samedi 6 octobre 2012

Une nouvelle date à noter ^-^


Aujourd'hui, un nouveau petit bout a rejoint notre monde et m'a fait tata pour la deuxième fois. 


Un futur petit lecteur ? 

Peut-être ou peut-être pas, 
mais ce qui est sûr, c'est que tata aura souvent des livres dans son sac 
pour son petit chou comme elle en a souvent pour sa grande soeur. 


Bienvenue petit Eden 
et une belle vie à toi !







jeudi 4 octobre 2012

Peste et choléra de Patrick Deville


La plupart du temps, je ne suis pas fan des romans encensés par la critique.
Je n’aime pas les succès de librairie, et les critiques professionnels semblent parfois s’être arrêtés à la 20e page du roman.
Pourtant, cette fois, je suis plutôt d’accord avec eux et je vous avoue d’emblée avoir été séduite par ce roman.
Je dois tout de même préciser que parmi les quelques journalistes que j’ai entendus, il y en avait une très virulente qui n’avait pas aimé du tout.
Mon esprit de contradiction est donc satisfait !

Yersin rentre à Nha Trang en cette année 1940 par le dernier avion autorisé à décoller avant plusieurs années.
Si le voyage dure désormais 8 jours, il n’en était pas de même lorsque Yersin s’est rendu en Indochine à la fin du 19e siècle.  
Il fallait alors passer un mois sur le bateau, où le jeune médecin exerçait la fonction de médecin de bord.
Mais ce n’était pas son premier métier, car lorsqu’il monta à bord, il venait de passer plusieurs années auprès de Pasteur et faisait désormais partie de la petite bande de scientifiques que le grand homme a ensuite envoyé au quatre coins du monde.
Yersin est d’ailleurs un précurseur, le premier à partir à l’aventure que Pasteur laisse filer de mauvaise grâce. Mais il s’ennuie et aspire à autre chose que les quatre murs d’un laboratoire.
Et on peut dire qu’il sera servi. D’expédition en missions scientifiques, de barque en paquebot, Yersin défriche, trace des routes, explore, découvre, crée, développe, élève…

Les aventures d’Alexandre Yersin seront extraordinaires.
Il est infatigable et s’ennuie très vite. Il lui faut sans cesse un nouveau territoire à découvrir, un nouveau jouet à utiliser, une nouvelle chose à fabriquer, un nouveau sujet d’étude.
Cette énergie inépuisable l’amènera à Bombay, à Hong Kong (où il découvre le bacille de la peste), à Hanoi, il explore les montagnes, les fleuves, ou les rues de Paris.

Ce rythme effréné trouve un bel équilibre avec l’écriture si particulière de Patrick Deville.
Très posé, avec des phrases courtes qui semblent simplement décrire les pérégrinations de Yersin, l’auteur livre un carnet de route original qui ne peut pas laisser indifférent.
La vie de Yersin nous est décrite avec précision, mais sans état d’âme.
Le narrateur suit le chercheur, il l’observe mais ne se fait jamais omniscient.
Le roman n’est pas pour autant insensible et je me suis passionnée pour cet homme, bien que je sois généralement difficile avec les narrateurs observateurs.
Le talent de Deville est justement de nous permettre d’accéder à l’existence de cet homme, sans le laisser paraître.

Maison de Yersin - Nha Trang
Pour cela, il utilise de nombreux personnages annexes.
Il fait appel à Rimbaud, Stanley et d’autres explorateurs plus ou moins connus pour mettre en relief le sens de l’aventure de Yersin.
J’ai parfois été peu sensible à ces aventuriers qui surviennent dans le récit, mais on s’y fait.
Par contre, ce qui m’a beaucoup plu, ce sont les citations des lettres de Yersin.
Deville a eu accès aux archives de l’institut Pasteur, et a pu lire le courrier reçu et envoyé par Yersin.
Il en a tiré de nombreuses citations qui émaillent son récit et qui donnent l’impression d’entendre Yersin parler au lecteur.

La figure du narrateur est elle aussi originale, même si l’on peut la trouver un peu factice.
Deville choisit de le personnaliser et de lui donner une figure concrète dans le récit.
Il parle de ses voyages et de sa quête d’information en utilisant la dénomination de voyageur du futur et manifeste sa présence avec beaucoup d’humour.

Institut Pasteur - Dalat
Je dois néanmoins ajouter que si ce livre m’attirait avant même de l’avoir ouvert, c’est que j’avais un a priori très positif, dû à un séjour à Dalat pendant lequel j’avais découvert l’institut Pasteur local, et dû également à des recherches sur la peste datant du temps où j’étais guide conférencière.
De ce point de vue, je n’ai vraiment pas été déçue, mais je ne suis pas sure d’être très objective  J.

C’est donc un roman que je conseille facilement depuis que je l’ai lu, tout en ajoutant qu’il est préférable de lire quelques lignes en librairie avant de le faire sien, car le style de Deville est quand même très particulier.

Si vous aimez les récits de voyage, les aventuriers, la recherche scientifique, les romans originaux et bien écrits, vous devriez apprécier.


Un sixième roman lu pour le challenge 1%  Rentrée littéraire 2012  (objectif presque atteint, mais je continue), et un premier roman lu pour le très sympa club des lecteurs numériques.








mardi 2 octobre 2012

Inséparables d’Alessandro Piperno


Je reprends ma série de billets sur la rentrée littéraire avec un roman qui restera pour moi un peu spécial. 
Il s’agit en effet du premier roman que j’ai lu sur ma liseuse, mais je vous en reparlerai sans doute bientôt, quand j’aurais « digéré » les avantages et les inconvénients de son utilisation.

Pour en revenir à ce roman, il s’est trouvé dans le lot envoyé par le forum Entrée livre pour l’opération lecteurs VIP en format pdf.
Je l’ai donc lu en août, à la suite de quatre autres romans lus sans enthousiasme.
Après la déprime de la quarantaine, la déprime de la cinquantaine, la déprime de l’inévitable chute de toutes choses et l’originalité extrême du roman de Claro, lire un roman « traditionnel », avec une histoire, des personnages « traditionnels », j’avoue que cela m’a fait du bien.

Filippo et Anna forment un couple atypique.
Jeune starlette de séries B, Anna est capricieuse, trop gâtée par son père millionnaire tandis que Filippo végète et se traine toute la journée.
Ancien médecin humanitaire, ancien militaire, il se cherche sans vouloir se trouver.
Mais il dessine aussi et l’impresario de son épouse trouve qu’il a assez de talent pour aller jusqu’à la réalisation d’un long métrage qui va rencontrer un grand succès.
Il se rend donc à Cannes et se laisse happer par le festival, les honneurs, les conférences où on l’invite ensuite, les fans et ceux qui le dénigrent… bref, il devient une star avec plaisir.
Mais son nouveau monde vacille quand un groupe d’intégristes religieux voient dans son film une attaque contre leur religion et lance un appel au meurtre sur Internet.
Pendant ce temps, son frère Samuel, négociant en laine très à l’aise financièrement, se retrouve acculé par une escroquerie et risque de perdre son emploi et de finir ruiné, perdant alors sa femme et sa situation…

Je lis peu de littérature contemporaine italienne, et Alessandro Piperno ne fait pas partie des écrivains que je connais.
Je ne pourrais donc pas dire si les thématiques qu’il a choisi d’aborder sont fréquentes actuellement dans la littérature italienne, ou s’il fait preuve d’originalité.
Par contre, ce que je sais, c’est qu’il s’agit d’une suite.
En 2010, Piperno a publié Persécution, un roman qui raconte la descente aux enfers du père de Filippo et Samuel, histoire qui est au cœur des Inséparables et a reçu le prix du roman étranger.

Les relations entre les deux frères sont effectivement assez explosives, tapissées de non dits et de souvenirs qui remontent à cette histoire de famille et qui vont finir par éclater.
Le roman est à la fois tendu par ce qui se passe « en direct » et par ce qu’il s’est passé 25 ans plus tôt.
Les personnages se croisent sans vraiment s’expliquer et ce chassé-croisé tient le lecteur en haleine pendant une bonne partie du roman.

Ces personnages sont d’ailleurs assez bien construits.
Ce n’est pas si fréquent, mais qu’il s’agisse des personnages secondaires ou des principaux, le lecteur dispose d’informations suffisantes pour pouvoir les imaginer et l’auteur s’intéresse autant à leurs actes qu’à leurs pensées.
C’est un vrai plaisir qui rend ce roman pluriel et donne envie d’en savoir plus.

Le roman est aussi pluriel par ses thématiques.
Il parle aussi bien de la communauté juive romaine, que des relations familiales ou de la solitude.
La fraternité n’est pas toujours facile à vivre, la figure de la mère juive n’est pas aisée à évincer et l’héritage familial est un lourd fardeau !

Mais une lecture sympa ne fait pas un coup de cœur.
En effet, si les personnages sont solides, ils sont aussi très superficiels.
Il arrive beaucoup de chose à Filippo et Samuel, leurs vies sont bouleversés, leur quotidien ne ressemble plus à rien, et pourtant, ils ne semblent pas en souffrir tant que cela.
Je n’ai pas eu d’empathie réelle pour ces deux hommes qui prennent la vie en dilettante et semblent mettre une distance avec tout.
L’auteur utilise aussi des procédés un peu gros, comme la menace terroriste qui m’a paru un peu facile, surtout que les services secrets prennent cela très très au sérieux.


Les illustrations m'ont également semblé superflu, même si je vois bien quel est leur rôle dans le livre. 
Du coup, j’ai parfois trouvé le roman long et ennuyeux. Certains détours auraient pu être évités et le lecteur s’en serait mieux porté.

Pour autant, la lecture est agréable, et si je trouve le roman à la bibliothèque, il est fort possible que je lise aussi Persécution.


Je remercie Entrée Livre et la librairie Decitre pour l’envoi de ce livre.




Une sixième lecture pour le challenge 1%  Rentrée littéraire 2012 et un 23e pays pour le challenge tour du monde



Et 1 premier livre lu sur ma liseuse :D !!










C'est lundi...

... et comme souvent le lundi, on récapitule les lectures en cours !

En plus, on est le 1er octobre, l'idéal pour un petit bilan prévisionnel.
Enfin surtout pour des prévisions, parce que le bilan des lectures de septembre, il est par ici.

Je ne ferai donc pas de bilan complémentaire, vu que j'ai passé la semaine dernière à essayer de terminer les livres en cours avec un succès mitigés, car il me reste effectivement ces trois romans à terminer (depuis au moins deux mois...) :




Mais je poursuis mes lectures de la rentrée littéraire, et je lis Plan de table qui se lit plutôt vite :




La semaine prochaine, j'enchainerai sûrement avec ces deux romans, l'un sur ma liseuse dans mon cartable (pour le club des lecteurs numériques) et l'autre pour ma table de nuit (pour la voie des Indés chez Libfly) : 





Et vous ? Rentrée littéraire ou bon vieux classique cette semaine ? 





vendredi 28 septembre 2012

Lecture en transit #7 Nouvelle saison !

Non non, je n'ai pas oublié ce petit rendez-vous du vendredi et j'y pense chaque fois que je vois quelqu'un qui lit dans le bus ou le train.
Il était donc temps que je reprenne ces publications, mais j'oublie toujours mon petit carnet alors je ne note pas tout.
J'ai néanmoins quelques titres pour vous !

Au premier semestre (universitaire), je ne prends pas le métro.
Il n'y aura donc que des lectures de bus et de train jusqu'en février ^-^
Il faut donc imaginer des lecteurs qui consacrent quelques minutes à leur lecture entre deux arrêts, entre deux personnes qui demandent pardon pour s'assoir, et des lecteurs qui, au contraire, peuvent s'installer dans leur livre et s'y complaire pendant une bonne heure.

Ces deux dernières semaines, les lecteurs de bus lisaient :






Et les lecteurs de train lisaient :





Et la semaine prochaine, il faut que je pense à prendre mon carnet !




LinkWithin

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...