mardi 12 mars 2013

Peanuts forever !


Je suis tombé sur ces petits carnets Moleskine et je crois bien qu'il me les faut 
(mais le prix est astronomique). 




Il y a des petits agendas plus raisonnables et tout aussi adorables : 






Vais-je craquer ? ...



lundi 11 mars 2013

Bad day !


Aujourd'hui, je vous conseille de rester couché !

Je ne sais pas si la radio vous a alerté au réveil, mais le 11 mars doit être une date maudite, un de ces jours où il ne se passe que des évènements graves, tragiques et malheureusement mémorables.

Jugez un peu :

  • 11 mars 1793 : massacre de machecoul, point de départ des guerres de Vendée
  • 11 mars 1813 : entrée de l'armée russe dans Berlin
  • 11 mars 1917 : occupation de Bagdad par l'armée britannique
  • 11 mars 1978 : décès de Claude François
  • 11 mars 1996 : les Beatles refusent de reformer le groupe (il faut dire qu'il en manque toujours un)
  • 11 mars 2004 : Attentats à Madrid
  • 11 mars 2011 : Tsunami et catastrophe nucléaire au Japon
  • 11 mars 2012 : Mehra débute à Toulouse sa folie meurtrière


Et encore, ce n'est qu'une sélection !

Mais c'est aussi la journée mondiale de la plomberie ^-^.
Il faut dire qu'il y a des journées mondiales pour tout et n'importe quoi, ce qui amuse généralement beaucoup les élèves non francophones qui apprennent le français.

En tout cas, je comprends que la neige soit revenue.
Le karma de cette journée est tellement mauvais, que c'est logique.
C'est une sorte de point d'orgue après une semaine bien pourrie, riche en évènements désagréables.
Pour ma part, sa conclusion est prévue demain matin, espérons que les choses vont redevenir normales ensuite.



Vue de ma fenêtre ce matin :/


Et pour aujourd'hui, je vais travailler un peu, puis j'irai lire un mauvais livre sous ma couette.
Cette semaine, j'ai en effet prévu de finir le Diable dans la ville blanche, et peut-être Combien ? si je suis motivée.
Je sais qu'il y a plein de bons livres qui m'attendent dans ma PAL, mais je n'arrive pas à lire autre chose sachant que ceux là trainent et ne sont pas terminés. Je les lis donc un peu en diagonale en espérant qu'ils vont finir par me plaire.




Bon lundi à vous, et n'oubliez pas votre bonnet, vos gants et vos grosses chaussettes ! 





vendredi 8 mars 2013

Aïe !


Pas de billet aujourd'hui, pour cause de mal de dos monumental et de séminaire de recherche.

Je passe une très mauvaise semaine et pour clore le tout, je suis bêtement tombée dans les escaliers hier soir (et je vous assure que je le regrette amèrement).

Mais ce n'est pas grave, cela vous laisse plus de temps pour lire des livres ^-^ (ou mes billets de lecture de cette semaine).

Je rêve de ça aujourd'hui : un bon bain chaud !

(Ah ben si finalement, c'est un billet :D )

A demain !




jeudi 7 mars 2013

Encres de Chine de Qiu Xiaolong



Quant on part en vacances, il est essentiel de ne pas se tromper lorsqu’on choisit les livres qui vont alourdir sa valise.
Le meilleur moyen de le faire, c’est de choisir une valeur sure (ou de remplir sa liseuse, chose que je ferai sûrement la prochaine fois ^-^), un auteur dont on est quasiment certain d’aimer le prochain livre.
Si vous avez misé sur le bon numéro, vos siestes (indispensables dans un pays chaud) ou vos soirées (longues sans télé) seront nettement plus agréables, et vous conserverez un souvenir impérissable du roman en question, lu dans un cadre souvent enchanteur.

Avec Qiu Xiaolong, il y avait de grandes chances que je ne me sois pas trompé, mais on ne sait jamais avec les séries.
L’auteur peut avoir été moins bon pour le tome choisi, il peut y avoir une petite baisse de qualité que l’on ne peut pas prévoir.
Bon, je vous l’annonce tout de suite, la baisse de régime a eu lieu dans le tome 2.
Celui-ci est excellent !

L’inspecteur Chen a enfin pris des vacances !
Cela fait des mois qu’il ne l’a pas fait, et pour une fois, il a osé. Il faut dire qu’on lui a confié une traduction commerciale qui monopolise son temps, et ces vacances l’attendaient depuis longtemps. Cette traduction est aussi grassement payée, ce qui n’est pas négligeable.
Mais une affaire de meurtre vient perturber cette petite organisation.
L’écrivain dissidente Yue Lige a été assassinée chez elle dans des circonstances inconnues.
Le gouvernement souhaite contrôler cette affaire, et l’inspecteur Chen est sommé de revenir au travail.
Il refuse pourtant et laisse son adjoint Yu régler cette affaire.
Flatté, Yu et sa femme Peiqin vont mener l’enquête…

Il n’est jamais facile d’enchaîner les tomes, et comme je l’ai dit plus haut, le deuxième était un peu laborieux même si sa lecture restait agréable.
Mais ce troisième tome est juste parfait !
Cela tient peut-être au changement de traducteur, je ne sais pas.
Cela tient sans doute aussi au choix de l’auteur qui place Chen, son personnage principal, dans une position secondaire.
On l’a découvert pendant le premier tome, on commence à le connaître, mais ici c’est Yu qui est au cœur de l’enquête.
Ses relations avec sa femme, ses pensées, sa façon de voir la vie nous sont beaucoup plus accessibles.
Si vous êtes fan de Chen, pas de souci, il n’est jamais bien loin.
Il donne des coups de pouce à Yu, mais c’est ce dernier qui mène l’enquête, c’est sur lui que se focalise l’action.
La série s’étoffe ainsi et dispose d’un vrai panel de personnages intéressants.

Quant à l’enquête, elle fait intervenir la poésie, l’écriture, les écrivains dissidents, la rééducation après Mao, et si l’on en apprend un peu moins sur l’histoire de la Chine que dans les tomes précédents, cela reste tout de même passionnant.
Qiu Xiaolong aborde l’histoire de l’architecture de Shanghai et la vie au temps des concessions étrangères.
Il explique ce que sont les Shikumens, des habitations aujourd’hui partagées qui étaient autrefois organisées pour une seule famille. Cela lui permet d’aborder la vie actuelle, les oubliés de l’évolution politique et l’héritage de la révolution culturel.
Comme d’habitude, c’est sans concession, clair et très instructif pour l’enquête comme pour la culture générale du lecteur.

L’enquête est aussi bien tournée, le meurtrier est « trouvable » même s’il est bien caché.
On suit les pensées de l’inspecteur Yu qui a bien du mal à y voir clair, celles de Chen qui divaguent, et les pages sont avalées en un rien de temps.
La cuisine chinoise n’est pas oubliée, et encore une fois, on découvre des spécialités plus ou moins appétissantes, mais toujours typiques.

Vous l’aurez deviné, je conseille évidemment cette série, et tout particulièrement ce 3e tome (même s’il me semble plus intéressant de commencer par le premier).
Le tome suivant est d’ailleurs déjà dans ma PAL et ne devrait pas y passer trop de temps.



Les tomes présents sur ce blog :
2.     Visa pour Shanghai
3.     Encres de Chine

mardi 5 mars 2013

L’Espionne de Tanger de María Dueñas


Commencer un livre sur la plage et le terminer à la fin de l’hiver, voilà quelque chose qui ne m’est pas habituel.
D’ordinaire, je lis plutôt rapidement, et il ne me faut pas plus d’un mois pour terminer un livre, même s’il n’est pas passionnant.
Quand il traîne plus longtemps, cela ne signifie toutefois pas qu’il est mauvais.
Il peut être concurrencé par un partenariat qui doit être lu rapidement, ou par des lectures pro qui ne me laissent pas de temps ou bien encore par un petit roman « facile » qui prend sa place.
Honnêtement, je ne saurais vous dire ce qui m’a empêché de lire ce livre plus rapidement.
Il y a eu les livres de la rentrée littéraire à lire pour Entrée Livre, la rentrée… le poids du livre, sans doute aussi. Impossible de l’emmener dans le train, il était trop lourd.
Mais l’histoire est restée bien présente dans ma mémoire et reprendre périodiquement ce livre n’a jamais été un problème. Ce doit être le signe qu’il s’agit d’un bon roman J.

Sira Quiroga a fait son apprentissage dans l’atelier de couture où travaille sa mère.
Bonne ouvrière, elle devrait devenir une couturière de qualité en poursuivant son apprentissage. Elle est aussi fiancée à Ignacio et doit se marier bientôt.
Mais la vie n’est pas toujours facile dans Madrid au début de la guerre civile, et tous deux envisagent des moyens de gagner un peu mieux leur vie.
Sira a été élevée chichement par sa mère seule, Ignacio est serveur et espère devenir fonctionnaire. Pour réussir, il envisage d’acheter une machine à écrire afin que Sira puisse s’exercer et faire de même.
Mais alors qu’ils choisissent une machine, la vie de Sira bascule.
Elle tombe éperdument amoureuse de Ramiro, le vendeur du magasin et doit faire un choix…

Ce roman a tout pour plaire.
L’écriture est dense, il y a de nombreux personnages, beaucoup d’informations qui servent à la fois la narration et l’éclairage historique de cette période complexe.
J’ai appris énormément de chose à propos de la guerre civile espagnole, de l’arrivée de Franco au pouvoir et du statut de Tanger à cette période.
Ces informations sont données au fil de la narration, sans surcharge mais davantage pour éclairer les évènements.
Ce n’est donc pas pesant, mais plutôt instructif.

Le récit est à la première personne, c’est Sira qui raconte son histoire.
A titre personnel, j’ai parfois un peu du mal avec les narrations de ce type. J’ai donc eu quelques difficultés, qui tiennent sans aucun doute à cette réticence personnelle.
Il y a par exemple des choses qu’elle ne devrait pas savoir, étant une simple couturière peu éduquée.
Elle est toutefois censée raconter une histoire passée, et on imagine très bien qu’elle ait pu apprendre plus tard comment les choses se sont passées.
Je dois aussi ajouter que j’ai parfois oublié qu’il s’agissait d’une narration à la première personne, car le récit était détaché, comme s’il s’agissait d’un narrateur annexe.
Certains passages sont esquissés, d’autres sont très détaillés.
Ces alternances sont un peu déstabilisantes, car on aimerait savoir ce qu’il s’est passé exactement, mais elle ne peut pas se rappeler de tout et il est normal qu’en 600 pages, certains événements soient moins détaillés.
Par contre, la rupture de l’illusion référentielle à la fin de l’épilogue m’a déplu.
L’auteur explique au lecteur que la fin dépend de lui, qu’il fait comme il le souhaite et qu’il a le choix entre plusieurs fins.
C’est sympa, mais je préfère quand l’auteur fait un choix. C’est lui qui connaît le personnage, pas moi. S’il n’a pas d’idée, il n’en parle pas.
Certes, il est question d’espionnage, de secret, et on pourrait mettre cela sur le compte de la prudence de Sira. Mais l’épilogue est le fait de l’auteur, pas du personnage.
C’est néanmoins le seul bémol pour ce roman très prenant et passionnant.

Je terminerai en parlant du titre, qui relève des traducteurs.
Il n’est sans doute pas facile de choisir un titre, surtout si l’original est très expressif.
Je n’ai jamais appris l’espagnol et je ne sais donc pas si l’expression « entre les coutures » est idiomatique.
Un film a été tourné en Espagne, j'ai hâte !
Par contre, ce que je sais, c’est que « L’Espionne de Tanger » annonce une thématique qui arrive très tard dans le roman. Certes, Sira fait de l’espionnage, mais ce n’est pas l’essentiel de son activité, et le titre espagnol « Entre les coutures » est davantage proche du contenu du livre.

En bref, pour une lecture de vacances (c’est un pavé qui vous évitera d’emporter plusieurs livres), si vous souhaitez en apprendre un peu plus sur l’arrivée de Franco au pouvoir, si vous aimez l’Espagne, si vous aimez les récits de vie un peu extraordinaires, l’atmosphère coloniale, les espions et les pavés pour la plage, vous pourriez aimer ce roman.


Merci à l’éditeur Robert Laffont pour l'envoi de ce livre. 




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