mercredi 11 avril 2018

La loterie de Myles Hyman

Cette année, sur l'application de lecture de la SNCF, il était possible de lire chaque mois gratuitement une des BD sélectionnées pour le Prix du polar SNCF.
Cette excellente idée (à condition d'avoir un écran pour en profiter évidemment) m'a permis de lire deux BD du prix (je suis lente et je m'y suis mise tardivement).
Voici ma première lecture un peu... bizarre.

A Vermont, chaque fin d'été voit le retour de la loterie annuelle. 
On ne se souvient plus depuis combien d'années elle a lieu. 
Sans doute depuis la création du village. 
Il faut ressortir l'urne, la dépoussiérer, et cette année, on remplace les boules par des papiers. 
Celui qui tirera le papier noir sera désigné. 
Mais comment réagira-t-il ? Sur quelle famille cela va-t-il tomber ? 

Autant le dire tout de suite, j'ai moyennement apprécié ma lecture.
L'illustrateur Miles Hyman a choisi d'illustrer une nouvelle célèbre aux Etats-Unis écrite par sa grand-mère Shirley Jackson.
Le texte d'origine avait fait scandale lors de sa publication en 1948 dans le New-Yorker et on peut comprendre pourquoi tant il est brutal.
Mais cela correspond sans doute aussi à une culture particulière, à un climat et un mode de vie qui ne sont pas les nôtres.

Pour ma part, j'ai trouvé cette histoire un peu absurde.
Je n'ai pas compris son intérêt, j'avoue.
Souhaitait-elle dénoncer une tendance des petites communautés ? Voulait-elle mettre en garde ?
Elle ne s'est jamais exprimé sur la question, et sans doute avait-elle juste envie d'écrire ce texte.
Le long cahier explicatif à la fin de l'album est heureusement là pour éclairer un peu le contexte, sans quoi j'aurais encore moins compris.
Et puis j'ai du mal à faire le lien aussi avec le prix du Polar mais c'est une autre question.

Les illustrations, par contre, sont magnifiques.
Hyman a fait un travail superbe, en alternant les pages pleines et celles qui sont plus classiques.
On pense forcément à Hopper, le rythme est lent, les couleurs nous tombent dessus et écrasent à la manière des grosses chaleurs de fin d'été.

Rien que pour ces images, cette BD peut valoir le coup d'un feuilletage, mais n'attendez pas une histoire palpitante.






La BD de la semaine est chez Stephie aujourd'hui






lundi 9 avril 2018

La bibliothèque


Certains jours, elle repensait à cette fenêtre qui lui plaisait tant.
Elle chérissait ce souvenir comme un Doudou qui fait du bien. 
Quand le vent soufflait trop fort et bousculait tout dans sa vie, elle s'imaginait assise là au soleil avec un bon bouquin. 

Elle avait souvent profité de ce refuge quand elle était enfant. 
La fenêtre éclairait une petite pièce où s'entassaient les livres de la famille.
Elle y trouvait toujours quelque chose qui lui plaisait et correspondait à son humeur du moment. 
En y repensant, elle soupçonnait sa mère d'être derrière ces apparitions providentielles. 
Les livres changeaient de place, elle les trouvait devant ses yeux en entrant dans la pièce et en tendant la main, elle savait que cela allait lui plaire. 
Elle prenait ensuite un coussin et s'installait dans un coin avec vue sur le jardin. 
La grande fenêtre lui permettait de lire longtemps, et le calme de la pièce était parfait pour vivre mille aventures. 
Si elle levait les yeux, elle voyait le gros orme du jardin. 
Opaque en été, il laissait entrevoir les jardins alentours dès que l'automne le déshabillait. 
Elle pouvait alors voir son père dans le potager, ses frères qui chahutaient, sa mère qui veillait sur son petit monde. 
Son petit univers oscillait entre le calme et une cohue ingérable. 

Et puis elle avait grandit, quitté la maison. 
Ses parents s'occupaient moins du potager, l'orme avait été coupé mais la fenêtre était toujours là. 
Elle s'y rendait peu et ne s'installait plus comme autrefois sur le gros coussin. 
Elle se disait qu'un jour, peut-être, ce tout petit garçon au creux de son bras irait aussi chercher un peu de calme devant cette fenêtre. 
Il faudrait qu'elle trouve un gros coussin pour l'offrir à sa mère...



Pour la 300e de l'atelier d'écriture de Leiloona, je n'allais pas manquer ça !
Voilà donc un petit texte qui ne ressemble pas à ce que j'avais prévu au départ mais c'est toujours ainsi, ma plume suit son propre chemin 😊


D'autres textes chez Leiloona... 




dimanche 8 avril 2018

Sunday mood de rien du tout...

Mais où est passée cette semaine ?
Hier, je me suis rendu compte qu'on était déjà samedi et que je n'avais rien vu.
Certes, c'était une semaine plus courte, mais à force de courir pour tout, je ne vois rien.
J'ai même eu du mal à écrire un billet sur mon autre blog avec tout nos petits bonheurs de la semaine tellement je ne me souviens pas de l'avoir vécu.




Alors ce weekend, on a essayé de profiter du soleil tout timide qui commence à revenir.
Hier, on est allé se balader à Honfleur où nous n'étions pas allé depuis presque un an !
ça nous manquait, on adore cet endroit.
D'habitude, on va y faire notre marché le samedi matin.
Il va falloir qu'on recommence.
Et aujourd'hui, on a vite profité du soleil pour faire un tour dans le village.
On a pris un chemin que nous avions délaissé depuis plusieurs mois, et alors qu'on essayait d'éviter les mares de boues, ma fille s'est enfoncée jusqu'aux mollets dans le lisier...
On a bien ri (jusqu'à ce que je doive nettoyer chaussures et pantalons...).
Et en rentrant, il fallait bien essayer la crêpière toute neuve achetée hier !
Et hop, une tournée de crêpes bien épaisses, spécialité de monsieur.




Allez, je vous laisse, j'ai une énorme crêpe qui m'attend, un bouquin bof à finir et mon oreiller qui me réclame...
(et cette semaine, il y aura trois billets au moins !!!)







jeudi 5 avril 2018

Underground Railroad de Colson Whitehead 🎧📘 [Prix Audiolib]

Pour le prix Audiolib, j'ai eu l'occasion de relire Underground Railroad en version audio.
Cela ne m'arrive pas souvent, mais pour une fois, j'ai pu comparer les deux versions.
On s'imagine souvent les personnages avec un type de voix, de caractère, et la lecture audio donne autre chose, pas toujours conforme.
C'est une interprétation qui peut être éloignée de celle qui était la notre et décevoir le lecteur.

Ici, rien de tout cela.
Le livre est lu par Aïssa Maïga qui remplit son rôle à merveille, sans prendre le pas sur l'histoire.
Sa voix est douce et nous raconte l'histoire de Cora et de ses proches.
Le propos est dur, sans concession.
Comme je le disais dans mon billet sur le roman, l'auteur ne nous épargne rien et on découvre ce que l'esclavagisme nord américain recouvrait réellement.
Il n'y a ici aucun romantisme, les évènements s'enchainent et tombent sur les personnages comme une pluie de grêlons.

Mais ne fuyez pas pour autant.
L'histoire de Cora est exemplaire et à lire.
Le seul point que l'on peut reprocher à Colson Whitehead, c'est de décrire le chemin de fer clandestin qui permettait aux esclaves de s'échapper comme un vrai chemin de fer.
Cette modification de la réalité est un peu étonnante, même si cela donne un caractère concret à la chose (en gommant l'aspect difficile de ce parcours pour échapper à la plantation).

Et si ce roman vous tente, pourquoi ne pas l'écouter en format audio ?








lundi 2 avril 2018

Monday mood de Pâques 🍫🐰🐔🎁

Un lundi comme un dimanche, c'est toujours bon à prendre. 
Je ne travaille pas ces temps-ci mais c'est amusant comme un jour férié peut avoir un parfum différent. 
Aujourd'hui, on a pris le temps de vivre. 
On est resté en pyjama, on a fait de la pâte à modeler, joué aux Playmobil et fait une deuxième chasse aux œufs ! 




Et oui ! Nous on est comme ça. 
On se demande toujours si la chasse aux œufs doit se faire le dimanche ou le lundi de Pâques. 
Du coup, on en fait parfois deux et ma fille adore.
Elle attend la "chasse aux œufs" avec impatience depuis deux ans, alors c'est toujours un grand moment. 
Et toute l'après-midi elle a regardé par les fenêtres en me disant qu'elle voyait des œufs dans le jardin...




Et puis cette année, on a limité le chocolat encore plus que d'habitude. 
J'avais acheté plein de petites surprises dans des œufs. 
Evidemment, c'est du plastique, c'est du made in China pas très écolo friendly mais ma demoiselle joue beaucoup avec ce genre de bidule qui dure généralement longtemps. 
Et c'est toujours mieux pour ses dents.



Et sinon, vous avez dû le remarquer, j'ai un peu du mal à trouver du temps pour écrire des billets. 
Je vais m'y remettre, j'ai plein de livres qui attendent que je vous dise ce que j'en ai pensé mais le temps file ma bonne dame et ce n'est pas simple de le retenir. 
J'ai terminé Quand sort la recluse cette semaine et c'était drôlement bien. 
J'ai commencé Le jour d'avant et j'ai beaucoup aimé la première moitié. 
Par contre, je m'ennuie ferme dans Les cahiers d'Esther.  
On ne peut pas tout aimer. 




Allez, je vous laisse, je regarde Le Chalet et même si c'est un peu longuet, ça se laisse regarder en faisant autre chose. 

Bonne semaine ! 






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