samedi 10 mars 2012

Rosa Candida d'Audur Ava Olafsdottir


Les relations que l'on entretient avec un livre sont souvent complexes.
Pour celui-ci, par exemple, j'ai beaucoup hésité. Je les vu sur des blogs à sa sortie, et en bonne position dans les librairies.
J'ai lu les résumés qui me sont passés sous les yeux, j'ai regardé un peu de quoi il parlait, mais j'avoue l'avoir un peu mélangé avec Ce que je sais de Véra Candida. Du coup, ma perception du roman était un peu biaisée et je ne me décidais pas à le mettre dans mon panier.
Finalement, pendant la dernière opération masse critique de Babelio, je l'ai trouvé dans la liste des livres audio, et je me suis dit que ce serait un bon moyen de le découvrir sans m'astreindre à le lire (mais c'est quand même un peu pareil évidemment).

Arnljotur quitte son père et son frère jumeau pour aller remettre en état le jardin de rose d'une abbaye. Ce jardin est très réputé, et Arnljotur compte bien apprendre beaucoup pour son futur métier d'horticulteur.
Il fuit aussi un peu.
Il a perdu sa mère peu de temps auparavant, et toute la famille a bien du mal à s'en remettre. C'est elle qui lui a fait découvrir les joies du jardin, et son décès a été très brutal.
Il a également eu une fille il y a quelques mois, après avoir passé seulement quelques instants avec la mère de l'enfant.
Arnljotur doit donc remettre un peu d'ordre dans sa vie, ce que va lui permettre la longue route qui l'attend pour atteindre l'abbaye et son travail dans le jardin.
Mais évidemment, tout ne se passe pas tout à fait comme prévu.

Si je devais choisir un mot pour décrire ce livre, ce serait « douceur ».
Les évènements s'enchainent dans le fil de la vie d'Arnljotur, il fait des rencontres, prévoit des choses puis doit changer ses plans, est sans cesse empêché d'agir comme il l'entend, mais tout cela arrive sans heurts, sans brutalité.
Cela ne signifie pas qu'il prend les choses à la légère. Il s'interroge même beaucoup et envisage à la fois le moment présent et l'avenir pour essayer de comprendre ce qui lui arrive, tout en réfléchissant aussi sur lui, son rapport aux autres, à sa fille, à la mère de sa fille.
Le voyage qu'il entreprend est donc autant géographique que symbolique et son arrivée à destination ne signifie pas qu'il est arrivé au bout de son chemin.
Il lui reste encore à devenir père et adulte, ce qui va se faire imperceptiblement.

Le choix de la narration à la première personne permet de suivre cette évolution qui s'opère en lui.
Les pensées intimes d'Arnljotur sont livrées au lecteur telles qu'elles apparaissent dans l'esprit du personnage, sans recul.
Au début de l'écoute du roman, j'ai été un peu désarçonnée par ce procédé. J'ai toujours du mal avec ces romans où l'auteur se complait dans les états d'âme d'un personnage uniquement préoccupé de lui-même.
C'est le cas dans les premières pages de celui-ci, mais dès qu'Arnljotur rencontre d'autres personnes, ses pensées évoluent et se tournent davantage vers l'extérieur.

La narration à la première personne correspond aussi parfaitement à l'écoute d'un livre audio. J'ai vraiment eu l'impression que le personnage me racontait son histoire, qu'il me parlait d'un moment de sa vie.
Il est même possible que cette forme de lecture ait été un point très positif pour ce livre, car en ce moment, je n'ai pas trop le temps de faire autrement.

Autre point intéressant dans ce livre : les réflexions sur la langue du personnage.
Là, ce doit être mon métier de linguiste qui déteint, mais les pages qui parlent du choix, de l'apprentissage, de la disparition d'une langue m'ont vraiment touchées.
Enfin, je terminerai en précisant que si vous le commencez, il faut absolument terminer ce livre, car la dernière scène est sans doute la plus belle.

Une belle découverte, donc, que je vous conseille si vous voulez lire une belle histoire, si vous aimez les beaux jardins, si comme moi et Arnljotur vous pensez que faire son jardin est une nécessité pour la paix de l'esprit.


Je remercie Babelio et son opération masse critique pour m'avoir permis d'écouter ce livre, et je remercie les éditions Thélème d'avoir participé à cette opération et de m'avoir envoyé ce livre.



Un autre avis chez Choco avec plein de liens vers d'autres billets.


vendredi 9 mars 2012

Lecture en transit #3


Si vous apercevez un jour dans le métro ou le bus une personne à l'air maniaque qui note compulsivement des trucs dans un petit carnet après avoir zieuter le livre que vous êtes en train de lire, ce sera sûrement moi !

Ma mémoire de poisson rouge m'oblige en effet à noter tous les titres observés dès que leur nombre dépasse deux ou trois.
Comme il y en a plein que je ne connais pas, ils sont plus difficiles à mémoriser, et nécessitent d'être fixé sur papier avant de pouvoir passer à autre chose.
C’est aussi nécessaire lorsque je n’ai qu’une partie des informations. Je note alors le nom de l’auteur, la couleur de la couverture, et puis je me dis que je chercherai ensuite.

En tout cas, pour cette troisième édition, voilà encore une belle moisson, plutôt éclectique et bien remplie.

Voilà d’abord un panel de romans pour vous donner des idées : Le club des incorrigibles optimistes de Guenassia, Une année studieuse de Wiazemski, Les Visages de Jesse Kellerman, Monster de Patrice Browen, La nuit d’ivoire de François Devenne, L’enquête de Lucius de Christian Goudineau.






Pour les fans d’autobiographies (j’avoue ne pas connaître la distinction autobiographie / mémoires) : les Mémoires de guerre de Charles de Gaule et le Journal de voyage d’Alexandra David-Neel.





Cette semaine, j’ai aussi vu quelques livres pratiques, qui peuvent être bien utiles : J’ai mal au dos, Je résiste aux personnalités toxiques, Faire face.






Et pour finir, un peu de langue étrangère : Un arte de hacer de Jose Ponte.





Les images arriveront demain, car ma maladresse innée m'a entrainé à mettre le doigt sur mon poèle à bois. 





lundi 5 mars 2012

Je lis, j'écoute...

Petit bilan du lundi.

La semaine passée, je vous avais parlé de mes hésitations pour choisir ma lecture suivante.
Comme je m'y attendais (c'est toujours comme ça quand j'hésite), j'ai commencé un livre et puis j'ai vite changé d'avis et je me retrouve donc avec trois lectures en cours, de nature complètement différentes.

J'ai donc commencé vaillamment Rebecca de Daphné du Maurier la semaine dernière, en me demandant si j'avais bien fait vu que je voulais plutôt lire un truc exotique ou moyennageux.
Rien à voir donc.
Au bout d'une quarantaine de page, n'arrivant pas à accrocher, j'ai sorti Shim Chong de mon panier à lire (ma PAL urgente à portée de main). Cela se lit très bien, et j'ai dépassé les 100 premières pages sans m'en apercevoir vraiment.
Pourtant, il ne m'accompagnera pas dans le train demain. Celui qui rythmera mon trajet, c'est Rosa Candida, commencé avant les vacances et qu'il me tarde de retrouver.
Vous me direz "pourquoi ne pas l'avoir terminé plus tôt?" et je vous répondrai "parce qu'il s'agit d'un livre audio". C'est un type de lecture qui demande un peu d'attention et dans le train le soir, c'est parfait.






Voilà donc 3 futurs billets de lecture. 
Et pour le programme des semaines à venir (je prévois large, c'est mieux), voici la moisson à venir : 2 romans français, et trois romans indiens (oui, oui, ceux lus en vacances qui attendent toujours). 







Je vous souhaite une bonne soirée, peut-être devant un bon livre... 

dimanche 4 mars 2012

Un peu de lecture ?


En ce dimanche, voilà une photo prise à la volée mais qui me touche particulièrement.

Cette maman est en train de lire un livre à son fils qui était très demandeur et réclamait.
ça n'a l'air de rien, mais pour une vendeuse de poterie sans boutique, qui vient profiter des foules en visite au temple, savoir lire est une grande richesse.
En transmettant ce plaisir à son fils, elle en fera sûrement un petit garçon content d'aller à l'école.

Je vous laisse, c'est la fin des vacances mais elles étaient bien courtes et je suis déjà de nouveau submergée de travail :S
















Chez Lyiah, on passe le dimanche en photo et c'est aussi chez 




vendredi 2 mars 2012

Lectures en transit #2


Voilà la nouvelle récolte de titres happés au passage dans le métro, le bus ou le train.
Vous allez voir qu'elle est encore très variée et offre un vaste panorama de la littérature, même s'il n'y a pas tant de livres que cela.

Il faut vous dire qu'il m'arrive de ne pas voir le titre d'un livre.
Je me suis aperçue que c'était un exercice moins évident qu'il n'y paraît. Les lecteurs posent parfois leurs livres sur leurs genoux, sur la tablette dans le train, sur leurs sacs... et dans ces cas, il n'est pas possible de voir la couverture.
J'essaie alors de me contorsionner, de fixer la quatrième de couverture pour distinguer un morceau du titre, le nom de l'auteur, ou de voir l'illustration au moment d'un changement de page. 
Il arrive quelques fois que je ne parvienne pas à voir quoi que ce soit et je dois m'avouer vaincu, d'autres fois, je note un morceau de titre et j'essaie de voir ensuite à quoi ça correspond, en regardant sur Decitre ou Amazon si je peux retrouver.
Parfois ça marche, comme aujourd'hui.
Je pourrais aussi demander, mais j'attrape les titres en passant dans le train, en entrant dans le métro ou en vitesse dans le bus.
J'ai aussi du mal à entamer la conversation avec quelqu'un qui lit. Je m'en voudrais de m'immiscer dans un moment aussi important  ;^)

Voilà ma récolte :

Des livres qui ne sont pas des romans, vus dans le métro : une bio de Fragonard, un traité sur la folie. 




Un classique chez Vendredi lecture, aussi présent dans le métro : Dome de Stephen King.




Un roman que je ne connaissais pas, mais qui est bien tentant et un roman plus connu : Grand-mère déballe tout, et Kafka sur le rivage






Et une belle fournée de polar dont un Xiaolong qui est dans ma PAL :  





Chez Mrs Pepys, vous pourrez découvrir d'autres lectures en transit et de belles anecdotes. 

Et vous ? Vous avez croisé des lecteurs en pleine action pendant vos trajets ?




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