vendredi 2 mars 2012

Lectures en transit #2


Voilà la nouvelle récolte de titres happés au passage dans le métro, le bus ou le train.
Vous allez voir qu'elle est encore très variée et offre un vaste panorama de la littérature, même s'il n'y a pas tant de livres que cela.

Il faut vous dire qu'il m'arrive de ne pas voir le titre d'un livre.
Je me suis aperçue que c'était un exercice moins évident qu'il n'y paraît. Les lecteurs posent parfois leurs livres sur leurs genoux, sur la tablette dans le train, sur leurs sacs... et dans ces cas, il n'est pas possible de voir la couverture.
J'essaie alors de me contorsionner, de fixer la quatrième de couverture pour distinguer un morceau du titre, le nom de l'auteur, ou de voir l'illustration au moment d'un changement de page. 
Il arrive quelques fois que je ne parvienne pas à voir quoi que ce soit et je dois m'avouer vaincu, d'autres fois, je note un morceau de titre et j'essaie de voir ensuite à quoi ça correspond, en regardant sur Decitre ou Amazon si je peux retrouver.
Parfois ça marche, comme aujourd'hui.
Je pourrais aussi demander, mais j'attrape les titres en passant dans le train, en entrant dans le métro ou en vitesse dans le bus.
J'ai aussi du mal à entamer la conversation avec quelqu'un qui lit. Je m'en voudrais de m'immiscer dans un moment aussi important  ;^)

Voilà ma récolte :

Des livres qui ne sont pas des romans, vus dans le métro : une bio de Fragonard, un traité sur la folie. 




Un classique chez Vendredi lecture, aussi présent dans le métro : Dome de Stephen King.




Un roman que je ne connaissais pas, mais qui est bien tentant et un roman plus connu : Grand-mère déballe tout, et Kafka sur le rivage






Et une belle fournée de polar dont un Xiaolong qui est dans ma PAL :  





Chez Mrs Pepys, vous pourrez découvrir d'autres lectures en transit et de belles anecdotes. 

Et vous ? Vous avez croisé des lecteurs en pleine action pendant vos trajets ?




mercredi 29 février 2012

Le pavillon des hommes, tome 1


Je reviens vous parler de BD après avoir délaissé ce genre pendant plusieurs mois.
J'apprécie toujours autant ces petites cases, mais il m'est plus difficile de m'approvisionner en ce moment.
Il faut dire que j'ai un peu négligé 2 bonnes résolutions de la rentrée intitulées : « piscine » et « bibliothèque ».
Je ne désespère pas, et je pense que dans un mois, je pourrai sentir le chlore et posséder une carte de bibliothèque.
En attendant, j'ai quand même dégoté ce petit manga, mais je ne peux pas vous dire comment. Il y a sans doute un billet de blog, quelque part, qui a attiré mon attention, et la couverture a fait le reste.

Au Japon, sous l'ère Edo, une maladie inconnue auparavant décime la population masculine.
La variole du Tengu, comme on l'appelle, touche les jeunes hommes, et parfois aussi les plus âgés. Si les second en réchappent, les premiers y succombent tous en quelques jours.
En quelques années, les hommes ne représentent plus qu'un quart de la population, et les femmes prennent progressivement leur place dans tous les postes clés de la société, y compris celui de Shogun.
Les jeunes hommes survivants, quant à eux, s'arrachent à pris d'or et sont souvent prostitués par leurs familles, vendus pour un soir à des femmes non mariés qui veulent un enfant.
Ce n'est pourtant pas le cas pour Mizuno, issu d'une famille pauvre de samurai qui se refuse à le vendre, mais aimerait tout de même le voir marié pour avoir une bouche de moins à nourrir.
Refusant tous les partis que lui trouve sa mère, le jeune homme prend la décision de quitter sa famille pour intégrer le pavillon des hommes, harem personnel du Shogun et symbole de son pouvoir.

Le titre de ce manga, les résumés que j'avais pu lire, m'avaient laissé penser que j'allais tomber sur un équivalent japonais de Manara.
Et bien, pas du tout ! L'auteur de ce manga suggère mais ne montre jamais, ce que permet aussi la naiveté de Mizuno.
À son arrivée au pavillon, il est jeune et sort juste de son village. Certains gestes surpris involontairement ne sont pas compris immédiatement, mais il apprend avec le lecteur et découvre les usages de ce lieu particulier.
Comme il s'agit du premier tome, il est probable que l'auteur ait souhaité également expliquer clairement le fonctionnement du pavillon, ce qui donne parfois des apartés qui rappellent la hiérarchie des différents grades possibles.
J'avoue que je n'ai pas tout retenu, mais ça n'a pas beaucoup d'importance.
On comprend facilement qu'il y a des postes plus ou moins importants et qui les occupe.

Par contre, ce qui m'a paru beaucoup plus intéressant, c'est la qualité du dessin.
Il y a quelques petits personnages rigolos, comme on en trouve  dans tous les mangas, mais leur usage est modéré. Le trait est fin, probablement réalisé au stylo pinceau ou à la pointe fine, et certains passages de nuit sont tracés uniquement avec quelques traits noirs et blancs sur fond gris.
Les yeux sont particulièrement soignés, comme le dessin des différentes pièces de vêtements portés à la cour d’Edo.

Cette lecture était donc une très belle surprise, et j’espère que les tomes suivants tiendront leur promesse.
Si les beaux mangas, le moyen âge japonais, les belles histoires bien faites vous font envie, ou si vous voulez découvrir un nouveau manga, celui-ci devrait vous plaire.

Vous trouverez d'autres idées de lecture BD chez Mango


Une première lecture pour le challenge Dragon.





mardi 28 février 2012

Ma PAL, cette vile tentatrice...

Je suis en vacances pour une semaine !! 
Je peux vous dire que je les ai attendues avec impatience. 
J'ai quand même un peu de travail, des cours à préparer pour éviter d'être débordée le mois prochain, et ma maison a besoin d'un peu d'attention (ménage, lessives, rangement des restes de vacances, salle de bain en rénovation complète...). 
Mais j'ai décidé que mes journées finiraient à 18h maximum pendant cette semaine, voire même à 17h. 
Ensuite, direction le canapé devant la télé avec un bon bouquin. 

Comme j'ai fini la semaine dernière des romans qui trainaient depuis longtemps dans mon panier de table de chevet, je me suis dit que ce serait bien de faire une pause et d'aller piocher dans ma PAL. 
Oui mais voilà ! 
Avec 192 livres en attente, il y a du choix, beaucoup de choix. 
Dans une librairie ou une bibliothèque, je sors déjà avec plusieurs livres alors qu'il y en a beaucoup qui ne me plaisent pas. 
Mais là, toute ma PAL me correspond !

Au final, j'ai descendu 4 romans : 



J'ai des périodes de monomanie pendant lesquelles je suis fan d'une collection chez un éditeur.
Pendant longtemps, je ne jurais que par les 10/18. En ce moment, comme vous le voyez, ce sont plutôt les policiers du Livre de poche qui m'attirent.
Leur couverture mat et bien illustrée est assez classe, et les titres sont vraiment variés.

Mais finalement, ils attendent toujours et je lis le tome 2 du Pavillon des hommes.
Le billet sur le tome 1 sera d'ailleurs publié demain.



Comme j'ai bientôt terminé, il va falloir que je choisisse quand même ce qui me plait le plus dans cette pile, ou je vais retourner faire un tour dans ma PAL ;^)


ça vous arrive aussi ? 







vendredi 24 février 2012

Lectures en transit #1


Pour ce premier numéro de lectures en transit, j'ai groupé deux semaines "d'observation". 


Pendant ces deux semaines, j'ai croisé des livres très différents.
Parfois, je n'ai pas pu attraper le titre d'un livre. Il va falloir que je m'entraîne.
D'autres fois, le lecteur avait choisi la lecture numérique, et malheureusement, les liseuses n'affichent pas les titres et les couvertures des livres sur le dos des étuis (je n'ai pas vu beaucoup de liseuse, je dois quand même le dire).

J'ai quand même pu faire une petite récolte pleine de surprises et de découvertes.
Entre parenthèses, je précise le lieu de lecture.
Je pensais que cela aurait une influence, le train laissant a priori plus de temps que le bus pour lire. Mais en réalité je n'ai pas vu de différence et les livres sont aussi gros dans ces deux lieux mobiles.

Ces deux premières semaines, il y a donc eu d'abord les romans à succès, ceux que l'on a vu ou que l'on voit partout : Limonov d'Emmanuel Carrère et Les Piliers de la terre de Ken Follet (dans le bus).






Il y a ensuite ceux dont l'auteur est connu, mais le livre, lui, est totalement inconnu au bataillon mon bataillon, bien sûr) : Lettres à Emile Nelson Algren de Simone de Beauvoir (dans le train).



Il y a encore ceux qui m'ont intrigué, parce que je ne les connaissais pas du tout : Les émiles de Gab la rafale, ou C'était Bory (dans le bus).






Et enfin, il y a les utilitaires : Allemand débutant (dans le train).



Et vous ? Vous avez croisé des lecteurs livres à la main, cette semaine ?





jeudi 23 février 2012

Edition, réédition...



Hier, alors que je rentrais chez moi, la station de radio que je fréquente habituellement m'informe que l'Assemblée Nationale est en train de parler de livre.

L'oreille aux aguets, le cerveau en alerte, je sors du mode « bruit de fond » pour écouter ce qui se dit, mais je reste un peu sur ma faim, parce que la décision finale est annoncée pour plus tard, dans la soirée.
Evidemment, le journal de 20h n'a pas parlé de cette nouvelle, et ce n'est que ce matin que j'ai pu consulter le site de l'Assemblée pour savoir si cette loi avait été adoptée.

Mais de quoi s'agissait-il, me direz-vous ?
M. Legendre, qui appartient à la commission de l'Assemblée traitant de la culture, a proposé de légiférer sur l'exploitation numérique des livres indisponibles du 20e siècle.
Il s'agit donc de permettre à la BNF de numériser et mettre à disposition tout ce qui n'est plus édité mais qui l'a été pour la première fois pendant le 20e siècle.


Au départ, j'ai été enthousiasmée par cette idée.
J'ai longtemps cherché des romans de Delly, des romans feuilletons du 19e, de Michel Zevaco ou d'autres auteurs aujourd'hui oubliés.
J'ai réussi à lire Chaste et flétrie en le faisant venir d'une bibliothèque lointaine, avec quelques jours seulement pour l'apprécier (je vous le conseille, d'ailleurs, c'était génial), mais je n'en trouvais pas d'autres chez les bouquinistes, et même sur Internet, il est difficile d'en trouver à pas cher.
J'ai donc tout de suite eu sous les yeux les possibilités immenses que m'ouvrait ce projet de loi.
Des heures de lecture, une mise à disposition sans entrave... le rêve !

Et puis en y réfléchissant et, je l'avoue, à la suite d'exemples donnés par le journaliste, j'ai trouvé l'idée de moins en moins bonne.

Il y a d'abord les auteurs et les ayant droits qui râlent, car cette mise à disposition les priverait de tous droits d'auteur, mais aussi de tout espoir d'être réédité.
Si l'on prend le cas d'Irène Nemirovsky, on voit bien qu'elle a été complètement oubliée pendant des années.
Mais si ses livres avaient été numérisés, Gallimard aurait-il fait le choix de ressortir tous ses titres en Folio ?
Je l'avoue, j'aime les livres, j'aime en posséder, ce qui m'aurait été impossible dans ce cas précis.

Cette loi nous prive donc de rééditions potentielles, et elle rendra sûrement plus frileux les éditeurs, y compris quand un universitaire ou un critique viendra leur proposer une réédition annotée.
Elle concerne aussi uniquement les livres du 20e, et néglige ceux du 19e siècle.

Vous me direz, je me trompe peut-être et il faut bien que les éditeurs vivent.
Or, les classiques sont justement le fond de commerce de ces éditeurs.
Le seul problème, c'est que cette loi ne va pas concerner les classiques, mais les livres peut-être un peu plus confidentiels, ceux dont on n'est pas sûr qu'ils trouveront leur public, ceux là ne seront plus réédités.
Quant aux auteurs et aux ayant-droits, ils auront la possibilité de faire une demande de non numérisation, mais ce ne sera pas automatique.

Merci à l'Assemblée d'agir une fois de plus en défaveur des librairies !



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