jeudi 5 juillet 2012

Buren et de Vinci


Il est trop tard pour aller voir ces deux expositions, mais je trouvais cela dommage de ne pas vous en parler, dans le premier cas pour vous consoler éventuellement de ne pas l’avoir vu, et dans le second parce que le catalogue d’expo est magnifique.

Commençons donc par Monumenta vu par Daniel Buren au Grand Palais qui s’est terminé le 21 juin dernier.

Ayant une heure de libre dans mon emploi du temps surchargé le 20, je me suis dit qu’il serait dommage de manquer Monumenta, et que je pourrais y faire un saut rapide à 12h30.
Je voulais absolument voir l’installation, et cela me chagrinait de la manquer, car l’an passé, j’ai été vivement impressionnée par le Monumenta d’Anish Kapoor.
Kapoor, c’était du genre l’œuvre que tu vis de l’intérieur, le truc face auquel (et même à l’intérieur duquel) tu ne peux pas rester indifférent, l’installation qui interpelle, qui interroge, ou au minimum qui te fais ressentir des trucs qui te ramène carrément au ventre de ta mère !
Une vraie expérience, quoi !

Buren, c’est du genre… ludique. Voilà, c’est tout.
Je suis entrée dans la grande nef sur le côté, et j’ai découvert une série de ronds colorés situés à 2m30 du sol et collés les uns aux autres. C’est rigolo de voir les couleurs qui se reportent sur le béton du sol. En avançant dans la nef, il y a des sons qui vous sautent dessus, des listes de chiffres lus dans 19 langues différentes.
Quand on arrive au centre de la nef, l’espace se libère et on voit la coupole où des plaques bleues ont été disposées. Elles se reflètent dans des miroirs posés au sol.
Bon, c’est sympa, on peut faire plein de photos amusantes (quand les miroirs sont propres, ce doit être mieux) et l’espace a été parfaitement investi. Les enfants s’y sentent bien, ils courent partout et les couleurs leurs plaisent beaucoup.
Mais je crois que je n’ai plus l’âge, et le sens de l’œuvre, le questionnement, la mise en question du monde m’ont semblé bien absents.

Une installation qui ne restera pas dans ma mémoire…

L’autre exposition, par contre, était nettement plus intéressante.
Le tableau de Léonard de Vinci surnommé la Sainte Anne a été restauré l’an dernier.
Il s’agit d’une restauration d’envergure, qui a réellement modifié la perception du tableau et justifiait une aussi belle exposition.

Mais ce qui fait la qualité du travail mené par les conservateurs, ce sont les tableaux et les dessins assemblés autour de l’œuvre.

Les conservateurs ont choisi de montrer l’avant et l’après.
La première partie de l’exposition (et du catalogue) nous conduisait progressivement vers la Sainte Anne, en passant par d’autres œuvres de l’époque reprenant le même thème, puis les dessins préparatoires de Vinci et de son atelier.
Le tableau majestueux se dressait à mi- parcours, puis venaient d’autres tableaux de Vinci, de ses contemporains, et des copies innombrables, les tableaux de contemporains très « inspirés » par la toile de Vinci.
La Sainte Anne a apparemment donnée lieu à une longue lignée de tableau où la même scène est reprise, où le peintre a représenté la vierge dans la même pose avec le christ.

La construction de cette exposition était donc vraiment intéressante.
Elle permettait de comprendre pourquoi Vinci s’est intéressé à ce thème, comment il a peint ce tableau, mais elle donnait surtout beaucoup d’information concernant la vie du tableau.
Il y a eu trois cartons réalisés avant que le peintre ne décide de son motif.
Le premier, magnifique et visible à Londres (il était présenté lors de l’expo) montre une scène assez différente. Vinci a ensuite fixé les personnages sur le deuxième carton (aujourd’hui perdu) et le troisième est celui du tableau, mais il a lui aussi été très modifié.
Or, on dispose de dizaines de copies qui présentent des détails communs, mais absents du tableau final. Et c’est là qu’on apprend que les copistes travaillaient à partir de cartons intermédiaires réalisés par l’atelier de Vinci et diffusés dans l’Europe entière.

Vous l’aurez compris, c’était une belle surprise, et si vous ne l’avez pas vu, rassurez-vous, le tableau est présenté dans l’exposition permanente du Louvre.
N’hésitez pas si vous passez à Paris, il est magnifique.

Et si Vinci vous passionne, il y a 4 émissions très intéressantes sur France culture par ici (la 2e est sur le tableau). 

mercredi 4 juillet 2012

Le Photographe de Guibert - Lefèvre - Lemercier


Comme d’habitude, quand un livre m’a vraiment touché, je traine pour vous en parler.
Je cherche ce que je pourrais vous dire pour transmettre ce que j’ai ressenti pendant la lecture, mais je crois que je ne peux pas vraiment y parvenir autrement qu’en vous racontant son histoire pour vous encourager à le lire.

En 1986, Didier Lefèvre, jeune reporter photographe arrive au Pakistan pour suivre une caravane de médecins sans frontières qui part pour l’Afghanistan.
Il faut d’abord préparer le convoi, acheter les ânes, préparer le matériel et s’équiper.
Il faut ensuite se mettre en route pour trois semaines de marche entre les bombardements russes, les cols, les chutes d’eau…
La route ne ménage personne et permet au photographe de faire de belles photos mais aussi d’apprendre à se connaître.
Il faudra ensuite vivre trois mois dans la montagne afghane, avant d’entamer le voyage de retour.

J’ai souvent croisé ces trois tomes pendant plusieurs années.
Je les ai vu à la librairie, à la bibliothèque, et sur de nombreux blogs.
Cette histoire m’intriguait, mais je ne me décidais pas à la lire.

Il faut dire que les auteurs ont fait un choix stylistique très particulier.
L’essentiel des traces du voyage du photographe sont de deux ordres : son récit et ses photos.
Il aurait donc été dommage de ne pas présenter ces photos, mais ces albums sont tout de même aussi de la bande dessinée.
Les auteurs ont donc choisi de mêler les deux et de présenter à la fois des photos et du dessin.
Les photos sont uniquement en noir et blanc, tandis que le dessin est essentiellement traité dans une gamme de couleurs brune, verte et ocre très nature.
Les pages sont mixtes, elles comportent aussi des cases de texte et des planches contacts.
Toutes les photos ne sont pas explicitées, mais elles donnent un cadre, ou une ambiance au récit.  
Le résultat est vraiment réussi et au fur et à mesure, je me suis surprise à souhaiter qu’une photo soit présente au delà du dessin, et la plupart du temps, elle est apparue sur la page suivante.

J’ai également appris beaucoup de choses dans ces trois tomes.
En premier lieu, bien sûr, le travail de MSF qui est ici vraiment mis en valeur.
On sent l’admiration du photographe pour ces médecins et ces infirmières, l’impuissance à aider qu’il exprime parfois, sa frustration de ne pouvoir faire plus.
On découvre des femmes, des enfants, des jeunes blessés à cause de la guerre, parfois indirectement, des drames quotidiens dans ce pays à l’époque et je n’ai évidemment pas pu m’empêcher de faire le parallèle avec la situation actuelle, où encore une fois, un pays lointain vient chambouler l’équilibre du pays.
Évidemment, la situation n’est pas tout à fait la même, mais pour les familles des montagnes reculées, cela ne doit pas changer grand chose.
 
J’ai aussi pu découvrir l’Afghanistan.
Ce n’est pas un guide touristique, ou un livre destiné à faire découvrir ce pays, mais le discours du photographe et ses photos montrent une nature belle et sauvage, difficile mais attachante à laquelle il avoue d’ailleurs avoir succombé.
Malgré les séquelles qu’il gardera de ce premier voyage (des dents qui tombent, un furoncle persistant…), il y retournera plusieurs fois pour d’autres reportages.

J’aurais sans doute encore beaucoup à dire sur ces trois tomes, tant ils m’ont impressionnés.
Pour résumer, je dirais qu’il n’y a aucune fausse note dans cette bande dessinée.  
Les personnes qui y sont présentées sont attachantes, émouvantes et surtout admirables. Les notes à la fin du troisième tome sont d’ailleurs très bien venues pour que l’on puisse savoir ce qu’elles sont devenues.
Je précise également qu’il n’est pas nécessaire d’apprécier la photographie pour aimer cette bande dessinée.


Si vous souhaitez lire un livre fort, qui vous mènera sur un chemin dur mais très beau, n’hésitez pas !

Je participe une nouvelle fois à la BD du mercredi de Mango, et je valide la case « métier » du challenge Petit bac d’Enna.

C'est aussi une première lecture empruntée à la Bibliothèque. 


mardi 3 juillet 2012

♡ Joyeux anniversaire... ♡

... mon blogounet ^-^

Deux ans de vie commune, ça se fête ! 




Et le 400e billet aussi  ^-^


lundi 2 juillet 2012

Bilan prévisionnel juin-juillet

Un bilan et des prévisions, en passant rapidement...
Dans une semaine, je suis en vacances et j'impatiente, vous ne pouvez pas savoir (oui, je sais, ça ne se dit pas).

Donc, en juin, j'ai lu pas moins de 5 romans :

  • Le scandale Modigliani de Ken Follett
  • Petits meurtres entre voisins de Saskia Noort
  • Souper mortel aux étuves de Michèle Barrière
  • Casino Royale de Ian Fleming
  • Mystère rue des Saints-Pères de Claude Izner






Et je n'ai fait aucun billets de lecture pour ces 5 romans.
Par contre, j'ai enlevé 5 romans de ma PAL, et ça, c'est un exploit !!



J'ai aussi lu plein de bandes dessinées dont je vais vous parler ce mois-ci, comme India dreams ou Sherlock.

Le mois prochain, je ne sais pas encore ce que je vais lire, mais il y aura sûrement sur mon chemin :

  • Combien de Kennedy pour un partenariat
  • Darling Lilly de Michael Connelly également pour un partenariat
  • Les heures silencieuses de Gaelle Josse qui est un livre voyageur qui aspire à repartir





Je vais aussi essayer de publier deux ou trois billets de lecture par semaine, parce qu'il ne faut pas laisser trainer les livres qui patientent.

Je tiens enfin à remarquer que j'ai été très sage au mois de juin, et que je n'ai pas acheté un seul livre pour moi !!!
La question sera donc cette semaine :
Vais-je céder à la tentation et faire une virée chez Boulinier avant d'être en vacances ? 



dimanche 1 juillet 2012

Un petit tour au Laos...

Le bilan du mois de juin sera publié demain.
Aujourd'hui, c'est dimanche, et c'est donc un billet photo ^-^

Tous les dimanche, je me demande où je vais vous emmener.
Cela dépend de mon humeur, du temps ou des photos qui sont présentes sur l'ordinateur qui est allumé au moment où je rédige mon billet.

Pour cette fois, je suis remontée un peu plus loin que d'habitude, et je vous emmène au Laos, à Vientiane et à Luang Prabang


Le Mékong à Vientiane (en face, c'est la Thailande)



Des tumulus funéraire sur le sable du Mékong ? On cherche encore...



Luang Prabang et ses temples.



Le mont Phusi



Les cages des oiseaux libérés pour exaucer les voeux.











Chez Lyiah, on passe le dimanche en photo et c'est aussi chez 

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