jeudi 27 octobre 2011

Trois enquêtes du Père Brown de G.K. Chesterton


Un petit Folio à 2€, ça vous tente ?
Pour un trajet en train de 2-3 h, c’est idéal, pas trop lourd dans le sac et s’il est bien chois, le temps passe plus vite.
Celui-ci a été lu en un aller-retour pour Paris.

Il s’agit de trois nouvelles dont le héros est le Père Brown, un prêtre catholique des années 1920-1930 qui ressemble fort à Miss Marple.
Comme elle, il ne paye pas de mine et passe inaperçu jusqu’au moment où il se met à poser des questions.
Par contre, il n’y a pas de meurtre dans ces trois nouvelles. Il s’agit plutôt de résoudre quelques mystères qui touchent des proches du prêtre ou des gens qu’il rencontre.

Dans ces trois nouvelles, le père Brown voyage beaucoup.
Il part d’abord à quelques kilomètres de chez lui, pour rencontrer un criminologiste et psychiatre éminent. Une de ses paroissiennes ne sait pas quoi penser du prétendant de sa fille et le père Brown ne sait pas quoi lui répondre. La jeune femme surgit alors car son amoureux a disparu.
Il est ensuite en Italie où il part en excursion avec une jeune femme et son père, leur guide et un poète de ses amis. Tout se passe bien, jusqu’au moment où le groupe est attaqué par des voleurs.
Enfin, le troisième voyage du père Brown le conduit sur une rivière, lui qui n’aime pas la navigation. Il finit par sortir de son apathie car une tourelle étrange est apparue sur une île au milieu de la rivière. Une histoire étrange lui est associée qui intrigue l’équipage du bateau…

Ces petites nouvelles sont très agréables à lire.
Le Père Brown est attachant, perspicace et sa bonhommie m’a tout de suite fait penser aux détectives d’Agatha Christie.
Comme je l’ai dit plus haut, les nouvelles du Père Brown ont beaucoup de points communs avec l’atmosphère typique qui se dégage des romans de la grande dame du crime. Ce petit curé ne paye pas de mine, il pose les bonnes questions et finit par expliquer à tous ce qui paraissait inexplicable.
Car Chesterton a une propension très nette pour ce qui s’approche du fantastique. Les évènements ont chaque fois l’air d’être irrationnels. Chambres closes, légendes et vieilles malédictions sont mises à profit par l’auteur qui semble indiquer que les fantômes existent.
Et chaque fois, le père Brown démonte le mystère et le rend rationnel.

Cet aspect des choses m’a fait sourire car la construction de ce personnage de détective est en contradiction avec la destruction du merveilleux qu’il pratique ainsi sans état d’âme.
En tant que prètre catholique, le père Brown doit vivre au milieu d’une communauté anglicane qui refuse certains aspects du dogme catholique. Il doit prêcher et attirer les fidèles en les amenant à croire en des évènements souvent irrationnels.
Par contre, lorsqu’il est détective, il détruit le mystère et lui oppose une rationalité qui ne correspond pas vraiment à son statut de prêtre.
Cette ambivalence est peut-être due à la conversion de l’auteur au catholicisme ou au prêtre qui lui a servi de modèle.
Quelle que soit son origine, elle donne une certaine épaisseur au personnage.

J’ai donc passé un bon moment avec ce petit livre. Il m’a permis de découvrir un auteur et un personnage que j’aurai plaisir à retrouver.
Si vous aimez les détectives qui n’en sont pas d’Agatha Christie et que vous avez lu tous ses livres (ou pas), si vous voulez découvrir un nouveau détective, une lecture sympathique, distrayante et faisant un peu réfléchir, le père Brown devrait vous plaire.


George est en vacances, mais je la rejoins quand même pour un jeudi, un livre avec ce petit volume lu en une journée. 


Ce livre sort aussi enfin de ma PAL où il attendait depuis longtemps. C’est aussi une lecture de plus pour le challenge 2€ et un petit Classique, même si ce challenge n'est plus actif. 





mardi 25 octobre 2011

L'altermanuel d'histoire de France de Dimitri Casali


Quand j’étais petite, j’adorais la rentrée pour plein de raisons. J’avais une trousse neuve, bien sûr, et plein de nouveaux feutres pour dessiner. Mais j’avais aussi plein de bouquins de cours que je feuilletais pendant des soirées entières.
Là, je le sens, vous allez me prendre pour une folle mais je ne le faisais pas avec tous les manuels. Les maths ou la biologie n’avait pas grand intérêt à mes yeux. Je préférais le français ou l’histoire.
Quand j’ai vu ce manuel d’un nouveau genre sur la liste de l’opération Masse Critique de Babelio, j’ai coché la case sans hésiter. Je me suis dit que cela me rappellerait mes idées de collège ;)

Cet altermanuel se présente sous une forme classique, dans l’ordre chronologique et couvre 16 siècles d’histoire de France.
L’introduction de plusieurs pages donne des informations au lecteur concernant le pourquoi de ce manuel et les faits qui ont poussé l’auteur à l’écrire.
Les programmes ont été récemment modifiés et de nombreux pans de l’histoire de France sont aujourd’hui complètement absents des programmes. Ceux-ci ont aussi été repensés en profondeur, puisqu’il n’est plus question de suivre l’ordre chronologique des évènements, comme on a pu le faire dans nos jeunes années, mais d’aborder les évènements sous des angles thématiques. La Révolution Française, par exemple, doit être vue sous l’un des cinq angles proposés par le texte officiel (les femmes dans la Révolution Française, par exemple), ce qui empêche une vue globale des évènements.
Il s’ensuit une impression de zapping chez les élèves qui peut être dommageable pour leur connaissance de la culture française.
L’auteur insiste également sur l’influence de cette connaissance culturelle dans la construction du sentiment d’appartenance de l’enfant à une société. Les nouveaux programmes abordent les sociétés étrangères, ce que l’auteur rejette en argumentant qu’une connaissance commune portant sur la culture française sera plus bénéfique qu’une connaissance des sociétés d’origine de certains élèves.

Je commence par les bémols.
Ce dernier point de l’introduction me laisse perplexe, mais bon, ce n’est pas le sujet ici.
J’ai également eu quelques difficultés à saisir le public de destination de ce manuel. Est-ce qu’il s’agit des enseignants, ou des parents?
Pour les enseignants, c’est peu probable à la lecture de l’introduction. Il s’agit donc plutôt d’un livre pour les parents, mais alors comment doivent-ils transmettre cela à leurs enfants ?
Le texte est dense, avec des sous-titres, des encadrés qui éclairent sa structure. Mais pour un enfant, cela reste difficile d’accès.

Ce bémol est finalement aussi un avantage, car il y a des encadrés intitulés « ce que les collégiens n’apprennent plus » sans doute destinés à mettre l’accent sur ces points désormais oubliés dans les classes.
Pour des parents qui souhaitent compléter les cours, apporter des informations à leurs enfants, qui font faire les devoirs et veulent comprendre, c’est un manuel très utile.
Ce n’est pas forcément leur rôle, mais le suivi des devoirs est indispensable, et on peut imaginer certains enfants passionnés qui vont poser des questions et être tentés d’aller plus loin que ce que dit l’école. Ce livre sera alors une excellente ressource.
Les illustrations sont bien choisies, elles auraient pu être plus nombreuses, mais le livre ne pouvait pas faire 500 pages.

En bref, une lecture très instructive, un manuel bien construit, complet et agréable à lire.

Merci à Babélio pour ce partenariat et aux éditionsPerrin pour la mise à disposition d’un exemplaire. 

lundi 24 octobre 2011

PAL, BAL, LAL, SAL...


La semaine dernière, mon facteur a été généreux et à mis plein de livres dans ma BAL (boite à lettre pour les non initiés ;^D ).
J'ai donc à présent une petite PAL à côté de mon lit, dans ma corbeille à lecture (il faudra que je vous montre un jour cette petite corbeille) qui n'a rien à voir avec ma PAL géante qui m'attend dans la bibliothèque, mais qui contient mes lectures pour les prochaines semaines.

Je l'ai déjà dit par ici, je crois, après avoir cédé à une frénésie de partenariat dont beaucoup m'ont déçu, j'ai décidé d'être plus mesurée dans mes choix et de ne demander que les livres pour lesquels j'ai vraiment une affinité.
Dans cette pile, il y a donc uniquement des livres que j'ai vraiment envie de lire, dont un qui n'est pas un partenariat, d'ailleurs.




Sur le dessus de la pile, il y a un manga intitulé Le Pavillon des hommes.
Je ne sais pas ce qu'il me réserve mais il paraît qu'il est très bien. Je remercie ma bonne copine pour cet envoi qui promet rien qu'en le feuilletant et qui va sûrement m'inciter à ajouter les tomes suivants à ma LAL !

Le troisième ensuite est un partenariat Livraddict et un livre de Somerset Maugham qui s'appelle les Quatre Hollandais.
Avec un auteur tel que lui, ça promet, non ?

J'ai aussi reçu la suite du Testament d'Ariane et je suis super contente. J'avais beaucoup aimé le premier et je me demandais si l'éditeur nous enverrait le second. C'est chose faite, et c'est super sympa !

J'ai également accepté de lire Aleph de Paolo Coelho. J'ai entendu du bien de certain de ses livres, et pour avoir un avis, autant en lire un soi-même, bien que je ne sois pas sure d'avoir choisi le plus simple.

Et enfin, j'ai finalement reçu d'un coup le livre demandé pour l'opération Les matchs de la Rentrée Littéraire chez Price minister et les deux livres demandés grâce à des parrainages.
Je commencerai par Les Vaches de Staline quand j'aurai terminé le dernier Douglas Kennedy, puis j'enchainerai avec IQ84 et Limonov.



Voilà pour le programme des semaines à venir qui s'annonce bien chargé.
Il faudra que je vous montre aussi mon SAL qui me permettra de trimbaler une partie de ces livres sans les abîmer  mais ce sera sûrement pour samedi prochain.


Bonne lecture !


dimanche 23 octobre 2011

Cordages, ficelles, écoutes, drisses...

En marine comme au théâtre, le mot "corde" est à proscrire.
Les marins travaillaient dans les théâtres quand ils ne pouvaient plus prendre la mer autrefois (ils accrochaient les décors), et la corde leur rappelait trop celle du gibet, si mes souvenirs sont bons.

Pourtant, j'ai passé plusieurs heures hier à photographier des cordages, des ficelles, des écoutes...
J'aime bien me fixer un thème quand je sais que je vais prendre plein de photos (vous l'avez vu dimanche dernier). Pour mes prochaines vacances, j'ai déjà décidé de prendre des mains au travail. Pas toujours facile, mais je vais le tenter.

Hier, le sujet était les cordages. Il y en a plein sur les bateaux, et je pensais voir des noeuds, des rouleaux d'écoutes, des cordages par dizaines. Finalement, la modernité est passée par là et les cordes d'aujourd'hui sont bien peu esthétiques.
Heureusement qu'il y avait deux ou trois vieux bateaux pour faire quelques photos.

Dites moi ce que vous en pensez, j'ai tout fait avec le reflex de mon homme et je suis en phase d'apprentissage  :^)


Cliquez sur une photo pour voir un diaporama. 








































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lundi 17 octobre 2011

Radio des blogueurs pour Halloween


Leiloona nous propose ce mois-ci d'écouter des chansons qui parlent de fantômes, de sorcières, de bonbons et autres joyeusetés d'Halloween.
C'est vrai que le temps file et qu'il sera bientôt temps de penser aux citrouilles et autre courges sculptés.

En attendant, j'ai tout de suite pensé à cette chanson des Rita Mitsouko qui date un peu mais qui reste d'actualité.

Ce qui me plait dans cette chanson, c'est qu'elle raconte une histoire et laisse place à l'imagination de la personne qui l'écoute.
Elle me fait aussi penser au livre Un bûcher sous la neige de Susan Fletcher.

Et vous ? Elle vous fait penser à quoi ?






dimanche 16 octobre 2011

Genève le nez en l'air...


Il y a deux ans, à l'occasion d'un colloque, j'ai pu découvrir Genève (prononcer "g'nève" pour faire couleur locale) que je ne connaissais pas du tout.
Bien sûr, je suis allée voir le jet d'eau, la statue de Sissi devant l'embarcadère où elle a été poignardée, les rues de la ville haute (plus gai), quelques églises.
C'est une belle ville, à taille humaine, et si les genevois sont moins accueillants que je le pensais, j'ai quand même passé trois jours vraiment agréables.

Pendant un colloque, je suis incorrigible, et je ne peux pas m'empêcher d'aller faire un tour.
C'est plus fort que moi, et si je n'ai pas pu arriver tôt la veille du colloque, je sèche quelques conférences sans état d'âme.
Lors d'une de mes balades, j'ai levé le nez et j'ai découvert que les enseignes de la ville étaient souvent très travaillées.
Voilà celles que j'ai pu photographier.

(il y a une nouvelle fonction sur blogger. 
Pour mieux voir les photos, cliquer sur l'une d'entre elle)































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jeudi 13 octobre 2011

Tokyo de Mo Hayder


Intéressée par le Japon, fan de thriller de bonne qualité, je cherchais à compléter mon panier sur un site de vente en ligne entre particulier il y a quelques mois. Je suis ainsi tombée sur ce roman dont j’avais vaguement entendu parler ou que j’avais déjà dû croiser.
Sans aucun a priori, je me suis dit que ce serait l’occasion de découvrir cette auteure.
Allez savoir pourquoi, j’ai toujours l’impression qu’une femme proposera un thriller de bonne qualité mais moins violent que ne peut le faire un homme. C’est un stéréotype que je ne saurais pas identifier mais que Mo Hayder contredit magistralement !

Mais peut-on dire que ce roman est réellement violent ? Pour le lecteur, certainement !
Les personnages sont dérangeants, l’histoire est vraiment trash, et je me suis demandé plusieurs fois si Mo Hayder n’avait pas des troubles du comportement pour avoir une imagination aussi malsaine.
J’ai été bousculée, dégoutée, écœurée, je n’ai pas toujours compris les personnages, je ne me suis jamais identifiée à aucun d’entre eux, j’ai été vraiment mal à l’aise en lisant cette histoire.

Et pourtant… et pourtant… je l’ai lu, parfois tard le soir, je ne l’ai pas emmené dans le train pour pouvoir la savourer pleinement, je n’ai pas précipité la lecture des dernières pages pour en apprécier chaque passage.
J’ai aussi mis du temps pour écrire ce billet qui était prévu le 20 septembre, car c’est une lecture commune. Mais franchement, il m’était impossible de l’écrire plus tôt, je devais digérer cette lecture.
Et comme vous venez de le lire dans les deux paragraphes qui précèdent, je ne suis pas encore sure de ce que je vais vous raconter.
Ce qui est certain, par contre, c’est que ce livre m’a fait une forte impression et qu’il restera longtemps en moi, comme un souvenir qui fait réfléchir et qui dérange quand même un peu car il oblige à se retourner sur quelque chose qu’on voudrait oublier.

Grey, une jeune femme britannique qui fait des études sur le massacre de Nankin, débarque un jour à Tokyo chez le professeur Shi Chongming pour obtenir de lui un film tourné pendant le massacre.
Le professeur refuse de lui confier le film, et affirme ne pas le posséder. Grey lui explique alors que ce film est vital pour elle. Lorsqu’elle était plus jeune, elle a lu une description du massacre dans un livre que ses parents ont fait disparaitre ensuite, lui affirmant qu’elle avait inventé cette scène particulièrement violente. Pourtant, la jeune femme est persuadée de l’avoir bien lu et de n’avoir rien inventé. Voir ce film lui permettrait d’obtenir une confirmation de ce qu’elle a lu et de prouver qu’elle n’est pas folle.
Malgré le refus obstiné du professeur, la jeune femme va persister et le harceler pour qu’il lui montre le film, jusqu’à ce qu’il lui propose un marché…

 L’histoire de ces deux personnages est présentée dans des chapitres qui alternent avec ceux racontant l’histoire de Shi Chongming à Nankin au moment du massacre. Dans ces chapitres historiques, on assiste à l’approche des soldats japonais, au récit de la vie quotidienne du professeur et de sa femme pendant que ces mêmes soldats occupent la ville, puis à leur fuite.
Les deux histoires vont évidemment influer l’une sur l’autre à la fin du roman et nous dévoiler progressivement la vie de ces deux êtres malmenés par la guerre et le carcan de leurs sociétés respectives.

J’ai beaucoup apprécié cette alternance, car j’avoue qu’elle me permettait de souffler. Le personnage du professeur m’a semblé plus attachant (jusqu’à un certain point) que celui de Grey, mais cette lecture s’est faite dans une tension permanente.
Pas une seule seconde le lecteur ne peut souffler. Il se passe toujours quelque chose ou un élément du passé est révélé, plus écœurant que le précédent.
Il y a une sorte de surenchère permanente sans que cela soit superflu. L’ensemble est cohérent, et on ne pourrait rien retiré, mais comme je l’ai dit plus haut : quelle imagination malsaine !
Je me demande comment Mo Hayder peut avoir inventé tout cela. L’hypothèse la plus probable est que malheureusement, elle n’a pas tout inventé, et c’est là que cela devient intéressant.
Dans ce livre, j’ai appris beaucoup de chose sur le massacre de Nankin, sur l’occupation japonaise de la Chine, qui me donne envie d’en savoir un peu plus. Cela explique notamment les querelles actuelles autour des livres d’histoire japonais.
Il est bien difficile d’accepter que les auteurs d’un tel massacre le passent sous silence !

Il y a beaucoup de point d’exclamation dans ce billet. Il est effectivement difficile de rester insensible à ce roman, qui m’a plus par bien des aspects.
La tension narrative est parfaitement maintenue, l’histoire est cohérente, la fin m’a à moitié surprise (je ne m’attendais pas à autant de perversion), c’est bien écrit et bien mené.
Il reste l’aspect moral qui ne plaira pas à tout le monde.

Je conseillerais difficilement ce livre, tant il est délicat, mais si vous cherchez quelque chose de beaucoup plus fort qu’Harlan Coben, un livre qui vous remue les tripes et vous fasse réagir sous des dehors policés, ce roman peut vous convenir.


C'était une lecture commune (très en retard) qui a permis à ce livre de sortir de ma PAL alors qu'il aurait pu y rester très très longtemps. Pour avoir d'autres avis, vous pourrez lire le billet de Soukee, organisatrice indulgente de cette LC, et ceux de Manu, de Canel, de Sophie, de Claudialucia.





mercredi 12 octobre 2011

Corto Maltese, la Jeunesse, d'Hugo Pratt


Corto Maltese appartient aujourd’hui à une iconographie connue, partagée par de nombreux pays et personne ne lui contesterait sa position de référence pour de nombreux auteurs de bande dessinée.
Pourtant, il n’est pas sûr que les lecteurs réguliers de ces livres soient si nombreux.
Les différents titres de la série (mais est-ce d’ailleurs une série ?) se présentent de façon un peu austère, dans des livres souples, d’un grand format et surtout en noir et blanc.

Je dois vous avouer qu’à ma première lecture, il y a bien des années, j’avais été franchement surprise par cette absence de couleurs à laquelle les lecteurs de manga sont aujourd’hui habitués.
J’avais aussi été surprise par les récits d’Hugo Pratt, leur destructuration, et je relis tous les albums avec plaisir car je me perds généralement dans la narration et je finis par admirer le trait d’Hugo Pratt, négligeant le fil du récit.

Quand j’ai découvert ces petits volumes en couleur, je me suis donc dit que ce serait une bonne occasion pour me procurer et pour lire les volumes que je n’ai pas à la maison.
Le format est vraiment plus petit que l’original, et la couleur est ajoutée par touches, dans des dégradés doux qui correspondent bien à l’esprit de l’auteur, ou à ce que je peux en conclure en regardant ses aquarelles.
Le prix est également plus abordable, mais la couleur m’a décidé davantage que ce prix moyen.

Le volume dont je vais vous parler est le premier numéro, intitulé La Jeunesse.
Il raconte la rencontre de Corto avec Raspoutine, en plein champ de bataille.
Les Japonais se battent contre les Russes, et la guerre se termine.
Raspoutine a encore une fois fait de grosses bêtises, et c’est Corto qui va le tirer d’affaire en le cachant parmi son équipage.  

Pour ceux d’entre vous qui n’aurez pas lu Corto Maltese, Raspoutine est un personnage récurrent de ces albums, et il s’agit bien du vrai Raspoutine, celui qui sera accusé de complot à la cour du Tsar de Russie.
Il passe de temps en temps, semble incontournable, mais est-aussi très désagréable.

Quant à l’album lui-même, si vous êtes fan du personnage de Raspoutine, ce sera parfait.
Si, comme moi, vous préférez Corto, vous serez bien déçu car il n’apparaît qu’à la fin et l’histoire est surtout celle de Raspoutine.
J’ai donc bien aimé lire cette histoire en couleur, mais j’ai regretté de ne pas en lire davantage sur la jeunesse de Corto.
On en sait finalement peu sur ce marin, on apprend juste qu’il était déjà marin.

Il faudra que je me procure le deuxième numéro de cette série pour pouvoir vous en dire plus…


Une 11e BD pour le challenge PAL sèche (oui, oui, je suis en retard) et une BD du mercredi chez Mango


lundi 3 octobre 2011

Erreur d'aiguillage...

Il m'est arrivé quelque chose de singulier la semaine passée.

Comme il faisait bien beau mercredi dernier, je suis allée faire un tour dans St Germain des près.
J'ai découvert de petites rues pleine de commerces, des passages discrets, des petits restaurants, et pendant une heure, je me suis cru en vacances.
Comme je passais devant la Hune, je suis allée y faire un tour et j'ai repéré un roman policier qui me plaisait bien. Je n'étais toutefois pas trop sure d'en avoir vraiment envie, et comme j'ai une belle pile d'"urgences", j'ai laissé le livre et n'ai pas cédé à la tentation.

Mais voilà, ce livre m'est resté en tête, et samedi, lors d'une visite non prévue à Rouen, je me suis dit que ce serait bien de l'acheter.
Je me rappelai qu'il s'agissait d'un policier, que l'un des héros était Sigmund Freud, et qu'il était question du meurtre de plusieurs jeunes femmes.
Avec toutes ces informations, je pensais trouver le roman sans souci.

J'ai donc écumé le rayon pour finir par tomber sur Manhattan Freud, de Luc Bossi.
Je lis la 4e de couverture, et je ne vois pas trace de jeunes femmes. Je me dis donc que j'ai dû halluciner.
Après tout, un roman qui a Freud pour héros, cela ne doit pas être si fréquent.

Et bien si !
Il y en a au moins 2 !
En rentrant, je me suis dit que je ne devais pas être si folle et qu'il devait y avoir un autre roman car vraiment, celui-là ne me disait rien. Et j'ai retrouvé celui que j'avais repéré à la Hune : L'interprétation des meurtres de Jed Rubenfeld.


Je ne sais pas encore ce que valent ces deux romans, mais j'ai un peu l'impression que l'un a surfé sur la notoriété de l'autre.

Pour ma part, il est fort probable que j'aille à la Hune chercher le second ;)



dimanche 2 octobre 2011

Un dimanche à Honfleur

En ce dimanche, je vous emmène à Honfleur.

Il fait beau, chacun bénit l'été indien qui est venu nous surprendre, alors j'ai choisi de rester en Frin, ance aujourd'hui et de vous montrer quelques vues d'un petit endroit pittoresque en Normandie.

Le samedi matin, quand la saison touristique est finie ou quand elle n'est pas encore commencé, nous allons au marché sur la place de l'église.
Quand le temps est beau, nous repartons avec des petites baguettes toutes fines au gruyère ou aux herbes de provence et des petits saucissons, et on s'arrête sur la plage d'à côté pour se sentir en weekend.


(comme d'habitude, vous pouvez cliquer sur les photos pour voir en plus grand)

Le port de Honfleur



Le port vide, pour draguage. Un moment rare ! 



Une rue commerçante du centre ville



Une vieille devanture, comme il y en tant



Et l'eau, bouillonnante ou tranquille




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