  
Rédigés à la première personne, les quelques chapitres qui le concernent enchaînent les phrases courtes, l’atmosphère est intimiste et le discours s’adresse directement à Michel Ange.
C’est sans doute cette adresse directe qui a fait que ces chapitres m’ont touchés, face à ceux qui décrivent les déplacements du sculpteur dans la ville en utilisant uniquement les mouvements de celui-ci.
Je crois que ce mode narratif est trop sec pour moi. Je ne me suis pas identifiée aux personnages qui m’ont semblé trop effleurés ou trop esquissés. Seul le singe m’a un peu ému.
Michel Ange est impétueux, instable et emporté. Il ne se maîtrise pas et semble en souffrir. Ces traits de caractère sont sans doute ceux que l’on trouve dans les documents de son époque, mais j’aurais apprécié que son travail soit davantage évoqué.
C’est une part importante de sa vie, de son existence, et cela m’a manqué.

Ce livre va rester dans ma bibliothèque et j’essayerai de le relire plus tard.
C’est un joli texte avec une belle fin (oui, oui, je la trouve belle, je suis un peu bizarre) et de beaux moments, mais avec certains passages qui ne m’ont pas emballés.
Comme je l’ai dit plus haut, c’est un avis très personnel et si cette lecture vous tente, n’hésitez pas.


Le roi de ce livre me permet de valider une participation au challenge Petit bac, catégorie métier. Je valide aussi ma dernière participation pour le challenge 1% littéraire et une lecture pour le ABC challenge 2011.
Et une première lecture pour le challenge animaux du monde de Sharon avec ces éléphants. 







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