samedi 16 novembre 2013

Un livre de cuisine pour les "Fauchés gourmands"

En ce samedi, voici un livre de recettes qui annonce la couleur dès sa couverture.
D’un grand format, coloré et accessible pour les cuisiniers occasionnels, ce livre séduit rapidement par son esthétique et sa clarté.
Il faut dire que son sous titre a tout pour plaire : « petit budget, timing serré, équipement minimal, produits frais ».

Lorsque j’ai reçu ce livre, j’ai donc découvert un très beau livre de cuisine, ce qui a pour moi une grande importance.
J’ai quelques livres sans illustrations, et très honnêtement, il faut que ce soit des basiques que je connais bien, comme les yaourts ou le pain.
Dans tous les autres cas, les images me permettent de choisir mon menu en me donnant envie et d’avoir une idée de ce à quoi doit ressembler le plat final.
Évidemment, je ne me fais pas d’illusion.
Les photos sont souvent le fruit du travail d’un photographe culinaire, et il est bien difficile d’arriver au même résultat.
D'ailleurs, mes photos ne rendent pas justice au livre, la faute à l'automne.
Cela donne tout de même une idée de la tête du plat ^-^.




Dans ce livre néanmoins, les photos me paraissent simples mais efficaces.
Elles sont belles, travaillées, mais dénotent une volonté de proposer quelque chose d’accessible.
Il n’y a pas de décor superflu, juste une assiette bien présentée.
Il est facile ensuite de mettre l’eau à la bouche d’un étudiant fauché qui ne se nourrit que de coquillettes au gruyère.





Parlons maintenant des recettes.
C’est tout de même le plus important dans un livre de cuisine.




Il faut d’abord noter une grande variété dans les propositions.
Il y a tout d’abord des en-cas, des salades et des soupes, puis des pâtes (incontournables dans la cuisine étudiante, non ?), et on poursuit avec la viande, le poisson, et même les desserts.
L’auteur a ajouté quelques pages sur les fêtes et sur les brunchs.
Toutes les situations sont censées avoir été envisagées, en privilégiant les plats rapides pour pouvoir réviser ou les plats à emporter pour pouvoir éviter l’achat d’un sandwich.

De ce point de vue, c’est plutôt réussi !
J’avais deux ou trois livres de cuisine quand j’étais étudiante, et celui-ci m’aurait vraiment plu.
On y trouve de quoi faire pour toutes les situations (les parents qui viennent déjeuner ou les potes qui passent pour la soirée), c’est plein de gourmandises et mon appétit sucré est satisfait.



La cible est clairement étudiante, mais toute personne qui veut cuisiner vite, facile et peu cher se sentira concerné par ce livre.
Les ingrédients sont simples, sans trucs introuvables, et les plats font de l’effet.
L’auteur n’a pas oublié les restes, les plats exotiques ou les jus de fruits, si bien que j’ai mis  des marque-pages sur une bonne moitié du livre. 




Comme j’aime râler, j’ai tout de même quelques bémols.
L'auteur revendique l'idée qu'il est préférable d'acheter un bon morceau de viande une fois de temps en temps plutôt que de la mauvaise viande souvent, ce que je trouve assez juste. 
Lorsque j'étais étudiante, néanmoins, la viande n'était vraiment pas souvent au menu et restait un produit de luxe.
Pour le poisson, c’est la même chose, mais il s’y ajoutait une incompétence culinaire de ma part que ce livre aurait pu pallier.
Second bémol : l’usage quasi exclusif du micro onde lorsqu'il faut une cuisson au four pour une recette.
Cela ne fait pas longtemps qu’il y a un four à micro onde chez moi.
Un mini four a été l’un de mes premiers gros achats d’étudiantes, car les gâteaux du dimanche ou les pizzas ne se font pas au micro onde.
Il me paraissait donc inutile et ne m’a jamais manqué.
D’ailleurs, le micro onde que nous avons actuellement ne sert qu’occasionnellement, en tout cas moins souvent que le four.
C’est donc un peu gênant, il faut transposer les indications, mais cela se fait sans grande difficultés et beaucoup de recettes se font sans four et donc sans micro onde.




En bref, je vous conseille ce livre si vous avez chez vous un jeune qui habite seul depuis peu de temps, si vous êtes un cuisinier très amateur qui a besoin d’un livre pour s’y mettre, si vous cherchez un livre de cuisine sans prise de tête mais qui fasse de l’effet.


Merci à Babelio et l’opération masse critique, et merci aux éditions la Martinière pour l’envoi de ce livre qui va rester en bonne place dans ma bibliothèque culinaire.



vendredi 15 novembre 2013

Rue des dames d'Isabelle Marsay

Quel étrange roman que voilà !

Je connaissais cette auteure pour son ouvrage intitulé Le fils de Jean-Jacques que j'avais beaucoup aimé et qui mêlait la fiction et l'histoire de Rousseau d'une manière très originale.
Elle nous propose ici un livre plus facile à identifier puisqu'il s'agit clairement d'un roman.
Cela n'éclaircit pas pour autant la situation et le lecteur s'interroge sur l'attitude qu'il doit adopter face à cette histoire.
Faut-il se laisser aller à suivre les personnages comme une midinette qui lit une belle histoire ou doit-on attendre la péripétie tragique qui fera basculer cet univers ?

Même après avoir fermé le livre, je me pose encore un peu la question.
Une série de personnages nous est effectivement présentée, puis on va suivre leurs aventures.
Mais c'est là que les choses se compliquent.
Ces aventures partent dans une direction inattendue et Isabelle Marsay ne nous laisse que peu d'indices sur ce chemin qu'elle va suivre.
A chacun de suivre ce chemin ou non.

Juliettea perdu récemment ses parents, et se retrouve avec une grosse somme d'argent qu'elle a du mal à assumer.
Son métier d'agent immobilier l'amène à découvrir une immense maison du 19é siècle qui lui inspire une idée.
Pourquoi vivre seule et ne pas faire profiter ses amies de son argent ?
Elle propose ainsi à l'une de ses copines d'emménager avec ses enfants dans une des ailes de la maison alors qu'elle occupera elle-même une autre aile.
Très vite, elles sont rejointes par Florence et son fils.
Il n'est pas question d'argent, et si chacun s'occupe de ses courses et dispose d'un appartement autonome, il n'y a pas de loyer à payer.
En échange, Juliette souhaite que la vie s'organise autour du salon commun et que la maison se transforme en lieu de culture, le plus grand salon étant dévolu au théâtre, à la musique et à la poésie...

Le style d'Isabelle Marsay est léger et agréable, et l'on suit ses personnages avec grand plaisir.
Elle sait intriguer son lecteur pour l'amener à adhérer à son récit.
Ce même lecteur est néanmoins assez rapidement perdu et c'est dommage.
Ne pas savoir dans quoi l'on s'engage est toujours un peu déstabilisant.
Vous me direz qu'il s'agit là d'un procédé qui met le lecteur dans la même situation que le personnage.
Juliette s'engage dans cette aventure sans savoir où elle va, il n'y a donc aucune raison que le lecteur en sache plus.
Mais c'est gênant et on finit par s'interroger davantage sur ce chemin que prend l'auteur plutôt que sur l'histoire elle-même.

Une fois passée cette première impression, la lecture se poursuit sans encombre.
Les personnages sont un peu excessifs et typologiques mais bien trempés.
Il y a la syndicaliste féministe, la timide délicate et la névrosée orpheline, chacune ayant des amis correspondant a sa personnalité.
On se demande parfois comment elles peuvent vivre ensemble, mais elles semblent y trouver leur compte.

Jusqu'au jour où, évidemment, survient l'élément perturbateur !
Un peu stéréotypé lui aussi, il agit comme on attend qu'il le fasse.
Les événements vont ensuite s'enchaîner sans qu'il soit apparemment possible de les arrêter.
Je ne vous en dis pas plus, il n'y aurait plus de surprise.

Voilà donc un petit roman qui se lit facilement, qui permet de passer un bon moment.
L'idée est originale et si les personnages sont peu originaux, ce qui leur arrive est plus surprenant.
La fin m'a aussi surprise et je me demande si l'auteur n'a pas envisagé une suite car elle pose des jalons sans réellement les exploiter.

En bref, si vous cherchez un bon petit roman pour un dimanche après-midi, celui-ci pourrait vous plaire.




Merci à Libfly pour cette lecture et aux éditions Ginko.

Une 4e lecture pour le challenge 1% de la rentrée littéraire édition 2013









samedi 9 novembre 2013

Cette semaine...

J'inaugure ce samedi une petite série de billets J'aime/j'aime pas.
Le concept n'est évidemment pas de moi, il tourne sur les blogs depuis longtemps, mais vous le savez, le samedi c'est un peu au feeling et aujourd'hui j'avais envie de tenter cette formule en ajoutant des photos instagrammées.
Vous me direz si vous aimez ou pas (^-^).

Cette semaine de reprise a été un peu speed, mais il y a tout de même eu des bons moments et j'ai aimé :

  • aller chez Ikea pour faire une liste d'achat et revenir avec un loup qui mange (vraiment) mère grand en pensant à l'avenir...
  • finir les pochettes surprises d'anniversaire pour mon neveu et ma nièce qui grandissent,
  • faire les courses au drive, ça va tellement plus vite,
  • mettre du miel dans mon thé et le siroter en cours pour me redonner le moral et me permettre de garder ma voix,
  • recommencer à manger un peu après deux mois difficiles mais c'est encore fragile,
  • voir un financement accepté pour un gros projet de recherche auquel je participe (et me dire que je vais avoir un bel ordinateur, mais je viens de découvrir qu'Apple ne vend plus que des 15 pouces :/). 




Mais c'était justement aussi une semaine de reprise et il y a finalement beaucoup de choses que je n'ai pas aimé : 

  • reprendre le travail lundi dernier (d'ailleurs, j'ai acheté des chaussures pour la peine, et même un sac à main sur Internet),
  • guetter le facteur trois jours de suite pour rien,
  • me faire bousculer et insulter dans le bus par un type mal embouché,
  • supporter mon homme malade qui dort mais râle aussi beaucoup (c'est pénible un homme vraiment malade, non ? ),
  • avancer dans ma lecture d'Esprit d'hiver et ne plus savoir si j'aime ou pas,
  • recevoir une amende des impôts pour dépôt de document au format papier et pas sur Internet (devenu apparemment obligatoire pour les sociétés Oo),
  • recevoir un recommandé de la part de l'étudiant qui s'acharne sur moi depuis 5 mois,
  • laisser mon tricot et mon crochet de côté depuis une semaine, 
  • ne pas avoir le temps pour publier les deux billets de lecture que je vous avais promis,
  • n'avoir le temps de rien d'ailleurs...




Je suis finalement contente que cette semaine se termine, surtout qu'elle se finira sur une fête de famille dominicale.
On espère que la prochaine sera meilleure,

Bon weekend à vous ! 



lundi 4 novembre 2013

Nouvelles du lundi !

La rentrée, c'est déprimant ! 

Surtout par ce temps, et pourtant je suis chez moi près de ma cheminée.
Mais c'est psychologique (enfin, la montagne de boulot qu'il y a devant moi n'est pas psychologique, je vous assure).

Vous me direz qu'il y a plein de salariés dans ce pays qui n'ont pas eu de vacances, mais désolé, je suis de mauvaise foi et cela ne me console pas d'avoir déjà clos cette petite semaine de tranquillité.
Et vous allez voir que je suis vraiment de mauvaise foi puisque dans 6 semaines, je serai à nouveau en vacances pour 4 semaines.

Oui, je sais, mon boulot est top.
Il n'est pas super bien payé (rapport au nombre d'années d'études), il est parfois pénible (comme tous les boulots), il faut de l'obstination pour l'obtenir (et des nuits de boulots), on culpabilise souvent parce qu'il y a un article à finir, un colloque à préparer...  mais il permet de bosser souvent chez soi et de se gérer tout seul !

Il permet aussi de faire autre chose de sa vie, comme lire le dernier Laura Kasischke (pas facile à écrire comme nom).
Je reprends le train cette semaine, il devrait donc être terminé très prochainement, avant d'enchainer avec Kinderzimmer dont j'ai repoussé la lecture ou La Garçonnière qui vient d'arriver dans ma boite à lettre.
On verra...




Mais il faut que je reprenne le rythme d'un livre par semaine, parce que je crois que cela me lasse de passer plus d'une semaine sur un roman de 300 pages et parce que j'ai été sélectionnée pour être Lectrice Charleston 2014 !! 
Moi qui m'étais promis de freiner les partenariats, de ne plus m'engager à lire des livres que je n'aurais pas choisi, me voilà partie à lire 1 à 2 livres par mois pour cet éditeur !
Enfin là encore, je suis de mauvaise foi vu que cela me ravit de découvrir leurs romans.
Je suis un peu midinette sur les bords et cela me fera du bien je pense.





Je vous laisse, 
un paquet de copies m'attend encore sur mon bureau et il me reste deux cours à préparer.

Rendez-vous cette semaine 
pour au moins deux billets de lecture !!

(oui, je sais, je m'avance un peu mais c'est pour me motiver ^-^)



samedi 2 novembre 2013

Regardons les feuilles tomber...

En ce samedi après-midi tranquille et gris, je profite des derniers moments de vacances avant la reprise lundi.
J'ai mis de côté beaucoup de tâches plus ou moins urgentes, mais le repos est prioritaire pour pouvoir tout faire quand je me serai décidée.

On verra donc lundi, dans l'esprit de cette petite image trouvée par Annie.


Je suis d'ailleurs plongé dans un excellent livre de la rentrée littéraire.
Espérons que la bonne impression de départ va se prolonger.

Cela ne m'empêche toutefois pas de suivre l'actualité.

Le temps n'est pas au beau fixe pour nos célébrités culturelles et l'automne est assassin.
Après Chéreau, puis Descrières, voilà Gérard de Villiers qui nous quitte. 


Parmi le lectorat de ce blog, je doute qu'il y en ait qui ait jamais lu un SAS (mais si c'est la cas, signalez-vous en commentaire, qu'on discute ^-^).
On peut discuter du style de l'auteur, de sa productivité et de la qualité de ses écrits, mais on ne peut pas nier qu'il fait partie du paysage du livre français.
Je vous avoue moi-même n'avoir jamais lu sa prose intégralement, et pourtant je possède un exemplaire.
Ma thèse portait en partie sur la paralittérature, cette partie de la littérature qui souffre d'un manque de légitimité institutionnel.
J'ai donc lu des Harlequin, un Ian Fleming, et je me suis procuré un SAS.

Saviez-vous qu'on ne les trouve pas dans les librairies ? 
Il faut aller dans les relais H des gares pour s'en procurer, ou chez les bouquinistes, comme pour les Harlequin et comme au 19e siècle lorsque les bibliothèques de gare fleurissaient.
Mais je n'ai pas trouvé le temps de le lire.
Je le laissais plutôt sur mon bureau avec un Harlequin pour choquer mes collègues... et cela marchait à chaque fois, suscitant des réactions variées, gênées ou amusées.

Il faut dire que la couverture est expressive...

Bon vent l'agent secret !


Bon weekend !



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