jeudi 20 juin 2013

La mort n'est pas une fin d'Agatha Christie

Il y a bien longtemps que ce livre dort dans ma PAL. Beaucoup trop longtemps.
Je crois qu’il date des mes années d’études universitaires, comme le montre d’ailleurs la couverture de cette édition qui ne semble plus exister aujourd’hui et que j’ai eu bien du mal à trouver sur Google image.

Pourtant, c’est un petit roman vraiment très agréable à lire et très original.
Alors qu’Agatha Christie place généralement ses intrigues dans l’Angleterre de son époque, elle a choisi pour cette fois de remonter le temps et de déménager.
Cédant aux demandes de ses amis, elle a écrit une intrigue bien tournée qui prend place dans l’Égypte des pharaons.

Renisenb vient de perdre son mari.
Après 8 ans de vie commune, il est décédé brutalement et Renisenb retourne vivre chez son père.
Pour elle, la vie dans la demeure familiale n’a pas changé.
Son frère ainé Yahmose est toujours effacé face à sa femme, son frère cadet Ipi est toujours aussi arrogant, son frère Sobek est resté soupe-au-lait.
Hori, le scibe si sage est là lui aussi, prêt à discuter avec la petite Renisenb dont il réparait les jouets lorsqu’elle était enfant.
Mais Imhotep, le père de Renisenb rentre avec une surprise.
Après plusieurs années de vie passées à regretter son épouse, il a choisit une nouvelle concubine, jeune et très belle…

Je dois d’abord dire que les romans d’Agatha Christie qui se passent en Mésopotamie ou en Égypte sont mes préférés.
Quand Hercule Poirot se retrouve sur un chantier de fouille, je suis aux anges.
Ici, pourtant, point d’Hercule Poirot, puisqu’il n’était pas né à l’époque de ce récit, mais des personnages attachants et une famille haute en couleur.
Agatha Christie nous livre la vie quotidienne d’une famille dans une maison du haut empire, à une période qui nous est plus ou moins connue.
Les choses diffèrent peu, les relations humaines n’ont pas beaucoup évoluées, mais on observe le rythme des journées, la place des femmes, la gestion d’un domaine.
Le point de vue adopté est bien pratique puisque Renisenb revient et redécouvre sa famille.
Elle observe avec attention et une certaine naïveté, ce qui permet au scribe Hori de lui expliquer tout ce qui peut lui paraître obscur.
Le lecteur en profite pour en apprendre un peu plus sur les rites funéraires, sur la vie politique de l’époque sans insistance, et c’est très bien fait.
La romancière a beaucoup écrit à ses amis archéologue et égyptologues pendant l’écriture, et son souci d’exactitude transparaît bien dans les précisions qui sont données.

L’écriture d’Agatha Christie est aussi égale à elle-même, avec des touches d’humour, des sous-entendus et des cachotteries qui m’ont empêchés de deviner qui était le coupable.
C’est rare pour moi, mais il faut dire qu’il ne s’agit pas d’un roman policier à proprement parler.
Il y a des meurtres, on s’interroge sur le coupable, sans qu’un personnage se détache pour adopter la figure de l’enquêteur.
Chacun est soupçonné, à part peut-être Renisenb, mais connaissant Agatha Christie, j’ai tout de même eu un doute à un moment.
On guette les meurtres, on attend de connaître la prochaine cible du tueur, et finalement, après avoir lu les trois quarts du roman, le scribe et la grand-mère de Renisenb se décident enfin à faire quelque chose pour faire cesser l’hécatombe.
Ce ne sera pas suffisant, mais ils relancent la tension en provoquant le meurtrier, ce que la romancière apprécie toujours de faire.

Les personnages sont aussi très bien construits.
Ils suscitent chez le lecteur tout un catalogue d’émotions qui varie en fonction des moments et des personnages.
Certains sont attachants, d’autres sont exaspérants, sans que l’on sache vraiment ce qu’ils nous cachent.
Et c’est là que réside le talent de la grande Agatha.
Comme d’habitude, ces secrets sont déterminants, sans être trop attendus et ne transparaissent pas tant qu’elle ne veut pas qu’on les connaisse.
J’ai néanmoins été interpellée par l’information donnée dans la postface je crois, qui mentionne que la fin originelle du roman n’était pas celle-ci.
On ne connaît pas la fin qu’elle avait choisie au départ et elle n’a jamais voulu la dévoiler.
On sait tout de même que ses amis proches, premiers lecteurs du roman, lui ont fortement suggéré d’en changer, ce qu’elle a fait.
Alors évidemment, sachant que la fin était interchangeable, on comprend sans doute mieux qu’il n’ait pas été possible de la découvrir avant que l’auteur elle-même ne se soit décidé ^-^.

En bref, j’ai beaucoup aimé cette plongée dans l’antiquité égyptienne et je vous la conseille vraiment.
On peut juste regretter qu’Agatha Christie s’en soit tenue à un seul roman égyptien.

Si vous aussi vous préférez les romans mésopotamiens de la grande dame du crime, si vous êtes fan d’Agatha, si vous chercher un roman psychologique pour passer un bon moment de lecture, si vous aimez les personnages attachants, ce roman pourrait bien vous plaire.


Mon Agatha préférée !





Lecture commune du mois anglais (liste ici)
Challenge thrillers et polars
Challenge Agatha Christie

PAL









mercredi 19 juin 2013

Reprendre l’anglais…

L’année se termine.
Il me reste trois mémoires à lire, un examen à surveiller et corriger (mais 3 copies ne devraient pas me prendre trop de temps), deux réunions, et bien que le soleil se cache toujours, la fin de la semaine prochaine sentira bon les vacances.

Il est donc temps de mettre en application une vieille bonne résolution un peu mise au placard depuis plusieurs années.
Pourtant, à chaque voyage à l’étranger, je me dis qu’il faudrait s’y remettre.
Je me retrouve dans des situations délicates, avec un mot qui m’échappe ou une phrase impossible à faire.
Au bout de tant d’années d’apprentissage (au moins 10 ans en comptant le collège, le lycée et la fac), je ne suis toujours pas « fluent ».

Alors c’est décidé, je me remets à l’anglais !!

En ce mois anglais sur les blogs de lecture, c’est le moment où jamais de ressortir cette vieille méthode achetée il y a plusieurs années (elle date de 2000 apparemment Oo ).
Je suis allée jusqu’à la page 10, leçon 2 et j’ai arrêté la dernière fois.
Pas très sérieux.




Alors pour me motiver, je me suis fait une (petite) PAL en VO sur ma liseuse, j’ai ressorti ce volume que Mrs Pepys m’a offert pendant un swap et qui me fait vraiment envie pourtant.




Maintenant, il n’y a plus qu’à s’y mettre !

Vous avez des méthodes ou des bouquins à me conseiller ?
Vous avez repris l’anglais ou une autre langue, vous aussi ?



Bon mois anglais !




mardi 18 juin 2013

L’ange du bizarre. Le romantisme noir au musée d’Orsay

Il y a quelques jours, je suis allée faire un tour au musée d’Orsay pour y visiter l’expo sur le romantisme noir qui s’y déroule depuis plusieurs semaines.
Comme d’habitude, je vais voir les expos au dernier moment, et comme d’habitude, je vous en parle quand il ne reste que quelques jours pour aller les voir.
Mais n’hésitez pas si vous êtes dans le coin, le musée a prolongé et elle se termine le 23 juin. Il y a donc encore une semaine pour aller y flâner.

Contrairement à ce que je pensais, l’exposition n’est pas très fréquentée.
Certes, le musée est toujours très prisé, et je vous conseille vivement de prendre vos places à l’avance pour bénéficier du coupe-file, mais dans l’exposition elle-même, il n’y a pas de bousculade.
C’est pourtant une jolie expo, avec des tableaux qu’on ne voit pas souvent et des associations intéressantes.
Peut-être est-ce un peu élitiste tout de même, ce qui peut expliquer la fréquentation moyenne, mais on y voit vraiment de beaux tableaux.

Le thème de l’expo est tourné vers le romantisme dans sa version noire et ténébreuse. 
Dès la fin du 18e siècle, les artistes romantiques ont choisi de montrer l’ombre et la noirceur, s’opposant ainsi aux lumières qui faisaient flores à l’époque.
En Angleterre, en Allemagne ou en France, les artistes vont développer ce courant artistique pendant le 19e siècle et proposer des œuvres vraiment très différentes mais réunies par des préoccupations communes.
Qu’il s’agisse de dénoncer l’urbanisme galopant du 19e siècle, la condition féminine ou plus simplement des fantasmes d’artiste, les ombres du démon, des enfers et des mythes anciens reviennent à la surface.
J’ai ainsi appris que méduse avait été violé par un dieu puis punie, représentant la figure de la prostituée prise dans un cercle sans fin.


La première partie de l’exposition nous emmène chez les sorcières et les démons, pour passer ensuite dans des paysages inquiétants.
Les photos côtoient les tableaux et les gravures, quelques sculptures émaillent les salles d’exposition, et deux projections sont proposées.
J’ai particulièrement aimé l’extrait de Rebecca de Hitchcock.
On passe ensuite au 19e siècle avec des toiles plus connues, comme des Gustave Moreau que j’adore !
La dernière partie m’a moins convaincu, je l’avoue.
Les commissaires ont clos l’exposition en faisant un lien avec le surréalisme, postulant qu’il s’agit de l’aboutissement de cette période artistique.
Le commentaire était très bien fait, mais je n’ai pas vraiment trouvé le lien dans les tableaux.

Quoi qu’il en soit, pas d’inquiétude, cette dernière salle vous conduira vers la sortie sans qu’il vous soit nécessaire de vous attarder.

Pour profiter de cette exposition, les informations pratiques sont ici.




Et pour le mois anglais, vous pourrez voir plusieurs tableaux de Füssli dont celui qui est très fréquent sur les couvertures de romans du 19e siècle.






lundi 17 juin 2013

Un lundi semi-british

Hello,
je vous ai abandonné ces derniers jours pour organiser l'anniversaire de ma soeurette.
L'évènement étant passé (un déjeuner pour 8 en est un pour moi), je reprends une vie normale ^-^.

Je reviens donc vous parler de mes lectures, et reprendre le rythme du mois anglais.

La semaine dernière, d'ailleurs, j'ai lu un roman britannique : Parti tôt, pris mon chien de Kate Atkinson.
Il s'agissait d'une lecture commune, mais j'avoue avoir un peu du mal à décider si cela m'a vraiment plu et surtout à rédiger un billet.
Mais ça va venir, rassurez-vous !




Depuis jeudi, je me suis plongée dans Sonnenschein, un roman documentaire qui m'a été envoyé par le forum Entrée Livre.
Ce n'est pas une lecture facile, et je peine un peu à avancer, mais mon horizon s'éclaircit.
J'ai aussi finis mes corrections de dossier, ce qui va me laisser un peu plus de temps pour lire (ou pour faire du crochet, ma nouvelle passion).

Ensuite, je lirai le deuxième tome de la série Monk d'Anne Perry.
J'ai manqué la LC Susan Fletcher, alors je vise plus loin et je pense pouvoir lire ce Monk pour le 23 (j'ai 3 aller-retour de prévu en train cette semaine. Avec les ennuis que nous fait la SNCF en ce moment, je devrais pouvoir avancer).




Voilà pour mes lectures. 
C'est déjà pas mal en ce moment, je reprends un rythme de lecture correct, c'est agréable. 

Bonne semaine à vous et belles lectures !! 



jeudi 13 juin 2013

Encore un peu d'Armada...

Je publie mes photos dans le désordre, alors si vous étiez là hier pour le premier billet sur l'Armada de Rouen 2013 (sinon, c'est par ici), vous avez pu voir les bateaux de la rive droite de la Seine.
Mais aujourd'hui, je vous montre les bateaux qui leur font face, sur la rive gauche.

Le principal problème de l'Armada, c'est le stationnement, il faut l'avouer.
Si vous le pouvez, allez-y en train, ou faites comme nous, partez à 6h30.
Dans ce cas, les places sont beaucoup plus facile à trouver, notamment sur la rive gauche où le stationnement est gratuit.
Et c'est pour cela que l'Armada a commencé sur cette rive pour nous ^-^.

Pour les infos pratiques, il faut compter 5h de visite si vous voulez tout faire.
à 7h, les bateaux sont fermés et vous ne pourrez pas monter dessus, mais vous pourrez les voir tranquillement.
Si vous voulez monter dessus, les mexicains sont là dès 9h, puis à 10h, la plupart des grands voiliers ouvre la porte.
Faites un choix car il faut souvent une bonne demi-heure de queue à l'ouverture puis une heure pour pouvoir monter.
Dans les rues de Rouen, vous croiserez beaucoup de marin en uniforme si vous avez envie de les voir (plus que sur les quais). Ils font leur footing sur les quais tôt le matin.

Dimanche, les bateaux partent et descendent la Seine. 
Il y a des "spots" prévus le long du fleuve pour les voir passer, mais le plus marrant, c'est le départ du port, quand toutes les amoureuses regardent leurs marins partirent.
Il y a déjà eu plusieurs mariages lors des armadas, même si je suis un peu ironique ;)

 
Bonne armada !!

(on clique sur les photos pour les voir en plus grand)














Les Penduick de Tabarly









J'adore cette photo ^-^













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